La Salle Pleyel accueillait Halestorm, In This Moment et New Years Day pour une soirée où le rock se décline au féminin. RockUrLife revient sur un show 100% rock n’roll !
Un choix de première partie hasardeux
Pour commencer la soirée, c’est le groupe californien NEW YEARS DAY qui monte sur scène. Son metal moderne et très formaté semble plaire à une partie de la salle. L’éclairage mal réglé, le son trop fort et la mauvaise utilisation de bandes sons dans les refrains rendent l’expérience assez désagréable. Le quintette se lance dans une reprise hommage à Pantera avec “Fucking Hostile”, sans grand intérêt. Quant à la suite du set, il ne relève pas plus le niveau.
Une montée en puissance théâtrale
La scène se cache derrière un drap qui porte tous les signes connus du monde occulte. “Don’t Stop Believing” de Journey retentit dans la salle de manière un peu déroutante. Le drap tombe pour laisser ainsi place à Maria Brink et ses deux danseuses, toutes de blanc vêtues. Le set s’ouvre avec “Fly Like An Eagle”, reprise de Steve Miller Band. Le tableau est saisissant et annonce une prestation théâtrale pour IN THIS MOMENT. Après chaque morceau, Maria rentre dans sa tente pour s’affubler d’un nouveau costume. Les chorégraphies sont sensuelles et captivent l’audience. Par ailleurs, la voix puissante de la chanteuse ne fait jamais défaut.
Une pancarte avec l’inscription “Whore” se révèle pour annoncer le morceau du même nom. Les danseuses, dans un accoutrement “Handmaid’s Tale” et mains ensanglantées, s’agenouillent au pied de la pancarte. Maria se lève et raconte qu’elle a été traitée de “whore” et qu’elle a ensuite décidé de dépasser les préjugés et les attentes des personnes autour d’elle. Un speech féministe pour conclure un set visuellement envoûtant.
Place au rock et rien que du rock
Il est 21h40 quand les premières notes chantées par Lzzy Hale résonnent dans la Salle Pleyel. Le concert de HALESTORM débute avec le très sensuel “Do Not Disturb” interprété par une Lzzy rayonnante. Un début de set explosif puisque le quatuor enchaîne sur le très rythmé “Love Bites (So Do I)”. L’éclairage est particulièrement travaillé, il se révèle sublime sur “Amen”. Un titre qui se termine par des soli en mode guitar hero, avec de surcroît une belle complicité entre Lzzy et son guitariste Joe Hottinger.
Les deux sortent momentanément de scène pour laisser la place au deuxième membre de la famille, qui se dévêtit de plus en plus derrière ses fûts. Après un jeu de soli alternés avec le bassiste, Arejay Hale prend toute la place et se lance dans un solo de batterie. Il termine plus tard avec des baguettes gigantesques devant un public conquis.
Halestorm au complet vient engager l’assistance avec le punchy et efficace “Freaks Like Me”. La chanteuse dédie ensuite “Uncomfortable” à toutes les filles de l’assemblée. Un clin d’œil féministe de la part de celle qui a orchestré une soirée résolument “girl power”.
Lzzy Hale, une voix sauvage, une présence impériale
Lzzy fait vibrer la Salle Pleyel avec sa voix puissante, sans parler de son plaisir de jouer communicatif. Exaltée et indomptable, c’est une véritable bête de scène qui attire tous les regards. Elle n’hésite pas, une fois de plus, à montrer ses talents de musicienne tout en laissant de la place à ses partenaires afin qu’ils puissent également briller. La cohésion de la formation est réjouissante.
“Killing Ourselves To Live” débarque avec ses riffs bien lourds et déclenche la ferveur de l’auditoire. C’est là-dessus que le quatuor quitte l’audience.
Halestorm revient avec des shots et son hymne “Here’s To Us”. Lzzy déploie ensuite tout le groove et la puissance de sa voix avec “She Won’t Mind” a capella. Juste un regret de ne pas avoir “I Like It Heavy” qui va généralement avec.
La frontwoman émeut plus tard la Salle Pleyel avec quelques mots sur la tragédie du Bataclan avant de conclure le concert par une surenchère jubilatoire de soli de guitares.
Halestorm a su allier fougue, puissance et plaisir pour un concert explosif et jouissif !