Le 4 décembre dernier, le Petit Bain accueillait un plateau 100% scandinave. H.E.A.T, One Desire et Shiraz Lane étaient de passage dans la capitale et on peut vous le dire sans prétention que la relève du hard rock est assurée !
Une salle exiguë, un premier rang rempli à la quasi totalité de jeunes filles, il est temps d’accueillir le premier groupe à se présenter sur scène. SHIRAZ LANE est peut-être une formation jeune mais loin d’être novice et amateure. Les Finlandais ont plus d’une corde à leur arc et ils sont fin prêts à nous le prouver. Le quintette nous présente son deuxième et dernier opus en date “Carnival Days”, sorti en début d’année. Shiraz Lane c’est un condensé d’adrénaline, composé de riff entraînants, d’Ana Willman qui n’hésite pas à maltraiter ses fûts et d’un charismatique chanteur à la voix puissante qui semble infatigable sur scène, dansant et profitant de tout l’espace qui lui est proposé. Fortement influencé par des groupes légendaires tels que Guns N’ Roses, Skid Row et Aerosmith, ils surfent sur les mêmes plates bandes que des formations comme Santa Cruz ou encore Crazy Lixx. Certaines fans du premier rang connait toutes les paroles des chansons, et leur groupe préféré leur rendra la pareille pendant tout le long du show, jouant avec elles, lançant des bisous volés et s’amusant avec les téléphones et objectifs de celles-ci. Les musiciens finissent même à ne faire littéralement qu’un avec le public en se baladant tranquillement dans la fosse tout en continuant de jouer. En tout cas, Shiraz Lane n’est qu’au début de son ascension, que l’on espère fulgurante.
Quelques minutes d’entracte, pendant lesquels l’assemblée n’oublie pas de s’hydrater et c’est au tour de ONE DESIRE de monter sur la scène du Petit Bain. Il s’agit en effet de sa première venue dans l’Hexagone et le leader ne manque pas de nous le rappeler. A l’instar de son prédécesseur, on a affaire à un groupe de jeunots dont la formation ne date pas de plus tard que 2012. Six ans plus tard, ils viennent défendre leur premier album éponyme paru l’année précédente. Avec One Desire, on est plus dans un hard rock soft aux allures presque pop rock sur certains morceaux tels que “Falling Appart”, qu’ils ont décidé de jouer en acoustique spécialement pour l’occasion. Et puis, on a aussi droit à deux ballades successives. Coup sur coup, c’est vrai que ça fait beaucoup et on craint que l’auditoire finisse par s’endormir. Mais la bande d’André n’en démord pas et continue son set, troquant sa guitare acoustique pour une guitare électrique, et réveille le public un brun endormi. Les avis sont assez mitigés sur la prestation mais la bonne majorité des spectateurs, restant sur leur faim, ont été plus convaincus par le son de Shiraz Lane.
Cette fois pendant l’entracte, on a droit à une distribution de feuilles sur lesquelles sont notées l’inscription “Happy Fucking Birthday Erik”. Le chanteur célébrant son anniversaire dans notre capitale, les fans n’allaient pas passer à côté de lui faire une petite surprise.
Comme sur le dernier album “Into The Great Unknown” sorti l’année dernière, H.E.A.T démarre son set avec “Bastards Of Society”, et tout de suite on a les yeux rivés sur l’énergie débordante du charismatique frontman et résolument communicative. Le jeune homme ne tient pas en place, il s’agite, s’excite, saute partout tellement qu’on a du mal à le suivre. Il endosse même le rôle de chauffeur de salle à certains moments. Un an après leur dernière venue à Paris, H.E.A.T sait toujours autant mettre le feu dans la salle. Le concert est placé sous le signe de la bonne humeur. Erik Grönwall connait son impact sur les jeunes filles, il s’en amusera alors pendant tout le set. Il fait les yeux doux par ci et là, s’amuse à prendre le téléphone d’une fan au premier rang et leur mettre dans son pantalon. Le birthday boy n’a pas froid aux yeux et il donne de sa personne.
Etonnamment, H.E.A.T n’interprète que deux morceaux du nouvel album, préférant faire un cocktail efficace de toute sa discographie. Et puis, comme si ce n’est pas assez, le quintette puise un peu dans ses influences tel que AC/DC pour en rajouter une partie de “Whole Lotta Rosie” et même “Piece O My Heart” d’Erma Franklin sur “Beg Beg Beg”. Après le rappel, les fans n’ont pas oublié leur petite surprise, et tout le public décide de chanter en choeur un joyeux anniversaire à Monsieur Grönwall qui ne l’oubliera pas de sitôt.
Comme son nom l’indique, H.E.A.T a fait grimper la chaleur du Petit Bain !
Setlist :
Bastard Of Society
Breaking The Silence
Danger Road
Emergency
Shit City
Downtown
In And Out Of Trouble
It’s All About Tonight
Living On The Run
Beg Beg Beg
Laughing At Tomorrow
Redefined
Mannequin Show
Tearing Down The Walls
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A Shot At Redemption