En pleine tournée internationale “The Inner Monologue Tour”, Julia Michaels a posé ses valises dans la capitale française le temps d’une soirée.
Il est 20h lorsque les lumières du Trianon s’éteignent pour la première fois de la soirée. C’est le Britannique RHYS LEWIS qui a l’honneur d’ouvrir la soirée, simplement accompagné de son musicien. Lui à la guitare, son ami au piano, il entame un set très pop soul, qui semble séduire bon nombre de personnes dans l’audience. Il faut dire que l’artiste est doté d’une voix puissante, qui ne laisse que peu de place aux fausses notes.
Une première partie chaleureusement accueillie
Bavard et désireux d’interagir avec son public malgré la barrière de la langue, son set est ponctué de petites anecdotes qui ne manquent pas d’amuser les fans. Des fans, qui, pour certains, connaissent les titres de l’Anglais sur le bout des doigts. Un détail qu’il ne manque pas de souligner lors de son dernier titre, remerciant chaleureusement la ville de l’amour pour son accueil des plus chaleureux. Le charme a bel et bien opéré, et c’est avec un sourire au visage que les lumières se rallument.
Si la salle n’est pas très remplie avant cette première partie, ce n’est guère mieux quelques minutes avant l’arrivée de la star de la soirée. Le deuxième balcon est toujours fermé, et la fosse n’est pas au maximum de sa capacité. Pourtant, ce n’est pas l’enthousiasme qui manque dans l’auditoire !
21h sonne et l’obscurité s’empare encore une fois du Trianon. Les premières notes de “Pink” résonnent, et nous permettent découvrir la scénographie que JULIA MICHAELS nous propose. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est très fleurie. Et très dans le thème de son nouvel EP, “Inner Monologue Part I & II”.
Accompagnée de ses quatre musiciens, elle enchaîne assez vite avec un cover du “I Miss You” de Clean Bandit. Et même cette reprise, son public la connaît par coeur ! Souriante et pleine d’énergie, la frontwoman intéragit avec celles et ceux qui l’accompagnent sur scène et esquisse même quelques petits pas de danse.
Une soirée (très) spéciale
Tout comme Rhys Lewis, elle a à cœur de communiquer avec ses fans. Tout au long du concert, elle se montre très ouverte sur l’histoire derrière certains titres (dont l’anxiété et la dépression). Mais elle ne manque également pas de remercier son audience. Après tout, ce passage à Paris est particulièrement spécial pour elle : c’est son tout premier en tant que tête d’affiche. Et elle le dit très justement : “il n’y a jamais deux premières fois dans un endroit” ! Nous comprenons donc vite sa volonté de donner son maximum ce soir.
Ainsi, au fur et à mesure des morceaux, nous la sentons prendre confiance en elle, et oser un peu plus avec son public. Si elle laisse transparaître quelques moments d’insécurité ; y compris durant l’introduction de “Into You” où elle explique qu’entendre la foule chanter avec elle la rend moins anxieuse, elle gère (carrément) bien.
Une proximité avec son public très appréciable
C’est tout naturellement qu’elle rejoint le milieu de la fosse, simplement munie de son ukulélé et de son micro, pour être au plus près de ses fans. Elle commence avec la reprise du “Fuck You” de CeeLo Green, pour poursuivre avec “Apple” et “Falling For Boys”. Une parenthèse magique pour les petits chanceux autour d’elle.
L’un des moments les plus marquants de cette soirée, c’est probablement sa façon d’introduire son hit “Anxiety”. Elle ouvre un véritable dialogue sur l’importance de la santé mentale et propose un exutoire aux nombreuses personnes dans l’assemblée qui en éprouvent le besoin. Après tout, quelle meilleure façon de présenter un morceau portant ce nom ? Un moment riche en émotions en perspective, donc.
Lorsque l’heure du rappel sonne, elle invite Rhys Lewis, à l’accompagner sur “What A Time” pour un duo particulièrement réussi. C’est la fameuse “Issues” qui clôture la soirée en beauté.
Comme dit le proverbe, nous n’aurons jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression. Et Julia Michaels relève haut la main le défi !