Jeudi 7 février, Ghost était de retour pour enflammer la capitale. C’est à guichets fermés que les Suédois sont venus défendre leur dernier album “Prequelle” au Zénith De Paris.
Avec un peu de retard, c’est CANDLEMASS qui lance les hostilités devant un Zénith bien rempli. Après plusieurs années d’absence sur le devant de la scène doom, la bande de Leif Edling est finalement de retour. Venu accompagner leurs confères suédois sur toute la tournée européenne, Candlemass nous présente son douzième album “The Door To Doom”, dans les bacs le 22 février. Le premier single “Astorolus: The Great Octopus” est donc interprété ce soir.
Que dire du set ? La formation manque résolument d’énergie et d’entrain, et ce n’est pas l’entrée en scène du frontman qui nous fera changer d’avis. Démarche nonchalante, le regard fixé sur la scène, le garçon manque clairement de communication et ce pendant tout le long du show. On sent d’ailleurs l’audience peu convaincue par le doom metal du quintette de Stockholm. Malgré tout, on ne peut reprocher son manque de professionnalisme : le set est carré, sans accroc, les musiciens enchaînent morceau sur morceau, pas de blabla, ce qui nous changera du headliner de ce soir. Sans trop de surprise, Candlemass termine son set avec “Solitude”, ce qui ravit le public.
S’il y a bien un groupe montant en ce moment, c’est sans nul doute Ghost. Ghost est sur toutes les lèvres, sur tous les festivals, prochainement en première partie de Metallica et également sur des chaînes nationales, comme à l’émission “Quotidien” où Tobias Forge s’est montré démasqué pour la première fois. Mais bien que Cardinal Copia et ses Nameless Ghouls et Ghoulettes soient partout, on en redemande encore car on n’en a jamais assez !
Après trente minutes d’entracte, la scène du Zénith s’éclaire, dévoilant cette scénographie majestueuse. Des vitraux en arrière plan, la batterie et les claviers sur une estrade accompagnée de marches carrelées avec un superbe lightshow sublimant cette scène un brin “théâtresque”. Bienvenue dans l’univers de GHOST !
Le concert est divisé en deux actes, entrecoupé par quinze minutes d’entracte pour deux heures et demies de concert. Et Tobias Forge et ses compagnons, à l’instar de la foule, semblent infatigables. Ghost nous propose une setlist cohérente avec des morceaux issus de chacun de ses quatre efforts studio. Sont interprétés ce soir les classiques tels que “Year Zero”, “Mummy Dust”, “Cirice” ou encore le dernier single de “Prequelle” (2018), “Dance Macabre”.
Cardinal Copia est peu avare en discours, l’humour et la bonne humeur sont de la partie. Il essaie de communiquer tant bien que mal dans la langue de Molière, la communication entre l’assemblée et le showman est indéniable. Il nous fait rire, nous fait danser, nous fait répéter après lui, bref, Tobias respire la bonne humeur, et le public le lui rend bien.
Bien que Tobias Forge soit nettement mis en avant, les Nameless Ghouls et Ghoulettes ne sont pas pour autant effacés. Par ailleurs, chacun(e) aura sa petite minute de gloire. Et Cardinal Copia fait les présentations comme il se doit en fin de concert, en plein milieu de la reprise de Roky Erickson, “If You Have Ghosts”.
En plus d’un son net et d’un lightshow remarquable, la mise en scène est elle aussi mémorable. Fumées, pyrotechnies, lancés de confettis et de billets à l’effigie de Papa Nihil, tout est destiné à nous en mettre plein les mirettes ! Par ailleurs, le successeur de Papa Emeritus III nous fait un véritable défilé de costumes à faire pâlir les plus grands créateurs.
Suite à un rappel, le concert s’achève avec “Monstrance Clock” repris en par le public telle une chorale d’église. Ghost s’éclipse pour de bon, nous laissant des étoiles plein les yeux.
Au total, ce ne sont pas moins de deux heures et demies de set qui nous ont été offerts par Ghost. Une expérience à la fois auditive et visuelle, qui passera à une folle allure, propulsant ainsi le groupe dans une nouvelle dimension : celle des plus grands !