En ce mercredi 22 février soir, nous avons rendez vous au Backstage. Cette petite salle à deux pas du Moulin Rouge nous a préparés un programme assez éclectique.
SCAR OF THE SUN monte sur cette petite scène exiguë sous les coups de 20h. Accompagnant Firewind sur tout le reste de la tournée – à l’instar du deuxième groupe, Manimal – cette formation tout droit venue de la Grande Bretagne nous présente son univers en une petite trentaine de musique. Pour ceux qui connaissent déjà le quatuor, c’est l’occasion de découvrir “In Flood” en live. C’est un plaisir de découvrir ainsi le deuxième et dernier album, sorti l’année dernière, bien que les musiciens sonnent plutôt différemment en live qu’en studio. Terry Nikas (chant) a quelques fois du mal à sortir la note bien que dans l’ensemble, le show est très réussi. Alternant des rythmes lents à des rythmes plus soutenus, le public semble apprécier le son des British.
Changement d’ambiance avec MANIMAL. Les Suédois originaires de Göteborg arrivent, comme à l’accoutumée, arborant un maquillage sombre, semblable à des groupes tels que King Diamond. Tout de suite très à l’aise, Samuel Nyman arrive à réveiller l’auditoire en un rien de temps. Assurant son rôle de showman à la perfection, il affirme également ses talents de chanteur. Le frontman maîtrise sa voix et monte dans les aiguës sans trop de difficulté. Manimal est venu défendre l’excellent “Trapped In The Shadows”, paru en 2015. Toujours dans la thématique de la peur et de l’horreur, les Suédois nous interprètent des morceaux tels que “Shadows” ou “The Darkest Room”. Le quatuor finit son set par “Irresistible”, le premier morceau du dernier opus, avec une mise en scène nous rappelant vaguement celle du “Ballad Of Dwight Fry” d’Alice Cooper, avec tout de même moins de moyen. Les deux leaders ayant tous les deux les bras liés dans un vêtement blanc trop ample, on ne peut se demander si cela ne serait pas un clin d’œil au roi du shock rock.
Cinq ans après sa dernière venue dans la capitale, FIREWIND prend possession de la scène et démarre sous les chapeaux de roue avec “Ode To Leonidas”, extrait du dernier album “Immortals”, sorti le 20 Janvier 2017. Le ton est vite donné et très rapidement, le public est émerveillé par le talent démesuré des musiciens. Que ce soit par le -presque- légendaire Gus G ou Bob Katsionis, les musiciens nous montrent un infime étendu de leur immense talent. Entre soli de guitares exécutés à la perfection, entre Gus G s’avançant vers l’assemblée en jouant avec la guitare derrière la tête ou Bob Katsionis jouant simultanément de la guitare et du clavier, nous ne savons plus où donner de la tête. N’omettons pas d’évoquer l’excellente capacité vocale de Henning Basse.
Le show présente quelques problèmes techniques notamment lorsque la formation joue “Hands Of Time”. Les techniciens montent sur la scène, gesticulent, essayant de régler cet incident. Le batteur de Manimal finit même par monter sur scène afin de les aider. Rien y fait, ça traine en longueur. Le chanteur aux longs cheveux noirs en profitent donc pour faire la causette à l’assemblée. Il fait même des efforts en parlant français à l’audience. Puis c’est au tour du guitariste d’Ozzy Osbourne, Gus G de prendre la parole. Il exprime sa joie d’être de retour à Paris, puis en profite pour décrire le dernier opus. Il nous explique que cet album parle de l’histoire grecque, plus particulièrement de la guerre entre la Grèce et l’Empire Perse. Le soucis technique est enfin réglé, ils enchaînent donc avec “Wars Of Ages”.
La foule se déchaîne doucement mais sûrement et finit même par exécuter le premier moshpit de la tournée. La formation semble enjouée d’être sur scène, et nous le fait bien sentir. Le charismatique guitariste rythmique passe tout le long du set à sourire au public, à le pointer du doigt, à jouer avec le téléphone d’une fan au premier rang. Bref, la bonne humeur est au rendez-vous. La salle et le groupe sont tellement en parfaite communion que Gus G finit dans le pit lors de “Falling To Pieces”, le dernier morceau du set.
Bien que le public en réclame encore, Firewind se retire finalement, après une heure trente de show.
Setlist :
Ode To Leonidas
We Defy
Head Up High
Few Against Many
Between Heaven And Hell
Back On The Throne
Hands Of Time
Wars Of Ages
Lady Of 1000 Sorrows
World On Fire
The Fire And The Fury
Mercenary Man
Tyranny
—-
Live And Die By The Sword
Falling To Pieces