Le Fight Or Flight Tour de Kaleo fait étape au Zénith de Paris. Les Islandais défendent leur album Surface Sounds (2021). Révélé en 2016 par son méga hit “Way Down We Go”, le groupe a à cœur de montrer que la suite est tout aussi électrisante.
Le chanteur islandais JUNIUS MEYVANT ouvre la soirée. Derrière son physique de viking se cache un véritable soulman. Avec ses délicates mélodies délicatement teintées de pop et de rock, l’homme aux longs cheveux ne laisse pas indifférent. Sa voix monte aisément dans les aigus. Jovial, il n’hésite pas à faire des blagues et à faire chanter le public, créant une ambiance intimiste fort agréable. C’est donc sous de chaleureux applaudissements que le chanteur prend la direction des coulisses de l’antre de La Villette.
En attendant la tête d’affiche de la soirée, le public s’amuse à exécuter des clappings et des olas. 21h. Les cinq membres de KALEO entrent en piste, sous les applaudissements de leurs fans. Emmené par son leader Jökull Júlíusson, la formation fait bouillonner la salle sur l’intro de “Break My Baby”. Avec sa voix qui se balade aisément entre les graves et les aigus, le frontman tient la salle en haleine. Suspendue à ses lèvres, l’assemblée est attentive, acclamant généreusement le groupe entre les différents morceaux. Elle ne se fait pour autant pas prier lorsqu’il s’agit de chanter ou de danser pour accompagner les riffs ronflants des guitares. Le côté statique du groupe est largement compensé par les magnifiques jeux de lumière et n’entache en rien la connexion de part et d’autre des crash barrières
L’acoustique “I Can’t Go On Without You” est un moment hors du temps. Le son est d’une qualité remarquable pour un Zénith, nous permettant de savourer pleinement les mélodies léchées qui parviennent à nos oreilles. Les titres pourvus de somptueuses intros et outros sont taillés pour le live. L’harmonica et le banjo de “Automobile” nous plongent tout droit dans une ambiance de saloon américain. Les brillantes envolées de guitare comme sur “Backbone” font frissonner l’auditoire. La bande nous gratifie même d’un solo instrumental style jam session.
Soudain, l’entraînante “Hey Gringo” fait basculer le show dans une nouvelle dynamique, plus rock. La guitare électrique s’intensifie, la batterie se veut plus percutante. “Alter Ego” fait se lever les gradins. Comme s’il n’attendait que cela, le public du Zénith danser au rythme des instruments. Comme s’ils aimaient jouer avec nos émotions en jonglant entre délicatesse et embrasement, les Kaleo proposent un retour au calme avec l’émouvante “Brother Run Fast”. Ni une ni deux, les Islandais font face à une marée de flashs. Le rythme s’intensifie à nouveau avec la puissance de “Skinny”, pour finir en apothéose avec LE hit du groupe : “Way Down We Go”, reprise par l’assistance dans un poignant moment de symbiose.
Il est déjà temps pour les Islandais de dire au revoir. C’est vêtu d’un T-shirt sur lequel on lit “I Love Paris” que le frontman se met à sauter sur “No Good” puis sur “Rock n’ Roller”. Une énergie folle se dégage du Zénith dans ce dernier instant de fusion. Et c’est tout naturellement que la formation quitte la scène, sous les acclamations bien méritées de ses fans.
Encore une fois, Kaleo est parvenu à démontrer son excellence en live. Jonglant habilement entre élégance et fièvre rock n’ roll, la formation islandaise parvient à maintenir son public dans une émotion singulière et force l’admiration.