Pour la tournée de son nouvel album “To Be A Stranger”, General Elektriks s’est arrêté par le Trianon, à Paris, pour un concert haut en couleurs !
C’est dans un Trianon très cosmopolite que nous mettons les pieds ce soir. La salle se remplit, doucement, d’un public allant du hippie au hipster, des jeunes aux quadras, et des amateurs de jazz à ceux d’électro. Logique, lorsqu’on sait à quel point notre tête d’affiche ratisse large, en terme de genre musicaux.
Mais avant tout, place à la première partie. C’est CALYPSO, formation de jazz manouche/chanson francophone assez perchée, qui ouvre le spectacle. Le groupe nous fait entrer dans un univers assez déjanté, entre flûte traversière, contrebasse, et percussions, le tout emmené par un chanteur charismatique. L’audience semble apprécier et s’échauffe déjà à quelques pas de danse.
A 21h, les lumières s’éteignent une nouvelle fois pour laisser place à Hervé Salters et son backing band, aka GENERAL ELEKTRIKS. Le set s’ouvre sur l’entraînante “Angle Boogie”, extraite du dernier disque. Au chant et aux claviers, Hervé est complètement habité, sautant et dansant un peu plus sur chaque morceau. Idem pour les musiciens, tous techniquement impeccables et très ambiancés.
Dans la salle, l’auditoire est assez posé. Certains se laissent aller à quelques danses timides, mais qu’on se rassure, les corps de détendent et se laissent aller un peu plus au fur et à mesure du concert, tant et si bien que le Trianon finira presque en dancefloor avant la fin du set. La formation est d’ailleurs très avenante envers ses fans, qu’Hervé remerciera humblement à plusieurs reprises. On entendra aussi avec plaisir quelques anecdotes sur les morceaux ou l’album, par exemple avant “The Man Who Unravelled”, venant de la perte des empreintes digitales du leader (c’est courant chez les claviéristes, parait-il).
Le spectacle est finalement un enchaînement de titres dingues. La setlist privilégie évidemment le nouvel album (“Magnets”, “Whisper To Me”, “Waltz #2”), mais sans oublier les classiques (“Raid The Radio”, “David Lynch Moments”). On navigue entre les styles et les instruments, des claviers au vibraphone, en passant par des solos de guitare démentiels. Belle sonorisation, belles lumières, rien à dire. On est bien triste de voir les musiciens quitter la scène après seulement une heure de show. C’était sans compter une suite de rappels pendant 45 minutes (dont une improvisation à la clé).
Décidément, General Elektriks n’a pas fini de nous étonner.