Vendredi, c’est la journée emo sur la Mainstage, avec le retour des anciens, notamment Def Leppard et Mötley Crüe ! Bon, nous exagérons un peu, mais c’est la vérité !
ESCAPE THE FATE – (Mainstage 02) Escape The Fate apporte son plein d’emo au Hellfest. Le public est déjà nombreux en ce début de matinée pour se déchaîner sur les morceaux des Américains. La sauce prend rapidement, la foule répond facilement aux injonctions du chanteur. Le groupe en profite pour présenter deux nouveaux titres : “H8t My Self” et “Low”, qui suscitent l’adhésion des spectateurs présents. Le clou du spectacle est évidemment leur ballade “Broken Hearts”. Son refrain entêtant et ses lignes de guitare mélodiques en font un titre rassembleur. Il y a de la passion et de l’énergie dans ce concert, parfait pour bien commencer la journée.
MOD SUN – (Mainstage 02) Peu connu en France, l’artiste se produit devant une foule clairsemée sur la Mainstage. Dès le premier morceau, Mod Sun déploie une énergie folle et communique avec le public pour rassembler les fans autour de sa musique. Et cela fonctionne. Sur “Stay Away”, un premier circle pit se forme et le reste du concert est animé. Il faut dire que le chanteur sort l’artillerie lourde pour convaincre l’auditoire français. Il exprime son amour pour le pays et son rêve d’enfance de venir jouer ici. Il propose également de jouer un morceau qu’il a composé après sa rupture difficile avec Avril Lavigne, “Strangers”. La chanson est validée par le Hellfest, le single peut sortir. La reprise de “Iris” des Goo Goo Dolls débute et, coup de théâtre, un homme s’agenouille pour demander sa compagne en mariage. Mod Sun interrompt le concert et fait monter les amoureux sur scène. Un beau moment, aussi inattendu qu’émouvant. L’audience accompagne ensuite le chanteur en chantant les chœurs de “Perfectly Imperfect” avant que le concert ne se conclue par “Flames”.
NOTHING MORE – (Mainstage 02) Difficile de ne pas remarquer les Texans de Nothing More, avec notamment le phénomène Jonny Hawkins qui a commencé en tant que batteur (à la manière de Phil Collins dans Genesis à l’époque). Et le groupe semble avoir trouvé une stabilité et un équilibre parfaits avec sa formation actuelle, comprenant Hawkins au chant, Mark Vollelunga à la guitare, Daniel Oliver à la basse (quelle intensité lui aussi) et enfin Ben Anderson à la batterie.
Bien qu’ils aient créé un petit phénomène outre-Manche, avec Z2 Comics qui leur a consacré une bande dessinée (tout comme Mötley Crüe, Amon Amarth, Anthrax ou encore Alter Bridge), ils peinent à susciter le même engouement sur le Vieux Continent. Mais dès l’entrée en scène de Jonny pieds nus, couvert de suie et de faux sang sur “SPIRITS”, on comprend que cela va être explosif : fidèles à leur réputation, ils offrent un show complètement fou, rempli d’une énergie authentique (Jonny et Mark iront même se mêler à la foule pendant le concert, en apportant des tambours !). Les musiciens sont complices, ils vivent même ensemble (c’est peut-être encore le cas), ils exercent leur passion, sont ravis d’être là et cela se ressent énormément.
Bien que la setlist se concentre sur les trois derniers albums, dont l’excellent Spirits (2022), le son est parfait. Que dire de la voix de Hawkins ? Juste et puissante malgré l’énorme dépense d’énergie, comme sur le superbe “Tired Of Winning” (et quelle basse !). La basse, précisément, Daniel Oliver envoie du lourd tout en offrant des chœurs qui soutiennent parfaitement le frontman. Après avoir dédié avec émotion “Jenny” à sa sœur, Nothing More enchaîne avec “Let’Em Burn”, dont le riff principal rappelle Rage Against The Machine. La fin de l’intro électro de “Don’t Stop” fait exploser l’assemblée qui est ravie. Quarante minutes bien trop courtes, mais le plaisir est là. Ce groupe a quelque chose d’évident, même pour ceux qui ne sont pas spécialement fans de leur style musical. Il leur reste simplement à trouver leur public en Europe.
