FLESHGOD APOCALYPSE @ Petit Bain (18/01/17)

Le match Italie Pays-Bas se déroule en ce début 2017 du côté du Petit Bain. Il ne s’agit pas de football mais bien de metal extrême !

Malgré le froid, la queue devant le Petit Bain est importante et le public va vite se réchauffer à l’intérieur. Outre les groupes présents ce soir, la dense foule va grandement contribuer au réchauffement général de la salle. Le premier groupe à se lancer est NIGHTLAND. Venu de Pesaro en Italie, le quatuor déploie un death metal symphonique. Beaucoup de samples sont d’ailleurs utilisés tout au long du set composé de sept titres. Avec deux EP et un album au compteur, c’est principalement de ce dernier, intitulé “Obsession”, que sont tirés les morceaux interprétés. Néanmoins, la découverte de cette formation est entachée par une balance mal calibrée. La batterie plombe le son et couvre les deux guitares et la voix. Autant dire qu’il devient difficile de différencier quoi que ce soit mis à part les samples et quelques paroles. Malgré cet accroc, la musique des Italiens mérite une seconde chance à nos yeux, non pas en live mais au travers de leur album, afin de saisir au mieux les subtilités de leurs arrangements.

Changement de décor et longue patience et introduction pour accueillir CARACH ANGREN. Le registre est tout autre puisqu’il faut faire place à du black metal néerlandais. Seregor, Ardek et Namtar, vont délivrer un pur récital. L’assemblée est lui conquise et beaucoup plus alerte qu’auparavant. Les albums “This Is Not Fairytale” (2015) et “Where The Corpses Sink Forever” (2012) occupent les deux tiers du show. La prestation est soignée et théâtrale malgré le peu de place sur scène. Côté son, il y a du mieux puisque la batterie ne mange pas ses comparses instruments à cordes. Le Petit Bain est conquis, tout du moins une partie, puisque le style n’est pas forcément évident à appréhender. Solide, sérieux et puissance résument cette prestation.

Retour en Italie avec FLESHGOD APOCALYPSE. Déjà presque un an après la sortie de “King” (2016), le live sera royal. L’ambiance est déjà posée au travers des différentes pièces de musique classique diffusées, de quoi inciter la foule à danser comme jadis. “Marche Royale” retentit et lance le concert alors que Cristiano, Paolo, Francesco x2, Tommaso et Veronica prennent place. Musique extrême et classique vont s’allier afin de terrasser Paris. Suite à l’excellent “Labyrinth” (2013), comment le groupe allait-il hausser à nouveau de niveau ? “King” valide et le surpasse. Difficile de se tromper au vue de l’intense réaction du public qui lance continuellement les circle pit. “In Aeternum” embrase à son tour la salle tandis que “Healing Through War” va temporiser en ce début de set. Element indispensable de la soirée : la qualité du son.

Contrairement à ses compatriotes de Nightland, Fleshgod Apocalypse s’en sort plutôt très bien. Le clavier semble légèrement noyée par moment par le violent flot batterie/guitares, mais cette touche qui fait leur son est bien heureusement assez présente encore, pour proposer une musique complète et pleine de mélodie. Ces mélodies, contrebalançant le registre du groupe, contribue grandement à cette originalité déployée par sa musique. Avec pas moins de sept titres tirés de “King”, difficile de lui reprocher de ne pas mettre le dernier album en avant ! Certains auraient souhaité davantage de vieilleries mais les quelques autres morceaux tirés de la discographie feront mouche. A l’image de “The Violation” et de “The Egoism”, tirés de “Agony” (2011), le rouleau compresseur est d’une efficacité parfaite. “The Fool” rendra l’audience plus dingue encore tandis que “Syphilis” met fin à la première partie de manière épique et plus solennelle.

Un rapide passage en loge, et vient le moment de mettre fin au concert. “In Honour Of Reason” en un, et enfin “The Forsaking” en deux. Fleshgod Apocalypse sort sous les hourra d’une foule conquise et heureuse. Les Italiens semblent une nouvelle fois touchés par l’accueil qui leur a été réservé et ce n’est que partie remise ! Ciao.

Setlist :

Marche Royale
In Aeternum
Healing Through War
Pathfinder
Cold As Perfection
The Violation
Prologue
Epilogue
Gravity
The Fool
The Egoism
Syphilis
—
In Honour Of Reason
The Forsaking