Cela fait quelques semaines que le quatuor irlandais se produit dans toute l’Europe pour soutenir son second album Cuts & Bruises. Pour l’occasion, ce n’est pas une mais bien deux Cigale qu’Inhaler remplit… RockUrLife était à la première date, qui affichait complet.
Un talent à surveiller
La Britannique NIEVE ELLA a la lourde tâche d’ouvrir la soirée. Révélée en partie via l’application TikTok, la jeune femme de vingt ans a commencé la guitare et l’écriture au moment du confinement de la pandémie. Quand on la voit aussi à l’aise sur scène, on a presque du mal à le croire.
L’artiste et son groupe livrent une prestation à la hauteur des attentes, et même au-delà. Il faut dire que les compositions pop rock sont diablement efficaces. Et une bonne partie du public connaît déjà les paroles par cœur. On lui offre même un chapeau qu’elle met volontiers sur la tête pour “His Sofa”.
Pendant l’entracte, difficile de ne pas sentir l’excitation montante à mesure que s’approche le show tant attendu. C’est une Cigale complète qui attend les Irlandais ce soir. Et bien décidée à faire la fête. En veulent pour preuve les différentes sessions de karaoké improvisées lorsque “The Adults Are Talking” de The Strokes ou “Snap Out Of It” de Arctic Monkeys retentissent.
Paris In Ecstasy
Alors que cette dernière prend fin, La Cigale se voit plongée dans le noir. L’assemblée explose de joie tandis que les projecteurs se teintent de bleu en arrière-plan de la scène. Les quatre Dublinois d’INHALER montent sur scène sous les cris du public. “These Are The Days” ouvre le bal de façon simple et efficace. Le single du dernier album du groupe, Cuts & Bruises, est immédiatement entonné en chœur par la majorité de l’auditoire. Dans la fosse comme dans les gradins, les fans sont montés sur ressorts. Et c’est simple : le plancher de la salle ne s’arrêtera pas de trembler tout le long de la soirée.
Même si les prises de paroles d’Elijah Hewson sont un poil rares, elles électrisent à chaque fois l’audience et ne manquent pas de lui assurer à quel point Paris a une place de choix dans le cœur des Irlandais. Et puis parfois, c’est la communication non-verbale qui importe le plus. La preuve avec les différents chants scandés par l’assemblée lors des moments d’entre morceaux (notamment le riff de “Seven Nation Army”) que le groupe accueille plutôt bien.
Just To Keep Us Satisfied
La grande majorité des morceaux joués ce soir est bien sûr dédiée à ce second album. Parmi les titres on retrouve donc les très bons “Dublin In Ecstasy”, “If You’re Gonna Break My Heart” ou encore “Love Will Get You There”, qu’évidemment tous les fans connaissent et reprennent par cœur. On regrettera cependant la disparition de “The Things I Do” au profit de “So Far So Good” (bon morceau au demeurant).
Le premier disque n’est bien sûr pas en reste, en particulier les singles phares du groupe comme “Cheer Up Baby” ou “My Honest Face”, qui clôt la soirée. La petite surprise du chef intervient en tout début de set : le quatuor décide de dépoussiérer l’un de ses premiers singles, le fiévreux “We Have to Move On”. Un ajout très appréciable.
Sur la bonne heure et quart qu’aura duré ce set, les Irlandais montrent encore qu’ils ont de quoi remplir des salles encore plus grandes que La Cigale, avec à peine deux albums parus. On l’avait déjà pressenti lors des dates en ouverture pour Arctic Monkeys, c’est désormais bien confirmé.
