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JAMES BAY @ La Cigale (16/11/22)

Le retour du petit prodige du rock anglais James Bay dans l’atmosphère chaleureuse de La Cigale est très attendu, surtout depuis son dernier set en 2018. Cette fois, il vient défendre son dernier album Leap accompagné en première partie de l’Américain Kevin Garrett. Récit d’une soirée exceptionnelle.

Kevin Garrett

Avec une simple guitare acoustique et une voix presque hors du commun, rappelant fortement celle de Dallas Green, KEVIN GARRETT conquiert en quelques titres une très grande majorité de la fosse compacte de La Cigale. Une minorité, quant à elle, se contentera de papoter pendant la totalité du set de l’Américain. Dommage pour lui, tant l’intensité et la mélancolie de ses titres sont prenants.

Il ne tarde pas à nous dire qu’il n’a pas joué en France depuis 2016, un long moment depuis son dernier passage ! Alternant les morceaux tristes (il le dit lui même avec un “trigger warning” quant à l’écoute de ses chansons sur Spotify) et d’autres revisités à la guitare acoustique, son set est d’une douceur enveloppante.

Sa reprise de “When The Party’s Over” (Billie Eilish) transperce le cœur a de nombreux spectateurs et récolte une tempête d’applaudissements et de cris chaleureux, saluant sa virtuosité et sa voix suraiguë maitrisée. Celle du “Jolene” de Ray Lamontagne est d’autant plus touchante et émouvante.

Avec une simple guitare, beaucoup d’humilité et de grâce, Kevin Garrett a su conquérir les cœurs de beaucoup de monde en cette douce soirée.

James Bay

Pas d’esbroufe ou de grands décors pour le set de JAMES BAY : quelques éclairages discrets sous la plateforme de claviers et un travail de lights sobre ponctueront les mouvements énergiques de l’artiste.

Et cela démarre fort avec un solo de guitare enflammée sur “Best Fake Smile”, donnant le coup d’envoi d’un concert hors du commun. Les voix du public s’entremêlent avec celle de l’artiste tout au long des titres qu’il entonne, résonnant avec beaucoup de puissance dans toute la salle. C’est parfois impossible d’entendre James Bay chanter tant les voix des fans sont fortes !

Beaucoup de titres de Chaos And The Calm (2015) seront joués ce soir, pour le plus grand bonheur des fans se trémoussant sur chaque titre. James Bay le leur rend bien, tant sa silhouette dégingandée s’active sur scène. Le chanteur est en tout cas bavard et se plaît à nous encourager à chanter les chansons, que l’on connaisse ou non les paroles. L’important étant que l’on fasse aussi bien que son dernier concert ! L’ambiance est bonne enfant, les sourires légion et les musiciens semblent prendre un plaisir fou.

Une nouvelle chanson en exclusivité

Les neuf premiers morceaux (dans l’ordre et sans être exhaustif, juste pour n’en citer que quelques uns : “Give Me The Reason”, “Us”, “Let It Go”) sont joués avec peu de temps mort et beaucoup d’énergie. Nous abordons un moment un peu plus calme (et mérité !) avec l’inédit “Somebody Else”, illustrant avec beaucoup de douleur et de tristesse le fait de désirer une personne alors que celle ci en aime une autre. Comme James Bay se plaît à le dire en plaisantant, il n’est pas sûr de la garder mais vu le succès ce soir, il y a de fortes chances qu’elle se retrouve sur un futur EP !

Les musiciens se rapprochent du bord de la scène, prennent en main quelques instruments acoustiques et se rassemblent autour du chanteur anglais : c’est l’heure pour un set acoustique en toute intimité. Les titres interprétés: “Silent Love”, “Need The Sun To Break”, “Save Your Love” (avec l’ajout de Kevin Garrett) et “Fade Out” prennent une autre dimension. Beaucoup plus doux et poignants, ils sont un répit bienvenu après un set très énergique.

Mais comme toutes les bonnes choses qui ont une fin, on se rapproche doucement du finale de la soirée avec “Pink Lemonade” et “Craving”, entamant les hostilités pour un dernier morceau et rappel: “Hold Back The River”, énorme tube repris à tue-tête par la totalité de la salle.

Un superbe retour pour James Bay et ses musiciens et il nous tarde de pouvoir le revoir !

James Bay Setlist La Cigale, Paris, France 2022, Leap
Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.