Les Américains de Hoobastank, dont le succès s’est établi sur le seul hit “The Reason”, sont venus fêter le 15ème anniversaire de l’album du même nom, alors que cela faisait dix ans qu’ils n’étaient pas venu en France. Ils sont accompagnés par nuls autre que les Français de GRIT pour une soirée dans un Trabendo, certes peu rempli, mais 100% nostalgique !
Dès l’arrivée dans la salle, surprise : ce sont les Français de GRIT qui ont la tâche d’ouvrir la soirée. Il semble de plus en plus que GRIT soient les nouveaux protégés de Live Nation car il devient fréquent de les voir en ouverture de groupe internationaux dans les salles parisiennes, Garbage, Status Quo, Switchfoot… Du beau monde. Est-ce une mauvaise chose pour autant ? Le problème reste le même en ce qui les concerne. Le groupe ne dégage pas encore assez d’émotion, les musiciens sont très statiques et semblent timides en s’adressant à la foule, qui elle aussi n’accroche définitivement pas. Pourtant, certains titres sont très catchy, avec de bons riffs de guitare, une bonne mélodie et de quoi plaire. Alors pourquoi cela ne décolle pas ? Mystère. Donc, ne jugeons pas trop vite et attendons, bien que le temps commence à être long.
Réglé à la seconde proche, 21h sonne et les lumières s’éteignent, HOOBASTANK fait son entrée sur scène pour nous jouer dans l’ordre et en intégralité l’album “The Reason”. Mais le quatuor se permet, dès le début, un petit écart en faisant son entrée sur la musique de la série à succès “Westworld”.
Deuxième surprise également, le physique des musiciens, tous semblent figés dans le temps à l’exception, des cheveux de Doug Robb, le chanteur de la formation, qui aborde une couleur blonde. Mais passons, parlons musique !
Aucune surprise en ce qui concerne les morceaux qui s’enchaînent, mais malgré les années, c’est toujours la même émotion qui traverse le public parisien à l’écoute de ces derniers. Bien sûr, il y a certains titres plus connus que d’autres tels que “Out Of Control”, “Same Direction” et bien sûr “The Reason”. Les plus adeptes du second effort studio ont pu sentir le titre arriver et ça ne manque pas, la salle chante à plein poumons, au point où il devient difficile d’entendre le quartette sur scène. Mais qu’à cela ne tienne, Robb tend lui-même le micro à la foule !
Niveau prestation, Hoobastank n’a pas à rougir, malgré les années, les Américains restent impeccables sur scène, les riffs de guitares sont toujours aussi bons et sonnent toujours aussi bien. Même la prestation vocale est de qualité, avec certes quelques difficultés sur les aiguës, mais rien de dérangeant et de faux.
Et enfin, comme douze titres c’est un peu court pour les Américains, quoi de mieux que de jouer d’anciens morceaux tels que “Born To Lead”, “Pieces”, mais aussi une nouvelle composition, “Don’t Look Away” du très anecdotique nouvel album “Push Pull” paru en mai dernier. Le set se termine sur le deuxième gros titre de la formation, l’énergique “Crawling In The Dark”.
Malgré dix ans d’absence en France, le public était bien présent ce soir au Trabendo, une assemblée de fans tenaces qui ont, pour la plupart, retrouvé la bande son de leurs années lycées. Le tout dans une ambiance des plus festives et chaleureuses. Hoobastank était heureux et nous a livré une performance que l’on n’est pas prêt d’oublier, mais aussi malheureusement, pas prêt de revoir de sitôt !