Quelques semaines avant la double édition du Hellfest et après plus de deux ans d’absence, le Hellfest Warm Up Tour est de retour dans la capitale, pour un show au Bataclan. Cette soirée sera l’occasion de voir le retour d’As They Burn, pépite française qui se reforme après sept ans d’absence. Mais aussi Crisix, un groupe barcelonais thrash metal. Sans oublier les papas du punk français, Tagada Jones. Petite particularité du Warm Up : des animations en parallèle avec de la scénographie, des projections. Mais aussi un concours d’air guitar et photocall interactif pour gagner des pass pour le Hellfest 2022.
L’excellence à la française
Alors que le groupe signe son retour sur scène après nous avoir quitté au Divan du Monde en 2015, une inquiétude apparait : le Bataclan est très loin d’être remplie. C’est donc devant une salle qui fait bien vide que les Français d’AS THEY BURN font leur entrée sur scène. Comme figé dans ses plus belles années, As They Burn met immédiatement le feu à la scène. Le public est répondant et c’est comme si la formation n’était jamais partie. Les fans de la première heure retrouvent l’énergie du groupe et les plus jeunes se voient portés par un son aux nombreuses influences qui, malgré les années, lui est toujours propre : entre metalcore, électro metal et un touche de musique urbaine. Quel plaisir de revoir un groupe aussi talentueux sur scène.
La surprise
Annoncé comme du thrash espagnol, CRISIX, encore inconnu au bataillon, a déjà le mérite d’intriguer car l’audience parisienne remplit la fosse rapidement à l’approche du concert. Les cinq Barcelonais font leur entrée sur scène et si il n’y avait qu’une chose à retenir de leur prestation ce serait l’énergie et la bonne humeur que le groupe dégage. La communication est bien présente et fait plaisir. L’auditoire s’éxécute à la moindre demande de wall of death, circle pit et enchaine les slams. Chaque membre trouve sa place sur scène et sait l’occuper. La qualité de la performance est remarquable et le chanteur livre l’une des meilleures prestation vocale de la soirée.
Coté performance, entre deux pogos et dans une confusion certaine, les membres du groupe changent tous d’instruments. Le chanteur devient bassiste, le bassiste guitariste, le guitariste batteur. Et pour accompagner le tout dans le lot de surprise, la reprise du “Antisocial” de Trust qui embarque immédiatement l’assemblée ! Une réussite nette. On a hâte de les retrouver sur l’une des scène du Hellfest cet été.
Here come Daddys!
Après une ultime présentation vidéo de la part des organisateurs du Hellfest pour préparer l’arrivée de la tête d’affiche de ce soir : TAGADA JONES.
Les papas du punk français n’ont plus grand chose à prouver, surtout en terrain conquis. Le set est d’une grande simplicité, mais la musique a, quant à elle, ce qu’il faut de mélodie dans le chant pour fédérer la foule, et bien assez de cris pour permettre au public de crier à l’unisson. A l’image de cette soirée, le sourire de Niko qui ne s’efface jamais, que ce soit pour les chants des spectateurs ou leur énergie, il a beau chanter la rage, c’est beaucoup de bienveillance qui se dégage sur scène.
Du côté de la setlist, malheureusement, avec autant de morceaux dans leur répertoire, les Français ont décidé de miser en grande partie sur les morceaux plus récents. Une bonne manière de s’entrainer avant la tournée des festivals cet été, mais pour les habitués de Tagada Jones, l’audience chante bien moins ce soir. Mais qu’à cela ne tienne, l’ambiance est là. Tout comme les classiques “Nation To Nation” ou le final “Mort Aux Cons” qui ont su déchainer la foule, autant que le groupe, qui clôture cette soirée sous un tonnerre d’applaudissements.
Sans surprise, la soirée parisienne du Hellfest Warm Up Tour est une réussite. Des organisateurs aux petits soins, des animations qui, a défaut de faire sourire, ont la qualité de meubler le vide entre deux concerts. Et bien évidemment la performance partagé entre As They Burn, Crisix et Tagada Jones. Une soirée parfaite pour un tour de chauffe avant un Hellfest qui s’annonce historique !