Foals revient avec ses plus belles chemises à fleurs pour nous présenter en live “Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1” !
Les Anglais sont apparemment des gens très à cheval sur l’heure. En effet, alors que le début du concert était indiqué à 20h, les Britanniques de YAK sont montés sur scène plus de cinq minutes avant l’heure prévue.
C’est avec grand plaisir que nous retrouvons la formation garage rock après son concert de février à La Maroquinerie. Première surprise : Oliver Burslem est en blanc (comme à La Maroquinerie) et beaucoup plus calme qu’en février ! Cela nous offre un jeu de guitare plus précis et un chant plus appliqué. Les garçons nous semblent presque intimidés (Oliver Burslem ne se roulera même pas par terre c’est dire !). On note l’ajout d’un saxophoniste qui ne se fera malheureusement pas beaucoup entendre.
La setlist fait la part belle aux morceaux de “Pursuit Of Momentary Happiness” avec l’enchaînement “White Male Carnivore” / “Laying It On The Line” dès le début du set. Le public est réceptif au rock poisseux des Londoniens qui sont toujours aussi peu bavards. Un petit tour et s’en va : trente minutes de set rythmées par “Blinded By The Lies” puis le single “Fried” et c’est terminé.
Trente minutes plus tard… Et des plantes vertes
21h et quelques minutes : les six Britanniques de FOALS débarquent sur scène dans le noir sous les applaudissements et les cris de l’assemblée, déjà conquise.
Le groupe nous met une première claque avec “On The Luna” : le son est propre et Philippakis est en forme olympique. Les autres musiciens sont plus discrets, si l’on excepte le batteur Jack Bevan, debout sur son tabouret pour haranguer la fosse et battre la mesure.
Le frontman n’est, comme d’habitude, pas très causant. On y est habitué, et les quelques mots de français qu’il va prononcer seront d’autant plus bien accueillis.
La fosse est active dès le départ, mais il en faut plus pour que la soirée décolle totalement. A partir des deux titres “Snake Oil” et “Olympic Airways”, tout bascule. L’audience massée contre les crash barrières se métamorphose en masse géante, transpirante et hurlante. La fosse devient un dancefloor géant qui ne ralentira que sur le morceau plus doux “Spanish Sahara”.
Un instant d’une énergie démentielle, suspendu dans le temps et l’espace
Une fois la furie déclenchée plus rien ne peut l’arrêter. La formation anglaise s’en donne à coeur joie et alimente cette hystérie collective. Tout le monde est électrisé. Yannis Philippakis se transforme en bête de scène, escaladant les crash barrières pour grimper sur l’auditoire sur l’hyper efficace “Providence”. La tension ne retombera plus. La setlist mêle allégrement tubes issus des anciens albums et nouvelles tueries de “Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1“, ravissant les fans de la première heure comme les curieux.
L’énergie monte d’un nouveau cran à mesure que le set avance. “Inhaler” rend les spectateurs fous et Philippakis aussi, puisqu’il décide de faire le tour du Bataclan avec la sa guitare !
Le bouquet final devant la salle comblée c’est l’enchaînement “What Went Down” et “Two Steps, Twice”. La folie s’empare de nouveau du frontman puisqu’il se jette de l’un des balcons de la salle, pour atterrir sans trop de dommages sur les spectateurs du Bataclan ! Rarement un groupe nous aura autant fait halluciner (et transpirer) en une soirée !
Après plus d’une heure vingt de folie furieusement optimiste, Foals s’éclipse sous les applaudissements et les cris des fans.
L’un des concerts qu’il ne fallait pas rater cette année !