ELEGANT WEAPONS – (Mainstage 01) Projet solo de Richie Faulkner, le guitariste principal qui a rejoint Judas Priest en 2011, Elegant Weapons est accompagné d’un groupe de musiciens exceptionnels. Enregistré avec Scott Travis (Judas Priest) et Rex Brown (Pantera), le premier album intitulé Horns For A Halo est sorti il y a seulement quelques semaines. Cependant, pour la tournée, Scott Travis et Rex Brown ne peuvent pas être présents. À leur place, Dave Rimmer (Uriah Heep) et Christopher Williams (Accept) assurent la section rythmique, tandis que Ronnie Romero (qui est partout !) se charge du chant.
Que peut-on attendre d’Elegant Weapons ? Une formation hard/heavy survoltée. Richie démontre parfaitement l’étendue de son talent et a évidemment plus de liberté que lorsqu’il joue avec Rob Halford et sa bande. Les envolées et les morceaux sont parfaitement maîtrisés, et la voix de Romero s’intègre parfaitement au projet. Il s’agit avant tout d’une démonstration de force sur la scène principale. Les fans des années 80 sont convaincus et ce projet a un bel avenir. Faulkner aura de quoi s’occuper le jour où Judas Priest tirera sa révérence.
SILMARILS – (Mainstage 02) En prenant au dépourvu le groupe Eths, Silmarils nous offre une annonce improbable pour le Hellfest 2023. Visiblement en forme et ravis d’être là, ces vétérans du rock fusion français démarrent sur les chapeaux de roue. Le chanteur, accompagné de ses deux acolytes, se déplace dans tous les sens pour engager le public. Les gros riffs sont toujours présents et percutants. L’ambiance atteint son apogée avec “On N’est Pas Comme Ca”, un morceau bien connu des fans. La fosse commence à s’animer sur “Guerilla”, mais sur scène, l’énergie diminue. Malgré les encouragements du groupe à sauter de plus en plus fort au micro, plus personne ne saute devant la Mainstage. Néanmoins, Silmarils offre une belle performance qui aurait simplement bénéficié de moments plus intenses. L’excellent “Cours Vite” fait l’unanimité et annonce la sortie d’un nouvel album en 2023.
SKID ROW – (Mainstage 01) Si un concert était attendu cette année, c’était bien celui des Américains de Skid Row. Immenses dans les années 90, notamment avec le culte Slave To The Grind (1991), le groupe originaire du New Jersey avait sombré dans l’oubli après le départ de Sebastian Bach en 1996. Cependant, l’année dernière, ils nous ont surpris avec un étonnamment bon album intitulé The Gang’s All Here (2022), porté par leur nouveau chanteur, le Suédois Erik Gronwall, découvert grâce à l’émission Swedish Idol en 2009. Le drapeau américain aux couleurs de Skid Row, avec ses “5 étoiles“, trône en toile de fond, nous sommes prêts !
Si avant le concert, il était courant d’entendre des critiques du genre “Sans Bach, Skid Row n’est pas Skid Row“, le groupe a vite fait taire bon nombre de détracteurs avec une entrée en scène explosive, portée par un son puissant et clair. “Slave To The Grind”, “18 And Life” étonnamment en troisième position, “Piece Of Me”… Comment résister ? Le public est immédiatement conquis, et en observant le sourire démoniaque et les facéties de “The Snake” Sabo à la guitare, on se rend compte que le concert sera plus que réussi. Un autre membre fondateur, le stylé Rachel Bolan à la basse, arpente la scène de long en large avec ses lunettes de soleil orangées et sa chaîne de nez. L’alchimie entre les guitaristes Scotti Hill et Sabo est évidente. Le tout nouveau frontman, Erik Gronwall, remplit parfaitement son rôle en insufflant une nouvelle vie à des titres pourtant indissociables de Sebastian Bach (quelle voix, il est vrai), même dans les notes les plus aiguës. Les slams se multiplient dès “Livin’ On A Chain Gang”.
Le groovy et lourd “Monkey Business” est un pur délice, et “I Remember You”, une ballade issue du premier disque éponyme de 1989, est interprétée avec brio par le nouveau frontman. Bien qu’il soit bien plus jeune que ses compères de scène (avec plus de vingt ans d’écart), sa performance scénique reste perfectible, mais l’assurance est présente. Évidemment, chanter du Skid Row n’est pas une tâche facile, surtout en live, et il y a quelques imperfections vocales ici et là (comme il y en aurait probablement avec Bach, compte tenu de la nature live). “The Gang’s All Here“, certes, mais on a surtout envie de dire “The Gang’s Really Back” (ou Bach, sans jeu de mots). Vivement une tournée en tête d’affiche en France !
