Comment résumer quarante ans de carrière avec quatorze titres sur la setlist ? C’est le défi de la soirée pour Foreigner.
Première surprise lors de l’entrée dans la salle : le parterre est assis et numéroté. Où est passé le rock’n’roll en cette chaude soirée d’octobre ? Espérons que Foreigner saura le ressusciter.
Gaëlle Buswel
La soirée s’ouvre sous un angle intimiste avec le set dépouillé de Gaëlle Buswell. Uniquement accompagnée de son guitariste Michaal Benjelloun, la française propose une setlist bluesy à souhait. Avec ses influences folk, blues et rock n’roll, elle convainc la fosse, quelque peu passive. Malgré ce public peu enclin à participer, Gaëlle Buswell ne se laisse pas démonter et continue de jouer avec une belle énergie. C’est sous des applaudissements plutôt nourris qu’elle quitte la scène après à peine vingt-cinq minutes de concert.
Foreigner
20H40. Foreigner foule la scène pour nous proposer un set de quatorze chansons. Avec les quarante ans de carrière du groupe américain, on aurait pu s’attendre à un set un peu plus fourni ou tout du moins plus varié que celui joué il y a six ans (on a vérifié). Mais peu importe le flacon tant qu’on a l’ivresse n’est-ce pas ?
Il faudra tout de même trois chansons pour que le public se lève enfin de son siège, et ce avec l’intervention du frontman Kelly Hansen passant dans les rangs pour faire lever les fainéants. Et quels titres ! “Double Vision”, “Head Games” et “Cold As Ice” !
Néanmoins, une déception pour les puristes de la formation : pas de Mick Jones ce soir, et le bassiste Jeff Pilson sera moins actif que d’habitude, la faute à une blessure faite avant le concert. Il devra se reposer régulièrement sur un tabouret en fond de scène, mais donnera malgré tout beaucoup d’énergie tout au long du set.
Tous les musiciens sont dynamiques et ne cachent pas leur plaisir de jouer après deux ans de pandémie. Kelly Hansen est le plus actif d’entre tous, bondissant à chaque instant et allant jusqu’à taquiner les premiers rangs de la salle. Le parterre assis semble en tout cas le “titiller” et il ne manquera pas de demander régulièrement au public de bouger, danser, et rester debout pour profiter de ce concert rock n’roll.
Sans pour autant réinventer la roue ou le rock, Foreigner nous proposer un set bourré de tubes tous plus puissants les uns que les autres, avec à la clé quelques orchestrations différentes des titres studio : sur “Urgent” le solo de saxophone est désormais remplacé par le keytar.
Peu de ballades hormis “Waiting For A Girl Like You” et l’incontournable “I Want To Know What Love Is” . Pour le reste, dans le désordre et non exhaustif : “Dirty White Boy”, “Feels Like The First Time”, “Juke Box Hero” (rallongé jusqu’à l’écœurement) et enfin la bombe “Hot Blooded” en morceau de clôture.
Sans réinventer la roue, Foreigner a en tout cas offert un set carré, millimétré et musicalement de très haut niveau.
1 Commentaire
Comments are closed.
BONJOUR
LE MEGA TUBE “URGENT” SANS LE SAXO C’EST NUL DE CHEZ NUL !!!!!!!!!
SINON BON SON MAIS LA SALLE PLEYEL EST CONNUE POUR SI LA SONO N’EST PAS MERDIQUE AU DEPART
BEL ECLAIRAGE ET LE GROUPE MEME SANS LE TAULIER ASSURE !