ReportsSlideshow

GARY CLARK JR. @ Salle Pleyel (02/07/24)

Après un Olympia il y a déjà deux ans, Gary Clark Jr. revient à Paris pour promouvoir son quatrième album studio, JPEG RAW, sorti en mars 2024. Il s’empare de la mythique Salle Pleyel pour y installer son blues, ses musiciens, son talent et sa guitare. Retour sur un moment musical à inscrire dans les annales.

Indal

C’est à vingt heures précises que les lumières se baissent, annonçant l’arrivée des premiers musiciens de la soirée. Le groupe de rock parisien INDAL n’est pas inconnu aux premiers arrivants et grands fans de Gary Clark Jr.. En effet, le groupe, formé par deux frères et leurs amis, avait déjà assuré la première partie en 2022. C’est donc un public averti qu’ils retrouvent ce soir. Avec leur premier album, Set The Night On Fire, sorti en 2023, ils conquièrent la Salle Pleyel, très attentive. Le son, pour une première partie, est excellent, et le chanteur Alexis envoûte avec sa voix rauque et ses solos de guitare incessants. L’ambiance se feutre alors que la salle se remplit au compte-gouttes, très calmement. Le quatuor enchaîne les morceaux avant de laisser place à Gary Clark Jr.. L’auditoire est conquis et prêt pour vingt petites minutes d’entracte avant l’entrée en scène de l’artiste principal.

Une ambiance jam

Nous retrouvons pas moins de neuf personnes sur scène pour ce début de concert. Entouré de trois choristes, d’un batteur, d’un claviériste, d’un bassiste et d’un guitariste, GARY CLARK JR. est poliment acclamé avant de débuter par le premier morceau de son nouvel album, “Maktub”. Sur scène, les guitares sont alignées devant, tandis que le reste des instruments est disposé sur une estrade à l’arrière. À droite, un encens brûle, sans alarmer personne, installant une ambiance propice à la détente musicale. Bien qu’un petit problème technique se manifeste au niveau de la seconde guitare et que la basse résonne un peu trop fort, il ne faut que deux ou trois morceaux pour oublier ces désagréments et profiter d’un son impeccable.

La musique comme moyen de partage

Gary Clark Jr. s’adresse peu à l’audience, préférant se laisser emporter par la musique. On l’observe souvent les yeux fermés, en symbiose avec les sons qui l’entourent, plutôt que tentant quelques phrases inaudibles destinées à l’assistance. Ce sont vraiment ses solos qui lui permettent de communiquer et de se rapprocher de l’assemblée : son cadeau ce soir, c’est de répandre ses mélodies. Bien que le public soit venu pour entendre Gary et sa virtuosité, l’artiste est avant tout là pour partager et il n’hésite pas à mettre en avant les huit musiciens talentueux qui l’accompagnent. À chaque occasion, il laisse place aux solos de clavier de Dayne Reliford, comme sur “JPEG RAW”, titre éponyme du dernier disque. Gary se permet même de lâcher sa guitare sur “Habits” pour laisser le solo à King Zapata.

La guitare dans toute sa splendeur

À chaque mouvement musical, toujours accompagné par la basse d’Elijah Ford, la batterie de JJ Johnson, et les choristes, tout le monde se tourne vers le leader désigné qui, d’un signe de main, décide si l’ambiance doit devenir plus funk, plus groovy ou blues, et quand reprendre les refrains. La salle se laisse porter et s’exclame à chaque montée en puissance. Des morceaux comme “This Is Who We Are” ou “Hyperwave” finissent de convaincre que l’on assiste à un show d’un virtuose de la guitare et plus simplement du blues.

Le set touche bientôt à sa fin, tandis que le rappel clôt le spectacle en beauté. Avec l’arrivée de la grande Eve Monsees, que Gary décrit comme la personne sans qui il n’aurait jamais aussi bien joué, et son mentor King Zapata, ils entament une conversation guitaristique qui finit de nous convaincre.


Après pas moins de deux heures de concert, alternant entre sons plus funk, d’autres plus groovy, et une fin légère avec “Funk Witch U”, Gary présente une dernière fois son groupe et s’en va, les laissant finir le morceau et récolter les derniers lauriers. En sortant de la salle, le public a des étoiles plein les oreilles et le sentiment d’avoir assisté à une sorte de jam bien contrôlée de blues. Ce concert aura permis de faire la promotion du nouvel album de Gary Clark Jr., c’est certain, mais aussi de ravir les grands fans de guitare et de musique blues.

Gary Clark Jr. Setlist Salle Pleyel, Paris, France 2024

Ecrire un commentaire

Eurielle Boslowsky
Ayant toujours rêvé de devenir la première influenceuse sur Spotify, on m'a recommandé de revenir sur Terre et plutôt de partager ma passion via des mots. Alors me voici.