MOTIONLESS IN WHITE – (Mainstage 02) Une ambiance sombre et mystérieuse annonce l’arrivée de Motionless In White. Les premières notes résonnent, accompagnées des hurlements envoûtants du chanteur Chris Motionless. La foule devient électrique, se déchaînant dans un mélange de headbanging et de mosh pits. Les membres de Motionless in White, vêtus de leurs tenues gothiques, mettent tout simplement le feu. Les riffs de guitare percutants et les lignes de basse puissantes remplissent l’air, tandis que le batteur martèle les fûts avec une intensité frénétique. Le groupe est parfaitement synchronisé, créant une muraille sonore enveloppant l’audience.
Le frontman se révèle être un véritable maître de cérémonie, captivant la foule avec sa voix versatile. Il alterne entre chants clairs, growls et screams, démontrant une incroyable maîtrise vocale. Il se déplace avec une présence magnétique sur scène, établissant une connexion puissante avec l’assistance. Il invite les fans à chanter avec lui, créant une atmosphère de communion. Le single “Voices” se révèle particulièrement convaincant, galvanisant la fosse qui répond présente tout au long du concert.
ALTER BRIDGE – (Mainstage 01) Place maintenant aux Américains d’Alter Bridge, menés par Myles Kennedy (chant/guitare) et Mark Tremonti (guitare/chant). Leur mélange de musique alliant technique, mélodies imparables et riffs heavy est toujours exécuté avec autant de talent qu’avant. Cependant, il est vrai que la voix de Myles Kennedy était presque omniprésente ces dernières années, en solo, avec Slash et donc avec Alter Bridge. Néanmoins, ayant apprécié leur dernier disque, Pawns And Kings (2022), avec une mention spéciale pour “Fable Of The Silent Son”, laissons-nous tenter.
La setlist est parfaitement équilibrée et couvre pas moins de cinq albums. Brian Marshall (basse) affiche sa sympathie habituelle et semble heureux d’être sur scène, tandis que Myles et Mark, souriants et reconnaissants envers l’auditoire, donnent le meilleur d’eux-mêmes. Malgré quelques problèmes techniques en début de set lors de “Silver Tongue”, Tremonti déborde toujours d’énergie, et sa voix s’harmonise parfaitement avec celle de Kennedy. Pour ceux qui ne les ont pas encore écoutés, nous vous invitons vivement à découvrir les albums solo de Mark Tremonti, tant pour la qualité des compositions que pour sa voix. Il vient d’ailleurs de sortir un disque de reprises de chansons de Frank Sinatra à des fins caritatives.
“Ghost Of Days Gone By” et ses superbes riffs/couplets apportent une douceur bienvenue à cette journée, et Tremonti apporte son soutien vocal indéfectible sur le refrain de “Come To Life” issu de l’album Blackbird (2007). Cependant, l’enchaînement du puissant “Sin After Sin” du nouvel album et de “Blackbird” donne une impression de retombée d’ambiance. Cependant, cela reste une impression personnelle. Heureusement, “Isolation” et “Rise Today” sont interprétées lors du trio final. Le concert est indéniablement de bonne qualité, grâce au talent du duo Myles Kennedy et Mark Tremonti, mais l’impression persistante de ne pas avoir été totalement emporté par le spectacle subsiste (un manque de surprises ?).
PAPA ROACH – (Mainstage 02) Cela fait plus de vingt ans maintenant que Papa Roach enflamme les foules avec sa déferlante de tubes. L’énergie du groupe sur scène n’a pas pris une ride, au contraire, elle semble se décupler d’année en année. L’excellent “Kill The Noise” démarre les hostilités et la fosse entière se met à pogoter joyeusement. Le groupe enchaîne avec la première partie du titre “Blood Brothers”, laissant ensuite place à la fin de “Dead Cell”. Un combo parfait pour les fans du quatuor mettant en avant les meilleurs passages de ces deux morceaux du premier album.
Jacoby Shaddix (chant) se lance dans une reprise de “Lose Yourself” d’Eminem pour introduire “Broken Home”. Le public adore ! La reprise survitaminée du “Firestarter” de The Prodigy est mémorable. La foule s’agite avec ferveur devant les Américains qui n’ont jamais été aussi convaincants en festival. La transe est telle que des circle pits se forment même sur la ballade emo “No Apologies”. C’est une belle reconnaissance pour ce groupe souvent critiqué. L’énergie déployée par le quatuor lui est rendue au centuple. Le remix de “Still D.R.E.” utilisé pour présenter le groupe ajoute une touche d’humour décalée, parfait pour le concert, et le final avec “Between Angels and Insects” et “Last Resort” vient clore un set d’anthologie.
