Cet été, jxdn, de son vrai nom Jaden Isaiah Hossler, publie son deuxième album intitulé WHEN THE MUSIC STOPS et débute une tournée à travers les États-Unis. Après une courte pause d’un mois, il se lance dans une tournée européenne et britannique, avec en guise d’ouverture un concert au Bataclan prévu ce jeudi 12 septembre.
sace6
À 19h30 précises, SACE6 et ses deux musiciens prennent place sur scène. Sa musique, qui s’apparente à de l’emo alternatif avec des influences pop similaires à celles de jxdn, parvient à captiver timidement le public. La puissance de la batterie couvre presque la voix de sace6, qui utilise tout au long de sa performance de l’autotune, ce qui est regrettable compte tenu de la clarté de sa voix. Avec ses titres “Whisper”, “Saturate” et “Corner”, il arrive à créer une ambiance à la fois emo et rock, mais l’utilisation d’effets préenregistrés et son autotune atténuent l’impact de sa performance en direct. Le morceau “Bled” est carrément enregistré en amont et diffusé pendant que sace6 chante par-dessus, ce qui nuit à l’atmosphère live et à la crédibilité du groupe, malgré l’énergie débordante des musiciens sur scène.
Troy Bolton émo
Lorsque JXDN et son groupe entrent sur scène, ils sont accueillis par des cris enthousiastes. Accompagné d’une nouvelle guitariste, d’un bassiste/guitariste et d’un batteur, chacun dégage une énergie différente. On ne va pas se mentir, tous les yeux sont rivés sur jxdn qui lance des “I love you” tout en passant sa main dans ses cheveux. Sur scène, il sait faire le show et jouer de son image (en s’aspergeant d’eau avec sa bouteille sur “IT MUST SUCK TO KNOW YOU”, par exemple), emportant l’auditoire dans son euphorie. En débutant avec “STRAY”, “CANDLES” et “Friends With Benefits”, il instaure une ambiance oscillant entre pop et punk, enrichie de sa touche dramatique personnelle.
Pour tous les goûts
Tout au long du concert, on perçoit une évolution musicale. Les débuts sont marqués par une forte influence punk emo, avec des morceaux parfois screamés comme “DEAD OR ALIVE” et “WANNA BE”, tandis que la seconde partie s’oriente vers une tonalité plus pop, illustrée par des titres tels que “BETTER OFF DEAD” et “Pray”. Ce dernier commence avec un piano préenregistré en fond, tandis que le guitariste attend seul sur scène que Jaden revienne et que le morceau au piano se termine. Bien que ce moment soit touchant et un peu dramatique, l’absence d’un cinquième membre pour jouer du synthétiseur crée un vide et perturbe l’immersion dans les émotions que jxdn parvient pourtant si bien à transmettre.
Les sons préenregistrés, pour ou contre ?
Le tout est un peu confus. L’atmosphère sur scène varie considérablement en fonction des performances des musiciens. La guitariste, par exemple, reste en retrait, tandis que le batteur, qui fait son entrée en caleçon, joue avec une énergie débordante tout au long du set. Jaden, quant à lui, exprime une émotion palpable face à l’accueil de l’assemblée, offrant une performance mémorable. Toutefois, les sons préenregistrés soulèvent des interrogations sur la répartition des rôles, ce qui atténue quelque peu l’émotion ressentie. Avec sa surprenante reprise de The Rolling Stones “Miss You”, jxdn prouve qu’il est un showman et mérite de jouer dans des salles plus combles à l’avenir. C’est ce qu’on lui souhaite à la fin de son dernier morceau, “ANGELS & DEMONS”, qu’il interprète sans rappel.
C’est une tournée prometteuse qui s’annonce pour jxdn. Si le public continue de l’accueillir aussi chaleureusement, sa musique ne risque pas de s’arrêter de sitôt et on pourrait bien le voir la prochaine fois dans des salles plus grandes et plus remplies. Ce qu’on lui souhaite, c’est de trouver un cinquième membre pour éviter les sons préenregistrés qui nuisent à la cohésion musicale pendant le concert, mais aussi de trouver une harmonie au sein de son groupe et sur scène.
