Après le départ du batteur Nick Hodgson et une tournée estivale conséquente, Kaiser Chiefs reprend du service et débute sa nouvelle série de dates sur le Vieux Continent à Paris, venu défendre son nouvel album “Education, Education, Education & War”. Une nouvelle occasion pour les anglais de confirmer leur importance au sein de la scène rock britannique avec cette soirée courte, mais intense !
20h battantes. C’est devant un Bataclan à peine rempli à moitié que les anglais de TELEMAN, encore inconnus pour la majorité du public, font leur entrée sur scène sous un joli jeu de lumières blanc-violet. Les quatre membres, portant tous des chemises colorées et assorties, débutent avec “In Your Fur”, un titre entraînant et placide à la fois que l’on pourrait décrire comme un parfait mélange entre une version plus électronique d’Alt-J pour le côté ambient, et une version plus soft de Metronomy pour l’énergie dégagée par la mélodie (ou à Cheveu, Frustration ou encore Petit Fantôme, si l’on souhaite faire dans le Made in France). L’audience apprécie, bouge timidement ou remue la tête, agréablement surpris, et répondra chaleureusement au “Merci, ça va bien ?” du frontman. Les pistes s’enchaînent, et même si le set devient quelque peu répétitif, il demeura tout aussi sympathique pour nos tympans. Une demi-heure plus tard, Teleman conclue sa prestation avec une chanson teintée d’un psychédélisme captivant, intitulée “Not In Control”. Une bonne découverte !
Alors que la salle s’est bien remplie pendant la demi-heure d’entracte, on remarque un détail… ce soir, la moyenne d’âge ne sera pas comprise entre 15 et 25 ans, mais plutôt entre 25 et 40 ans. De quoi rassembler deux générations à un concert ! 21h, les lumières du Bataclan s’éteignent pour laisser place à la tête d’affiche de la soirée : KAISER CHIEFS. Andrew White (guitare), Simon Rix (basse), Vijay Mistry (batterie) et Nick Baines (claviers) rejoignent leurs postes pendant que Ricky Wilson (chant) ponctue son entrée sur scène par quelques pas de danse, avant d’empoigner le micro et lancer “The Factory Gates” tiré du dernier album “Education, Education, Education & War”. C’est parti pour une chanson endiablée, qui prendra son envol dès le “They tell you day after day, to make your way through the factory gates!” du refrain. Le groupe convie ensuite le public parisien à taper dans ses mains au rythme de ce qui sera l’énergique “Everyday I Love You Less And Less”, l’occasion pour les fans de scander un des hymnes de Kaiser Chiefs et de débuter la parade aux pogos pour les plus téméraires. Le frontman en profitera d’ailleurs pour faire un petit saut du côté des premiers rangs pendant “Everything Is Average Nowadays”, et l’on comprend très vite que malgré le talent des musiciens de la bande, c’est bien au Ricky Show que l’on assistera ce soir ! Avec “Never Miss A Beat” et “Na Na Na Na Naa”, l’audience se charge d’assurer les chœurs. Avec “Coming Home”, elle devient une marée de bras vaguant de droite à gauche. Puis, vient le moment du Ricky Show, round 2 : une chanson improvisée en français à l’honneur du surnommé Mr Peanuts, ou “Mr Cacahuète”, claviériste de la formation, qui aura le mérite d’avoir provoqué l’hilarité générale. S’enchaîne alors une “Modern Way” des plus électriques, avant ce qui sera le véritable highlight de la soirée : le combo composé de “Ruby” littéralement hurlée par l’auditoire qui fera un accueil triomphal pour un classique du répertoire britannique, et “I Predict A Riot” sur laquelle Ricky s’échappera de la scène pour aller chanter au milieu des spectateurs du balcon. C’est sur “The Angry Mob” que les anglais quittent la scène au bout d’une heure, avant de revenir pour un rappel des plus rock n’roll sur “Misery Company” et “Oh My God”.
Un beau concert pour Kaiser Chiefs donc, malgré la courte durée du set (1h15) et la discrétion des musiciens -involontairement- mis dans l’ombre par un Ricky Wilson survolté. On en redemande !
Setlist :
The Factory Gates
Everyday I Love You Less And Less
Everything Is Average Nowadays
Ruffians On Parade
Never Miss A Beat
Little Shocks
Na Na Na Na Naa
My Life
Coming Home
Modern Way
Bows & Arrows
Ruby
I Predict A Riot
The Angry Mob
—-
Misery Company
Oh My God