DEF LEPPARD – (Mainstage 01) Suite à leur très attendue prestation en France au Hellfest 2013, où ils avaient notamment interprété l’intégralité du culte Hysteria (1987) – un moment épique ! – et leur prestation plus quelconque en 2019 (en plein jour, ça commençait mal), tant au niveau du son que de l’énergie ressentie, les Anglais sont de retour à Clisson en 2023. Après l’intro, le groupe débarque avec “Take What You Want” de leur dernier album Diamond Star Halos (2022), suivi heureusement par l’hymne “Let’s Get Rocked” de l’indispensable Adrenalize (1992), puis “Foolin'”. Pendant que le dynamique et un peu poseur Phil Collen (guitare) joue avec les caméras, Rick Savage (basse), toujours aussi sympathique, vient souvent au contact de l’audience, semblant être impressionné par la foule présente. Même si nous savons tous que les chœurs en live sont grandement soutenus par des enregistrements, Joe Elliott fait son travail de manière très professionnelle.
Après le classique “Armageddon It”, vient la chanson vide et inutile par excellence : “Kick”. C’est fade, cela manque de mouvement, et cela prend la place d’un titre qui aurait pu être choisi parmi la pourtant excellente discographie. Sérieusement, arrêtez de jouer de nouveaux titres. Comme si cela ne suffisait pas, quelques ballades s’enchaînent, avec au milieu un “Promises” tout aussi dispensable. Oui, “Love Bites” ou “When Love And Hate Collide” sont de magnifiques ballades, mais dans un set de festival, mettre autant de ballades ainsi que des titres dispensables, on a parfois l’impression de perdre son temps, surtout pour ceux qui voient Def Leppard pour la première fois ce soir. Bien sûr, lorsque l’on entend en live des morceaux tels que “Rocket”, “Switch 625”, “Pour Some Sugar On Me”, “Rock Of Ages” et le culte “Photograph” (sur lequel les écrans mettent en valeur la petite caméra fixée dans le manche de la guitare de Phil Collen), on savoure et oublie presque les déceptions récentes. Bien sûr, c’est un bon moment, les passages de Def Leppard en France étant rares, il serait injuste de ne pas en profiter, mais l’ensemble pourrait être bien meilleur.
MACHINE GUN KELLY – (Mainstage 02) Le concert de Machine Gun Kelly au festival est marqué par une ambiance étrange et des réactions mitigées de la part du public. Mis à part quelques fans, la plupart des festivaliers sont plus curieux que réellement enthousiastes à l’idée de voir l’artiste sur scène. La scénographie captivante et l’esthétique “metal” adoptée par tous les membres du groupe suscitent l’intérêt, mais certains aspects du spectacle laissent à désirer.
Dès le début, MGK attire l’attention en grimpant sur une pyramide mauve et en lançant le concert. La présence d’une énorme boule de feu lors de la chanson “Papercuts” est impressionnante. Cependant, des problèmes se font sentir dès le morceau “Maybe” où la voix d’Oli, absent sur scène, est remplacée par une bande sonore. Ce problème se reproduit pour d’autres chansons jouées en duo, ce qui est un peu décevant.
Une apparition inattendue de Tommy Lee derrière les fûts sur “Concert For Aliens” ne parvient pas à marquer les esprits, car Machine Gun Kelly semble être en mauvaise forme. Il annonce être ivre et avoir pris des drogues, et cela se ressent dans sa prestation. Les morceaux s’enchaînent sans fluidité, et les temps morts où il trifouille sa machine deviennent gênants. Sa communication avec l’assistance est difficile à comprendre, et il semble perdu.
Cependant, il y a des moments où Machine Gun Kelly semble retrouver un peu de son énergie. Sur “WWIII” et “WW4”, il s’implique davantage, descend dans la foule et offre des performances plus explosives. Mais cela ne suffit pas à compenser les lacunes du concert dans son ensemble. Lorsqu’il quitte la scène sans dire un mot ni faire un geste d’au revoir, le public réagit négativement, certains le huent.
Au final, la prestation de Machine Gun Kelly laisse un souvenir mitigé. Malgré quelques moments d’énergie retrouvée, le manque de cohésion, les problèmes techniques et l’état du rappeur sur scène ont terni l’expérience. Une partie de l’auditoire ne garde pas un bon souvenir de ce concert.
MÖTLEY CRÜE – (Mainstage 01) Le concert de Mötley Crüe au festival commence de manière captivante avec l’introduction originale de la chaîne fictive MCNN, créant une bonne ambiance. Le groupe est un événement en lui-même, car ils sont connus pour leurs polémiques et leur retraite officielle des tournées en 2015. Cependant, ils ne se produisent pas souvent en France, ce qui rend leur performance d’autant plus spéciale.
