Foals était de passage à Paris pour défendre Life Is Yours, nouvel album attendu pour cet été. Les Britanniques de Foals avaient dû reporter leur dernière tournée à plusieurs reprises, la patience des fans a été récompensée avec cette folle date parisienne.
Une entame florale
La première partie est assurée par EGYPTIAN BLUE. Le quatuor balance un rock très prenant, porté par une batterie minimaliste et puissante. Malheureusement pour eux, les problèmes techniques rencontrés par le guitariste rendent les transitions un peu trop longues pour aviver la motivation du public.
FOALS entame son set avec son single “Wake Me Up” issu du dernier album. Derrière le groupe le décor se fait floral. Les lumières associées aux écrans apportent un mise en scène hypnotique. Le public est encore un peu timide, mais cela ne durera pas. En effet, la salle prend quelques couleurs avec “The Runner”, qui figure sur Everything Not Saved Will Be Lost, Part 2 (2019), dont la tournée a été reportée. Mais c’est sur le troisième titre “Mountain At My Gates” que la ferveur de l’assistance se révèle vraiment. Le chanteur mime ses paroles dans une envie de partage et de communication avec la salle, qui le lui rend bien.
Life is a Dancefloor
Plus le concert avance et plus le jeu de lumière s’intensifie. Les morceaux plus rythmés font frétiller le Zénith, qui finit par se transformer en véritable dancefloor sur “My Number”. Une joie communicative se lit sur le visage de l’auditoire. L’atmosphère prend une tournure plus sombre avec “Black Gold”. Les passages aériens offrent un instant de répit. L’énergie repart de plus belle avec le positif “Life Is Yours “et l’intro très groovy de “In Degrees”. Le dancefloor est de retour !
“2001” permet de comprendre à quel point le nouvel album de Foals s’inscrit dans un courant positif. Le groupe semble avoir concocté des morceaux entraînants, qui rayonnent. Avec “Spanish Sahara”, Foals se dévoile dans sa vulnérabilité. Les lumières des téléphones apparaissent dans la salle pour soutenir le groupe. Le refrain attrape l’audience par les tripes avec une sincérité sans faille. L’alchimie entre les musiciens et leur audience est parfaite.
Un final électrique
Foals fait monter l’intensité de son concert avec les derniers morceaux de sa setlist. Le décor devient hypnotique, le rock prend une tournure plus brute. L’enchaînement de “Providence” et “Inhaler” retourne la salle. Le bridge à l’excellente rythmique du premier est jouissif. Sur le second, le chanteur sort de scène pour aller à la rencontre de ses fans. Il prend du plaisir à invectiver son public pour l’engager dans ce concert. C’est quand le groupe lâche prise qu’il arrive à transcender sa musique. Avec des titres taillés pour la scène, qui font la part belle aux montées en puissance, Foals ne peut que convaincre.
Les musiciens reprennent place après le rappel pour trois morceaux ébouriffants. “Black Bull” prépare bien le terrain. Mais c’est sur “What Went Down” que la formation explose. Le chant viscéral de Yannis Philippakis est phénoménal. Le morceau, déjà excellent sur disque, prend une autre dimension sur scène. Plus lourd, plus sauvage, il amène une telle ferveur dans le public. “Two Steps, Twice” apporte une furieuse et dansante conclusion à un show maîtrisé de bout en bout.
Foals se dévoile sous toutes ses facettes lors d’une soirée étourdissante.
