Déjà de retour en France après un concert parisien aux côtés d’Alter Bridge l’an dernier et un passage obligé au Hellfest cet été, Halestorm investit ce soir La Cigale pour un concert à guichets fermés aux côtés de Black Veil Brides.
Mothica
La Cigale est ce soir pleine à craquer, et le mot est faible ! Les fans se sont réunis en nombre pour cette affiche premium et on remarque aux T-shirts que les fans de Black Veil Brides sont probablement aussi nombreux que les fans d’Halestorm !
C’est la chanteuse MOTHICA qui est chargée d’ouvrir le bal. Le public semble bien réceptif à la prestation de la chanteuse et à son pop rock aux influences multiples allant du pop punk au rock emo. Sa reprise du “Can You Feel My Heart” de Bring Me The Horizon ravit l’auditoire, qu’on a rarement vu aussi impliqué et nombreux pour une “première première partie“.
Black Veil Brides
L’audience de La Cigale, majoritairement féminine, trépigne d’impatience en attendant BLACK VEIL BRIDES. Et l’attente touche maintenant à sa fin avec l’entrée théâtrale et très cinématographique des Californiens. Si les deux guitaristes Jake Pitts et Jinxx sont acclamés comme il se doit lorsqu’ils prennent place sur leurs marchepieds au devant de la scène, c’est surtout l’arrivée d’Andy Biersack (chant) qui fait hurler La Cigale toute entière. Le groupe a bien changé depuis ses débuts (exit le maquillage et les cheveux pleins de laque) mais l’énergie est toujours bien présente.
L’assistance de La Cigale est survoltée dès la première chanson et chante toutes les paroles de “Rebel Love Song” ou surtout “Wake Up” qui résonne comme un véritable hymne. On entend ici et là des “I love you” scandés par certaines fans, et même si les glorieuses années du quintette américain sont derrière eux, on a la preuve ce soir que les fans sont toujours fidèles et passionnés !
Quand Andy Biersack demande s’il y a des fans old school ce soir, c’est toute la salle qui lui répond, et l’enchaînement des morceaux les plus “emo metalcore” du groupe, “The Legacy” et “Knives And Pens”, plaît autant au public que les tubes hard rock/glam “Fallen Angels” et “In The End”.
Si Black Veil Brides n’avait besoin de convaincre personne ce soir tant la foule semblait acquise à sa cause, on pourra émettre un léger bémol sur le jeu de scène assez pauvre et le manque de communication avec un public pourtant passionné.
Halestorm
C’est sans prévenir que Lzzy Hale (chant/guitare) entre seule sur scène, sous les applaudissements et les cris du public, pour haranguer la foule a cappella en hurlant des “raise your horns” ! Comme d’habitude, la puissance vocale de la chanteuse émerveille l’audience dès les premières minutes du concert. Elle est vite rejointe sur scène par le reste du groupe, qui attaque d’emblée avec l’un des plus gros tubes du quatuor pennsylvanien, “I Miss The Misery”.
HALESTORM a l’intention de frapper un grand coup dès le début de ce concert en enchaînant les tubes, puisque suivent “Love Bites (So Do I)” et “I Get Off”, dédiés à toutes les “bad bitches” dans la salle, et que l’assemblée entame seule en chantant un premier refrain. Lzzy Hale se lâche complètement sur la fin du morceau, rallongé avec un court extrait du “Crazy On You” de Heart, et pousse ses capacités vocales à leur maximum en donnant tout ce qu’elle peut. Comment ne pas tomber follement amoureux de cette voix ?!
Le jam de fin de “I Get Off” se transforme sans transition en “Wicked Ways”, l’un des six extraits de Back From The Dead joués ce soir. Et même si La Cigale est d’ores et déjà conquise par ces “nouveaux” morceaux (l’album datant tout de même de mai 2022), ce sont bel et bien les tubes du groupe qui remportent les faveurs de la salle, qui danse à en faire trembler le sol sur “Freak Like Me” et “Amen”, dans une sublime version là encore rallongée, de solos de Joe Hottinger (guitare) et Lzzy Hale. La scénographie est tout simplement sublime ce soir, avec le logo du groupe éclairé de différentes couleurs au fond de la scène, et surtout de superbes lumières.
Halestorm calme un peu le jeu après cet enchaînement de tubes hard rock et Arejay Hale (batterie) et Josh Smith (basse) quittent la scène à Lzzy et Joe pour un moment ballade. “Terrible Things”, sous les flashs des téléphones, se conclut a cappella pour laisser la chanteuse rugir de plus belle, avant de s’adresser à une petite fille au balcon, à qui elle dédicace un rapide extrait de “Rock Show”, puis de poursuivre, toujours à deux, par l’une des ballades les plus anciennes du quatuor, “Familiar Taste Of Poison”. Un moment un peu plus tranquille mais pas moins impressionnant d’énergie.
Comme d’habitude à chaque set d’Halestorm, c’est maintenant l’heure du – parfaitement dispensable et toujours beaucoup trop long – solo de batterie d’Arejay Hale. Si le frère de Lzzy sait mettre l’ambiance et faire le show avec son jonglage et ses baguettes géantes, c’est toujours un moment bien trop long, mais on comprend aisément que la chanteuse ait besoin de faire une pause !
Elle, et les deux autres musiciens, reviennent sur scène quelques minutes plus tard avec le bien nommé “Back From The Dead”, morceau titre du dernier disque, déjà un moment fort des shows d’Halestorm. Le concert se termine par un “I Am The Fire” d’anthologie sur lequel Lzzy et Joe s’amusent avec des guitares à deux manches.
La frontwoman revient sur scène seule pour le rappel, derrière un piano, pour jouer un medley de “Break In”, “Shatter Me”, morceau de la violoniste Lindsey Stirling sur lequel Lzzy Hale chante, et “Raise Your Horns”. Le reste du groupe la rejoint sur scène pour trinquer et porter un toast, au public, à eux, à nous, avant de jouer “Here’s To Us”, chanté de bon cœur par La Cigale (comme presque toutes les chansons ce soir). Le set se termine par “The Steeple”, dernier extrait de la soirée de Back From The Dead.
Pour un groupe présent aussi régulièrement en France et, de fait, pas franchement “rare“, c’est tout de même remarquable de voir que le concert se joue à guichets fermés, mais vraiment pas étonnant quand on voit ce que propose Halestorm sur scène. Porté par la bête de scène qu’est Lzzy Hale, sans oublier les musiciens talentueux qui l’accompagnent, Halestorm nous a encore proposé ce soir un show dément, ponctué par une farandole d’hymnes hard rock irrésistibles.