Le temps de se faire connaître un peu mieux et Imagine Dragons revient pour un second concert à Paris affichant complet. Le 8 novembre dernier, le groupe tout droit venu de Las Vegas se produisait au Divan Du Monde avant la sortie de son premier album dans l’Hexagone, “Night Visions”. Et pour cette seconde venue, la programmation reste la même puisque Imagine Dragons partage à nouveau la scène avec Air Bag One pour notre plus grand plaisir.
Il est 20h et AIR BAG ONE ouvre ce premier set avec “Sweet England”. Tout le monde ne semble pas connaître ce trio parisien composé de Loris (chant/guitare), Jips (guitare) et Cyp (batterie), mais au fur et à mesure, le public se lâche un peu plus surtout dans les premiers rangs de la fosse. De quoi chauffer des fans déjà en ébullition. Leur son guitare, batterie, clavier a de quoi plaire, le chanteur tient les aigus et l’audience se rapproche de la scène petit à petit. Un style rock alternatif qui tend vers l’electro pop avec “Whatever You Want” suivi par “2 Days Picnic”, deux titres présents sur l’EP “Summer Killed Us”. Une première partie comme on les aime, sans fausses notes mais avec une certaine timidité qu’on ne peut leur reprocher, le public n’étant pas toujours réceptif. Cette soirée s’annonce belle, avec ce premier set de plus d’une demi-heure qui s’achève sur un titre rock moins connu mais non moins apprécié, “Cako’s Night”.
Plongé dans le noir total, on entend d’abord des bruits de criquets comme si l’on se retrouvait dehors par une belle nuit d’été. Un bruit de tonnerre retentit et les premières notes au clavier suivies de percussions annoncent le début du concert, tant attendu à en croire les cris. On aperçoit quelques silhouettes sur la scène dont l’une d’entre elle le bras plâtré posé sur la grosse caisse et l’autre frappant dessus. Il s’agit sans nul doute de Dan Reynolds, qui quelques jours auparavant, s’était fracturé le bras droit en frappant trop fort dessus lors d’un concert, ce qu’il expliquera d’ailleurs lors du show répétant avec le sourire “I’m so stupid”. Cette entrée sur scène se fait sur une intro rythmée par les percussions tout comme le reste du concert le sera, c’est là leur marque de fabrique. Et celles-ci laissent rapidement place aux premières notes à la guitare de “Round & Round”. Le public qui se laisse littéralement aller, n’hésite pas à frapper des mains dès que la batterie reprend le dessus. L’effet entre les lumières et les percussions y sont aussi pour beaucoup. La salle est plongée dans l’univers d’IMAGINE DRAGONS d’entrée de jeu. A en croire la tête du chanteur, celui-ci était très ému dès les premiers applaudissement et on peut le comprendre à en voir l’excitation de la foule, à travers une marée de bras levés. Un premier mot pour son public sur le titre “Tiptoe”, plus électro style 80’s, Dan Reynolds fait reprendre au public parisien, à plusieurs reprises, “Nobody else can’t take me higher”, de quoi faire monter un peu plus l’ambiance et l’excitation. Enchaîné avec “Hear Me”, c’est un peu les montagnes russes avec Imagine Dragons, la chanson commence doucement et embarque tout le monde d’un coup dès le premier refrain terminant le plus souvent par une sorte de bœuf improvisé entre les membres du groupe où Dan rejoint soit son clavier soit une caisse près de la batterie mais le plus souvent, frappe sur la grosse caisse près de son micro comme étant en transe. Un genre rock alternatif, indie rock propre à eux, un peu plus pop avec “Cha-Ching (Tell We Grow Older)” et surtout la piste cachée de “Night Visions” avec lequel Imagine Dragons avait ouvert son concert au Divan Du Monde, “Rocks”. Une sorte d’hymne, assez court, plus folk où la voix du chanteur s’envole dans les aigus. “Radioactive”, tant attendu, arrive enfin, précédé d’un court speech de Dan, remerciant son public en expliquant qu’il exprimait ici une envie d’être libre, d’être fidèle à lui-même demandant à l’assemblée d’oublier tous leur soucis ce soir et de se laisser librement aller. Dernier succès du combo, la petite respiration au début de la chanson est reprise par le public tout comme le reste de la chanson. Tout le monde entonne “Whoho I’m radioactive, radioactive”, un morceau très puissant sur lequel les premiers rangs de la fosse ont les bras levés avec des feuilles sur lesquelles il est écrit “We Are Radioactive”, clin d’oeil à la formation de la part de la street team française Imagine Dragons France. Sur scène, ce titre envoûtant ne fait plus quatre minutes mais le double, le groupe le rallonge pour notre plus grand plaisir dans une rythmique effrénée au milieu et à la fin de la chanson. Changement de registre, plus calme, les lumières se retrouvent sur le guitariste, Wayne Sermon, parti dans un solo de guitare introduisant “30 Lives” sur lequel Dan le rejoint peu après. C’est ensuite au tour Ben McKee, qui se lance dans un solo effréné de basse avant d’enchaîner avec le reste des musiciens “Bleeding Out”, “Demons” et “Underdog”, rejoint sur le refrain de cette dernière par Air Bag One envoyant quelques ballons blancs lumineux dans la fosse. Une fin de concert dans une euphorie générale qui plus est grâce à deux compositions bien connues pour leur frénétique rythmique, “On Top Of The World” sur lequel Dan prend un malin plaisir à faire sauter et chanter l’audience et le fameux “It’s Time” sur lequel celle-ci reprend, en chœur, le refrain trois fois d’affilé soutenu par le groupe qui tape des mains sur scène. Cette soirée s’achèvera en beauté avec “Nothing Left to Say”, un titre pop rock plus mélancolique tel un au revoir au public français sur lequel Dan ramène un drapeau français, offert par les fans, qu’il montre fièrement avant de le poser sur sa caisse.
Imagine Dragons surprend au fil de ses prestations tout en restant simple et humble. N’oublions pas de citer Daniel Platzman à la batterie qui avec Dan donne de sa personne pour avoir autant de percussions si bien rythmées. Egalement présent sur scène Ryan Walker, guitariste, chanteur, clavier et percussions qui malgré sa discrétion à lui aussi rythmé ce concert. Ce n’est qu’un au revoir puisque le quatuor a annoncé lors de ce concert qu’il reviendrait avant la fin de l’année et tout laisse à penser que la prochaine prendra lieu dans une salle plus grande.
Setlist :
Round And Round
Amsterdam
Tiptoe
Hear Me
Cha-Ching (Till We Grow Older)
Rocks
Radioactive
Thirty Lives
Bleeding Out
Demons
Underdog
On Top Of The World
It’s Time
—-
Nothing Left To Say
Crédit photos : Virginie Schmidt