Le froid et la neige ont peut être eu raison de l’activité parisienne, mais ils n’ont certainement pas empêché Hollywood Undead de venir défendre leur dernier album “Five” dans la capitale. Après leur dernier concert au Bataclan en juin 2015, les Américains se sont produits dans la belle salle de l’Élysée Montmartre le mercredi 7 février dernier. RockUrLife vous raconte.
Ceux qui pensaient se réchauffer à l’intérieur grâce à la chaleur humaine ont probablement été déçus. Aux alentours de 19h45, heure à laquelle débute le set d’ASTROID BOYS, l’Élysée Montmartre est loin d’être rempli. Les punko-rappeurs gallois ont d’ailleurs bien du mal à motiver l’assemblée : avec un set essentiellement axé rap, le groupe peine à mettre de l’ambiance et se retrouve face à une foule statique. Pourtant, le flow est bon, les paroles sont engagées et le côté limp bizkitien de certains titres aurait dû séduire le public. Néanmoins, alors qu’aucune émotion ne semble sortir des corps présents, le groupe est fortement applaudi à chaque fin de chanson. De quoi faire un peu oublier que chaque discours engagé (notamment celui sur les étrangers après avoir joué le titre “Foreigners”) et/ou vannes que peuvent prononcer les deux rappeurs aux look US font un flop total (on mettra ça sur le compte du probable faible niveau en anglais de l’audience). Le seul moment où cette dernière montre de la réceptivité : le fameux concours du “c’est quel côté qui crie le plus fort ?”, un challenge revigorant qui va finalement motiver les troupes pour le dernier titre du set.
Il est environ 21h10 lorsque les lumières s’éteignent. Traditionnels masques, lunettes noires et casquettes vissées sur le crâne : Johnny 3 Tears est le premier de HOLLYWOOD UNDEAD à arriver sur scène sous les cris surexcités des fans. Il est vite rejoint par ses compères pour le tube “Whatever It Takes”, issu du dernier opus. Après quelques minutes, Danny et sa touffe blonde platine arrivent enfin sur scène pour assurer le chant clair, eux aussi accueillis par les cris hystériques (notamment de la part de la gente féminine). Ce qui marque dès les premières minutes du live, c’est l’incroyable abondance de tout ce qu’il se passe sur la scène : dès les premières minutes, on sait que l’on va avoir droit à un bon show à la ricaine. Les six membres de la formation prennent tout l’espace qui leur est donné, ils se donnent à fond, et ça fait plaisir à voir. Et que dire de la scénographie ! Des palmiers lumineux rappelant L.A sont disposés de part et d’autre de la scène. Deux gros blocs décorés avec des néons de couleurs, l’un sur lequel se trouve le batteur (à gauche) et un autre avec un clavier (à droite) ont été disposés sur scène et un énorme “Hollywood Undead” façon vrai panneau d’Hollywood est disposé en background.
Le tout est sublimé par un lightshow parfait, des machines à fumigènes et même des feux d’artifice (qui seront utilisés à maintes reprises durant le show) nous plongeant à 100% dans l’ambiance, comme le montre l’énergie du public chaud bouillant. Oui, on est bien dans un set à l’américaine avec toute l’artillerie lourde. Les vieux classiques comme “Undead”, “Been To Hell” ou “Gravity” ont autant de succès que des nouveaux morceaux comme “California Dreaming” ou “Renegade”. Avec “War Child”, la salle se donne des allures de boîte de nuit : tout l’Elysée Montmartre saute, danse et une ambiance folle transcende la foule avant de passer au moment nostalgie avec la ballade “Bullet” reprise en choeur par les fans. L’une des forces des Californiens, outre d’assurer le show, c’est d’apporter la diversité de ses membres et de ce qu’il se passe sur scène : après avoir assurer son rap, Johnny passe à la guitare pour quelques titres. Charlie Scene, lui, va assurer du rap, du chant, mais également de la guitare acoustique tout comme J-Dog qui peut passer de la guitare au chant et au rap. Sur la catchy “Another Way Out”, Charlie réussit à faire asseoir toute la foule avant qu’elle ne se relève en trombe (il en profitera pour câler un petit “du hast, du hast mich” dont seul les initiés comprendront la référence) alors que sur “Holy Ghost”, que l’audience reprend de bon coeur, Funny Man brandit le drapeau que l’on peut apercevoir que la pochette de “Five”. HU quitte la scène quelques minutes durant lesquelles l’assemblée s’empresse de chanter le refrain du devenu culte “Everywhere I Go”. Les premières notes dudit morceau arrivent ensuite et c’est l’hystérie qui gagne la salle, suivi par le tube “Hear Me Now” qui vient clôturer le rappel et laisse les fans ravis.
Hollywood Undead a assuré un show de qualité. On en a pris plein les yeux et les oreilles, merci !
Setlist :
Whatever It Takes
Undead
Been To Hell
California Dreaming
Dead Bite
Renegade
Gravity
Comin’ In Hot
War Child
Tainted Love
Bullet
Another Way Out
Riot
Cashed Out
Bad Moon
Day Of The Dead
—-
Everywhere I Go
Hear Me Now