Annoncée comme “la tournée la plus brutale de l’année”, le Never Say Die! Tour refait escale à Paris avec une affiche ambitieuse comme on en voit peu en Europe ! RockUrLife vous emmène au Trabendo pour revivre une soirée qu’il ne fallait surtout pas manquer.
On débute cette édition 2016 avec POLAR qui revient dans la capitale avec dans sa valise des nouveaux titres issus de “No Cure No Saviour” dont notre coup de coeur “Deus Ex Machina” mais aussi “Blood For Blood”, “King Of Kings” et le désormais incontournable “Tidal Waves And Hurricanes”. Nous avons aussi droit à “Black Days” qui ravit les fans plus anciens des Britanniques. Le set est beaucoup trop court, le Trabendo en redemande, mais malheureusement ces derniers sont forcés de s’éclipser. Mention spéciale à leur présence scénique et leur bonne humeur qui présage que du bon pour le reste de cette soirée !
Petit bémol avec MAKE THEM SUFFER dont les balances faites rapidement entre deux sets rendent les premiers morceaux inécoutables. À tel point qu’on ne sait pas si cela vient du groupe lui-même ou de difficultés techniques. Les claviers sont trop forts et jurent avec les guitares, quelques problèmes de rythmes sont également à déplorer et les choeurs sont inaudibles, ce qui gâche un peu notre expérience, dommage !
Après quelques débuts difficiles et des changements de line up, FALLUJAH est plus que déterminé à se faire une place dans la cours des grands. Venus présenter leur dernier opus “Dreamless” sorti en début d’année, les Américains s’inscrivent comme la révélation de la soirée. La formation parvient à compiler sur ce nouvel effort le grind de ses débuts à des influences allant plus vers le metal progressif et le djent pour un résultat sacrément efficace que ce soit en studio, mais aussi en live. Une formation qu’on s’empressera de revoir !
On retrouve nos amis canadiens de OBEY THE BRAVE qui nous confient être ravis de revenir à Paris et de pouvoir parler français au moins une fois sur cette tournée. Ces derniers nous régalent de leurs classiques mais efficaces “Get Real”, “Live And Learn “mais aussi “Raise Your Voice” dont les refrains fédérateurs sont repris par l’audience entre deux pogos. La bande en profite pour nous présenter un nouveau titre qui apparaîtra sur son prochain album et autant vous dire qu’on a hâte de pouvoir l’écouter !
C’est l’heure de la grosse bagarre avec CARNIFEX qui se livre à une impressionnante performance. Scott Lewis galvanise la foule qui ne se fait pas prier pour lancer des pogos et circles pits dont la violence n’a rien à envier à celle des morceaux du quintette. Scéniquement, rien à redire; les musiciens nous collent des breakdowns à en faire trembler les murs et Lewis assure les screams comme les growls avec une aisance qu’on envierait presque. Un set de seulement six chansons dont on ressort complètement abasourdi. L’une des plus grosses claques de la soirée !
Quelques minutes pour reprendre un bol d’air frais dans la cours du Trabendo et nous voilà devant THY ART IS MURDER et clairement, les Australiens n’ont plus rien à prouver. Ces derniers débutent en enchainant “Holy War” et “Light Bearer” et autant vous dire que c’est du très, très lourd. Le public se déchaine comme jamais, partout ça headbang et scande les paroles, la formation était vraisemblablement très attendue et on comprend vite pourquoi. “The Purest Strain Of Hate”, “Shadow Of Eternal Sin” ou encore “Reign Of Darkness” retournent le Trabendo et le plonge dans un chaos que tout le monde semble apprécier.
On conclut ce Never Say Die! avec les Américains de WHITECHAPEL, malheureusement beaucoup de personnes ont quitté la salle et l’ambiance n’est clairement plus la même. Sur scène, l’attitude est un peu trop nonchalante et le set expéditif. Niveau setlist, le cocktail est détonnant : “Elitist Ones”, “Vicer Exciser” ou encore “This Is Exile” issu de l’album éponyme sur laquelle l’auditoire nous offre l’un des derniers circle pit de la soirée. En soit un set bien rodé, voir un peu trop, car il manque de spontanéité, ce qui est excusé par la fatigue accumulée lors de longues tournées.
En résumé, une organisation au top et des sets qui s’enchaînent sans fausses notes si ce n’est les quelques soucis techniques mentionnés plus haut. Côté scène, les effets de lumières amplifiés par l’abus de fumée artificielle rendaient le travail des photographes difficiles et l’air parfois suffocant ce qui peut être inconfortable dans un Trabendo très rempli ce soir-là. Les groupes quant à eux nous ont livré des prestations scotchantes. On serait bien restés quelques heures en plus tant l’ambiance était démentielle. Vivement l’édition 2017 !