C’était incontestablement à l’Olympia qu’il fallait se trouver en ce lundi 4 décembre, car la soirée s’annonçait mémorable avec Five Finger Death Punch, In Flames et Of Mice & Men, rien que cela.
C’est aux Californiens d’OF MICE & MEN de lancer le coup d’envoi de la soirée, alors que la salle n’est toujours pas plongée dans le noir, et que le public est, soit coincé aux vestiaires ou tout simplement, pas encore arrivé. C’est un peu difficile de se mettre dans l’ambiance dans de telles conditions, notamment lorsque le set démarre et que l’on constate le (très) faible volume sonore. Heureusement la bande de Phil Manansala n’en démord pas et arrive à nous faire entrer dans le bain. Avoir un groupe de metalcore en première partie de In Flames et Five Finger Death Punch témoigne d’une très vive diversité du programme de ce soir. Les coreux dans la salle sont ravis, ça headbang ici et là, ça saute, ça chante. Bref, Of Mice & Men n’a aucun problème à conquérir un auditoire qui n’est pas forcément sien. C’est seulement après quatre chansons que le groupe s’éclipse, laissant derrière eux un amer goût de pas assez.
C’est un grand rideau rouge sur lequel est inscrit “IN FLAMES” qui orne la mythique scène de l’Olympia. Les Suédois commencent l’intro de “Drained”, issu du dernier album “Battles” paru l’an dernier, la tension monte crescendo jusqu’à ce que le fameux rideau tombe enfin, nous laissant découvrir une scène modeste et nos cinq musiciens. Première remarque, le son a définitivement augmenté nous permettant de distinguer à merveille la voix de Anders Fridén, ainsi que chaque instrument. L’assemblée, encore chaude du set des coreux, continue dans sa lancée, on aperçoit des wall of death se former, des circle pit se créer et des pogo se dessiner tout au long du concert. Le set sera nettement plus long avec près d’une heure de death metal mélodique.
Seulement, la prestation est décevante. Les morceaux s’enchaînent de façon redondante, la setlist ne semble pas avoir été réfléchie avec soin. Ça balance des morceaux par ci, par-là, sans réellement de sens logique, sans une montée en puissance du set. Si ce n’est le final du show avec “The End”, qui fait son effet sur l’audience. On se consolera avec l’espèce de marionnette imposante qui volera presque la vedette à In Flames.
Le moment est enfin arrivé d’accueillir FIVE FINGER DEATH PUNCH. La bande démarre en force avec le célèbre “Lift Me Up” mettant d’emblée le public dans tous ses états. Les refrains sont chantés en chœur par celui-ci. Ivan Moody semble agréablement surpris par cet accueil et lancera un “holy crap” en regardant la foule, le sourire aux lèvres. Le show est une boule d’énergie tant par la formation que par le public, qui la lui rend bien. La foule parisienne ne perd pas d’occasion pour sauter, pour chanter, pour brandir les cornes et les briquets quand le leader le demandera. Five Finger Death Punch met une pause à ce dynamisme ambiant dès lors que Jason Hook troque sa guitare électrique pour une guitare acoustique et nous interprète “The Agony Of Regret”.
L’émotion est de la partie lorsque Moody interprete “The Wrong Side Of Heaven” en acoustique devant des enfants en larmes qu’il fait monter sur scène spécialement pour la chanson. Il continue avec “Remember Everything”. Les larmes reprennent de plus belle, ce qui ne laisse pas le frontman de marbre et le fera, lui aussi, pleurer. Le leader est en total osmose avec l’Olympia pendant tout le long du set. Il interagit avec les fans du premier rang, ainsi que ceux au balcon, à qui il distribue vivement des médiators, manchettes et autres. On n’aura pas droit au classique rappel ce soir, le quintette enchaîne de plus belle et clôt la soirée avec “The Bleeding”.
Malgré les quelques problèmes survenus cet été au sein du groupe, Five Finger Death Punch nous a prouvé qu’il était plus fort que jamais.
Setlist :
Lift Me Up
Never Enough
Wash It All Away
Got Your Six
Ain’t My Last Dance
Bad Company
Jekyll And Hyde
The Agony Of Regret
Wrong Side Of Heaven
Remember Everything
Under And Over It
The Bleeding