Un peu moins de deux après le Trianon, Warren Haynes et les siens sont de retour dans la capitale !
Le début des festivités démarre relativement tôt. Et pour cause, il n’y a qu’un seul groupe à l’affiche ce soir avec Gov’t Mule ! A l’image de ses récents passages, le groupe a prévu deux sets, entrecoupés d’un léger break.
La belle enceinte qu’est La Cigale est pleine. Et rare sont les sièges vides mais nombreux sont les fans impatients. La configuration est totalement assise, même en fosse, ce qui est parfois déroutant.
Monsieur Warren Haynes
Le récital southern/blues/hard va immédiatement faire effet. Entouré d’une incroyable flopée d’amplis, Warren Haynes, Matts Abts, Danny Louis et Jorgen Carlsson entrent sans attendre dans le vif du sujet. En effet, c’est “Soulshine” du Allman Brothers Band qui est la première de l’intense programme à venir.
Difficile de s’attarder sur tel ou tel titre. Chaque instant peut révéler une surprise. Les setlists changent tous les soirs -et ça, tout le monde n’en est pas capable- il y a donc une sorte d’impatience qui tient les spectateurs en haleine. De plus, les moments instrumentaux prennent, logiquement, le pas et c’est simplement une expérience à vivre et ressentir.
Des riffs tranchants aux incroyables soli, des grooves bien sentis de basse et de batterie, et des claviers tout bonnement enivrants, il est difficile de ne pas se laisser aller. Ajouté à cela un son soigné et très propre, tout est réuni pour apprécier à leur juste valeur les titres de Gov’t Mule ainsi que les diverses reprises. (The Allman Brothers Band, The Beatles “She Said She Said”)
L’ambiance feutrée, elle, ne décolle qu’en seconde partie. L’enchaînement “Rocking Horse”/”Banks Of The Deep End” y est pour beaucoup. Cependant, le public, même si assis, reste stoïque. Peu nombreux sont les spectateurs à vraiment prendre leur pied et à le montrer physiquement. Les têtes hochent timidement malgré des applaudissements soutenus après le moindre solo. Encore heureux ! Quelques uns s’approcheront de la scène en toute fin de concert.
Enfin, le rappel verra l’apparition surprise de Tyler Bryant pour une partie de guitare bien alléchante sur “Feel Like Bush”. Le jeune guitariste étant en promotion à Paris, en profite pour apporter un peu de piquant. Ce fut fort agréable ! Preuve en est que la jeune génération se fait petit à petit sa place.
Plus de cent soixante minutes de show plus tard, Paris lance ses derniers cris de bonheur. En effet, la partition a été exécutée de main de maître !