Dès le début du concert avec les titres “Wild Side” et “Shout At The Devil”, l’énergie est palpable et l’audience est transportée. La production est impressionnante, avec de nombreuses barres lumineuses sur scène. Bien qu’il y ait un léger décalage entre le son et les images diffusées, la performance est énergique. John 5, ancien membre de Rob Zombie, assure à la guitare et apporte une présence scénique remarquable. Tommy Lee joue avec intensité sur son kit, Nikki Sixx se déplace sur scène et Vince Neil offre une prestation vocale approximative, ce qui n’est pas surprenant.
Pendant le concert, Tommy et Nikki interagissent avec le public, faisant des remarques sur le manque de bière et de “tits” dans la foule. Nikki invite même une jeune fan portant un T-shirt de Sixx:A.M. à monter sur scène pour prendre un selfie, ce qui est un geste sympathique.
L’invité prévisible, Machine Gun Kelly, fait son apparition lors de la chanson “The Dirt”. Cependant, une partie de la foule reste rancunière envers lui et le couvre de huées dès son arrivée sur scène. Malgré le talent de Mick Mars et le respect qu’on lui porte, sa performance semblait être entravée par sa maladie. Cependant, l’ajout de John 5 apporte une nouvelle dynamique à la prestation, permettant ainsi de transcender ces limitations.
Le medley de reprises intelligentes rappelle que Mötley Crüe joue les mêmes morceaux depuis des années, mais avec leur talent et leur présence scénique, cela reste un plaisir à voir. Les danseuses et les éléments visuels ajoutent également à l’atmosphère du concert, avec des danseuses gonflables géantes et des pole dances pendant le titre “Girls, Girls, Girls”. JP “Rook” Cappelletty de Machine Gun Kelly se joint à eux à la batterie pour ce titre.
Le show se clôture de manière spectaculaire avec l’introduction de “Kickstart My Heart” par John 5 à l’archet. Dans l’ensemble, la performance de Mötley Crüe est bien rodée, sans faille, avec une grande production et une ambiance très américaine. Bien que certains puissent critiquer le fait qu’ils jouent les mêmes titres depuis des années, le groupe reste culte avec une aura et un impact indéniables.
SUM 41 – (Mainstage 02) C’est avec une émotion particulière que le concert d’adieu de Sum 41 à Clisson débute. Les premiers titres, tels que “Motivation” et “The Hell Song”, annoncent une setlist qui fait la part belle aux classiques et qui ravira les fans de longue date. En effet, le groupe choisit de ne jouer aucun titre sorti après 2007, offrant ainsi une rétrospective old school de sa carrière.
Sur scène, les membres sont en grande forme et leur plaisir de jouer ensemble est palpable. Le moment fort de communion entre l’audience et la formation se produit lors de “We’re All To Blame”, où tout le monde chante à l’unisson le refrain. Sum 41 ne manque pas non plus à la tradition de la reprise pendant le festival et livre une version du “Sleep Now In The Fire” de Rage Against The Machine, bien que légèrement perturbée par un larsen provenant du guitariste supplémentaire lorsqu’il s’approche de son clavier. Malgré cela, le morceau reste terriblement efficace.
“In Too Deep” fait sauter la foule du Hellfest dans une ambiance joyeuse, tandis que “Pieces” offre un court moment de répit. Le groupe déborde d’énergie sur scène et le public lui rend bien. Les pogos se forment et s’entrechoquent avec enthousiasme lors des incontournables “We Will Rock You” et “Fat Lip”. C’est dans une ambiance survoltée que Sum 41 interprète leur cultissime “Still Waiting”. Les Canadiens quittent la scène et pour les fans, c’est avec une pointe de tristesse qu’ils disent au revoir à un groupe sur le point de se séparer.
Cette journée au Hellfest a été intéressante, avec une programmation risquée mais passionnante du côté des groupes emo sur la Mainstage 02. Malgré quelques soucis lors du dernier concert, la tournée Stadium Tour de Mötley Crüe et Def Leppard a connu un bon succès. Le final avec Sum 41 a redonné de l’énergie à tous, et c’est une excellente manière de continuer la fête pour la journée suivante du festival.
Jour 1 – Jour 2 – Jour 3 – Jour 4 – Bilan
Reports : Marion Dupont, Fabien Durand, Chante Basma
Photos : Emilie Bardalou