
Ce soir, le Zénith de Paris se prépare à vibrer sous les rythmes entraînants d‘Inhaler, de retour sur scène après la sortie mitigée de son troisième album, Open Wide, en février dernier. Le public, bien que restreint à la fosse, est déjà en effervescence, impatient de découvrir le groupe en première partie, Blossoms.
Blossoms
À 20 heures précises, les Britanniques de BLOSSOMS investissent la scène. Leur groove, rappelant celui de Parcels, emporte immédiatement l’audience grâce à une basse profonde et une énergie contagieuse. Les six membres affichent un début de concert pétillant, illuminant la grisaille parisienne d’un air joyeux. La scénographie rappelle l’album Gary paru en septembre dernier. Les couleurs jaunes, orangées de la pochette sont présentes sur les instruments et dans l’ambiance générale. Au centre de la scène, un magnétophone et un vieux téléphone à cadran font écho au single “Honeymoon”. Puis pour présenter le morceau “Night Club” un néon scintillant est dévoilé, tandis qu’un enregistrement en français annonce l’arrivée des musiciens, qui se positionnent au-devant de la scène. Leurs instruments en main, ils entraînent la fosse dansante dans un tourbillon de joie, captivant un Zénith déjà conquis. Après une quarantaine de minutes, le groupe quitte la scène. Blossoms est pour sur un groupe à ne pas rater en live.
Inhaler
À 21h10, INHALER fait son entrée sous les acclamations d’un auditoire enflammé. Ils lancent directement les festivités avec “Open Wide”, le titre éponyme du dernier album, offrant un premier morceau dansant qui met tout le monde d’accord. Les autres morceaux du disque, bien que moins appréciés, s’intègrent harmonieusement à la setlist. Pour les personnes qui ne savaient pas encore d’où le groupe était originaire, le second titre “Dublin In Ecstasy” s’illumine aux couleurs de l’Irlande, et le chanteur Elijah Hewson descend pour échanger quelques mots avec une fan, ajoutant une touche personnelle à la performance qui se fera rare. Le groupe, incarnant le stéréotype du rock band séduisant, jongle avec l’Anglais et quelques mots en français. La scénographie, sobre mais efficace, mise sur un jeu de lumière soigné et de puissants amplis en fond. Le résultat est convaincant, et la qualité sonore est au rendez-vous.
Entre pop et rock
Inhaler propose un rock frais et dansant, avec des morceaux comme “A Question Of You” et “When It Breaks” qui font vibrer le Zénith. Les ballades, telles que “If You’re Gonna Break My Heart” et “My King Will Be Kind”, entraînent le public à lever les mains et à allumer les lampes de leurs téléphones. L’ambiance monte en puissance, le groupe enchaînant les titres avec une énergie palpable. Alors que les morceaux plus sombres et rock prennent le relais, Inhaler maintient une dynamique entraînante, alternant entre moments de calme et d’intensité. Les interventions des membres sont succinctes mais efficaces, et l’on ressent une préparation minutieuse pour un show structuré. Les morceaux “Who’s Your Money On? (Plastic House)” et “X-Ray” font monter la voix de l’assistance, tandis que “Love Will Get You There” et “Just To Keep You Satisfied” se démarquent par leur touche de spontanéité.
Le concert file à toute allure, et “My Honest Face” annonce déjà l’heure du rappel. Bien que “Billy (Yeah Yeah Yeah)” ne suscite pas l’enthousiasme général, Inhaler termine sur une note plus rock, réaffirmant son identité. La formation conclut avec un timide remerciement, se débarrassant de ses setlists et médiators. Ce soir, Inhaler prouve que, malgré un tournant pop, il reste avant tout un groupe de rock pur et dur, pour le plus grand plaisir de son public.



































