Le marathon du mois de décembre se poursuit, direction le Backstage !
Les premiers Norvégiens du soir SLEGEST ouvrent la soirée. Avec un tout nouvel album “Introvert” sous le coude, place à un blackened doom. Durant une demi-heure, riff, lourdeur et noirceur se mêlent. Malgré leur énergie, le public entre difficilement dans le jeu bien que les hochements de tête se font de plus en plus présents. Stig Ese (ex-Vreid) et son charisme y sont pour beaucoup également. Cette introduction tourne néanmoins en rond, riffs et sonorités se retrouvent sans cesse d’une composition à l’autre, rien de bien emballant à cet instant. Le décalage de style, avec les deux groupes suivants, est palpable mais pas inintéressant mais la cohérence est difficile à saisir.
Restons en Norvège, mais place cette fois à VREID. Né des cendres de Windir, le groupe a récemment sorti son huitième album “Lifehunger”. Deux chandeliers installent l’ambiance solennelle à venir. La tension monte jusqu’à l’entrée en scène des musiciens dont l’imposant Hvàll (basse). L’ambiance sera toute autre. Le cérémonial est millimétré. Malgré un son qui n’est pas toujours évident, on sent vite l’emprise du groupe et de sa musique sur les fans. Tout le monde semble concentré et investi. L’épopée musicale en leur compagnie est prenante tels que “Heimatt” ou l’instrumental “Flowers & Blood” qui enchaîne avec l’excellent “One Hundred Years”. La dynamique est travaillée, les arrangements étudiés. Même si le black metal n’est parfois pas évident à assimiler, il faut bien avouer que Vreid a trouvé une belle formule pour convaincre les sensibilités les plus compliquées. “Journey To the End” de Windir en fera bondir plus d’un tandis que le final avec “Raped By Light” et “Pitch Black” concluent de manière plus conventionnelle. Mission réussie. Voila là une très belle prestation alors que la soirée n’est pas tout à fait terminée !
Changement total de décor. Avec huit albums au compteur depuis 2000, Paris accueille enfin KALMAH ! L’attente aura été très longue pour voir le combo déverser son death mélodique dans la capitale. L’excitation est palpable dans la salle et l’entrée sur scène des cinq musiciens va en ce sens. “Pikemaster” lance les hostilités mais il est au premier abord compliqué de distinguer avec précisions les notes et la voix du frontman Pekka Kokko, et globalement un semblant de cohérence. Heureusement, le show avançant, toute cette question technique est réglée et la qualité du set reprend des couleurs. Tiré du dernier album “Palo” (2018), “The Evil Kin” lance le plus trve “hip hip hooray” imaginable. En piochant dans quasi tous ses albums studio, le quintette imprime une belle dynamique bien qu’il y ai un peu trop de parlotte, mais mettons cela en perspective. Première à Paris, l’émotion, il n’y a rien d’illogique. Beaucoup affirment que Kalmah est le digne successeur de Children Of Bodom. Du moins, musicalement, il est vrai que la bande d’Alexi Laiho aurait naturellement sonné de cette sorte, si elle n’avait pas emprunté d’autres configurations musicales. “Seventh Swanphony” et “Take Me Away” en sont les exemples. “For The Revolution”, “The Black Waltz” et enfin “Hades” mettent les points sur les “i” et retournent le public présent.
Quel plaisir d’assister à un show de Kalmah. Enfin ! Malgré quelques soucis en début de set, le duo Pekka/Antti aura fait des siennes, le niveau est tout bonnement exceptionnel et quelques morceaux de plus n’auraient pas été de trop ! Au travers de cette affiche plutôt équilibrée, les Scandinaves font mouche, comme toujours. Espérons que la tête d’affiche du soir puisse nous revenir au plus vite !
Setlist :
Pikemaster
The Evil Kin
Moon Of My Nights
Seventh Swamphony
12 Gauge
Take Me Away
For The Revolution
Heroes To Us
The Black Waltz
Hades