C’est en 2013 que les Jonas Brothers annonçaient subitement leur hiatus. Six ans plus tard, le trio fait enfin son retour sur les devants de la scène avec “Happiness Begins” (2019).
Un premier essai
On débute cette soirée avec JORDAN MCGRAW qui prend possession des lieux. Celui-ci vient présenter un EP à son nom sorti en 2019 pour sa première tournée en Europe. L’auditoire semble être réceptif même si globalement le set n’a pas su retenir notre attention, et ce malgré une reprise de “Don’t Look Back In Anger”.
Irish rock n’roll
Un rapide changement de scène et on retrouve PICTURE THIS. Les Irlandais viennent de sortir un nouveau single “Winona Ryder” afin de débuter cette nouvelle année sur les chapeaux de roue. Le groupe nous joue même un titre inédit nommé “Troublemaker”. Musicalement et scéniquement, c’est une nette amélioration comparée à leur prédécesseur sur la scène de l’AccorHotels Arena et pourtant le public semble moins bruyant. On espère pouvoir recroiser Picture This dans une salle parisienne rapidement !
Happiness Begins
Le trio arrive transporté par une plateforme descendant du plafond sur “Rollercoaster”, le tout à grand renfort d’effets pyrotechniques. La complicité et l’énergie des JONAS BROTHERS fait plaisir à voir lors de ce dernier stop des quatre-vingt-dix dates de la tournée mondiale. Joe Jonas (chant) émus aux larmes peine à finir le titre, il est immédiatement réconforté par une étreinte affectueuse de l’ainé, Kevin Jonas (guitare). Les frères se posent un instant face à leur audience afin de s’imprégner de l’énergie que celle-ci lui renvoie.
La production des nouveaux morceaux brille en live. “Only Human” et “What A Man Gotta Do” sont extrêmement efficaces et ne manquent pas de nous faire danser. Tandis que “Comeback”, jouée au piano par Kevin Jonas et “Used To Be” sont de superbes ballades dont le groupe a le secret. Les musiciens les accompagnant rehaussent la qualité de chaque titre à travers de nouveaux arrangements.
Un show à l’américaine
Le spectacle est bien ficelé, rien est laissé au hasard à tel point qu’il apparaît parfois aseptisé. La majorité des mouvements sur scène sont chorégraphiés, et cela ça se ressent. Les interactions avec l’assemblée sont minimes et plutôt clichées à certains moments. Malgré tout, le trio semble avoir réussi le pari de convaincre ses fans de la première heure avec “Happiness Begins“. La production est soignée : effets pyrotechniques, scène annexe au plus près des fans, confettis, drones lumineux en forme de ballons, vidéos entre les différentes parties du show bref, de quoi nous en mettre plein les yeux !
Les frères se dirigent vers la deuxième scène pour “I Believe”. Kevin distribue un shot avant de laisser la parole au benjamin. Nick prend un instant pour établir un bilan de cette dernière année et de la fin de cette tournée après quatre-vingt-dix concerts. Résolument le moment le plus sincère et touchant de cette soirée !
Best of
Pas question de mettre au placard les succès solo des frères ! Une petite parenthèse s’impose durant laquelle le trio joue “Jealous” de Nick Jonas puis “Cake By The Ocean” de DNCE, groupe dont Joe Jonas est le frontman.
Bien que venus représenter leur nouvel album, les frères n’oublient pas de ravir leurs fans avec un cocktail détonnant de leurs morceaux les plus emblématiques. Nous avons ainsi droit à “That’s Just The Way We Roll”, “Fly With Me”, “When You Look Me In The Eyes” et autres “Gotta Find You”. Jonas Brothers a même concocté pour la troisième partie de son set un medley composé de “Mandy”, “Paranoid”, “Got Me Going Crazy”, “Play My Music”, “World War III”, “Hold On” et “Tonight”. Ils enchaînent avec “Lovebug” et “Year 3000”, la reprise du trio anglais Busted.
Un nouveau départ
Les Jonas Brothers reviennent sur scène tout feu tout flamme pour “Burnin’ Up” avant de conclure cette tournée avec “Sucker”.
Comme l’a évoqué Nick Jonas, c’est un tout nouveau chapitre qui s’ouvre au groupe. Cette tournée était clairement l’occasion de renouer avec le public et retrouver l’aisance scénique à trois loin des différents projets. Le prochain album sera l’occasion de s’affranchir de la nostalgie post-réunion et consolider le retour des Jonas Brothers.
Malgré un show très (parfois trop) millimétré, le trio réussit ce retour dans la capitale après dix ans d’absence. Un savant mélange entre nostalgie adolescente et maturité apportée par le dernier disque. Une chose est sûre : l’avenir est au beau fixe !