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KATAKLYSM / HYPOCRISY @ La Machine Du Moulin Rouge (03/11/18)

Ce 3 novembre dernier, RockUrLife se rendait à La Machine Du Moulin Rouge. Pour l’occasion, Hypocrisy et Kataklysm partageaient l’affiche avec The Spirit en première partie, pour le “Death…Is Just The Beginning Tour”. Un cocktail explosif de black et death metal, de guitares mélodieuses et de gros riffs.

C’est avec un peu d’avance que THE SPIRIT lance les hostilités alors que la fosse est encore bien parsemée. Certains sont encore coincés au bureau pendant que d’autres n’arriveront seulement pour Hypocrisy. Mais l’absence d’entrain n’effraie pas notre quatuor venu d’Allemagne. Pour sa première venue en France, le groupe de black metal nous présente “Sounds From The Vortex” sorti l’année dernière via Nuclear Blast. Le son proposé est mélodique, un brin atmosphérique, avec de longs soli de guitares chantants. Bien que la musique n’ait rien de bien innovant, le son est clair, le set est carré et on voit qu’on a affaire à des professionnels. Un groupe à suivre de près !

 

 

Après quelques minutes d’entracte durant laquelle la fosse s’est nettement remplie, c’est au tour d’HYPOCRISY de prendre possession de La Machine. A peine le groupe sur scène, on reconnaît en un battement de cils les fans dans la fosse. Ça hurle, ça crie, bref c’est heureux de retrouver les Suédois après cinq longues années d’absence. Il est vrai que depuis le dernier opus “End Of Disclosure”, sorti en 2013, la formation n’a donné aucun concert. Les membres n’ont pas chômé pour autant, que ce soit Peter Tägtgren, chanteur de Hypocrisy mais aussi unique membre de Pain et de Lindemann (dont on a eu droit à une bonne partie de l’album “Skills In Pills” avant leur venue sur scène); ou Horgh (batterie) de retour en studio avec Immortal. Mais on ne va pas mentir, on commençait à trouver le temps long et Hypocrisy manquait à la scène death metal.

 

 

A l’instar de l’album éponyme, Hypocrisy démarre son set avec “Factured Millenium”. Une batterie effrénée menée à la baguette par Horgh sur un drum set en hauteur, surplombant la scène, un scream hurlant et puissant, Hypocrisy nous entraine tout de suite dans son monde. Il n’a pas fallu plus de temps à l’audience pour headbanguer en rythme. Le charismatique leader capte très rapidement notre attention et ce, pendant une bonne partie du show. Sa présence sur scène est fascinante et on a du mal à défaire notre regard de lui. La musique, la passion, il les porte sur lui, dans son regard. Mais c’est sans compter l’immense talent de ses confrères qui n’ont rien à envier au leader. Dans une teinte bleuée, Hypocrisy nous transporte dans son univers intriguant à la fois angoissant mais aussi planant et presque apaisant. A l’égal de la discographie, la setlist est un melting pot de sensation, d’univers entre rythmes lents et soutenus, entre riff mélodieux et batterie agressive. Après plus de vingt ans d’activité, on peut affirmer sans l’ombre d’un doute que Hypocrisy a encore de longues et belles années devant lui.

 

 

Venus défendre “Meditations”, sorti il y a quelques mois, c’est au tour de KATAKLYSM de se présenter sur scène. A l’inverse des deux groupes précédents, avec Kataklysm on reste dans la thème du début jusqu’à la fin du set : c’est rapide, c’est brutal, c’est plein de testostérone. Les premiers moshpits se font sentir dès “Narcissit”, le premier morceau du set. Et ils ne cesseront pendant tout le show, alternant avec des circle pit et des wall of death, bref la totale. Entre deux chansons, on se surprend à rigoler bêtement lorsque Maurizio Lacono se met à parler français avec cet accent québecois bien prononcé. C’est avec plein d’humour que le chanteur, et accessoirement chauffeur de salle pour l’occasion, entraine le public à remuer la salle de plus belle. L’interaction avec le public est au max, tellement que certains fans se retrouveront même sur scène avant de s’élancer sur la fosse. C’est mignon, c’est plein d’amour, ça en deviendrait presque Bisounours jusqu’à ce que Kataklysm dédie une petite chanson sympathique à tous nos ennemis, “Guillotine”, c’est tout de suite moins adorable. La bande finit avec “At The Edge Of The World”, et là plus personne ne tient en place, La Machine Du Moulin Rouge devient une boucherie totale. Une boucherie comme on les aime !

 

 

 

 

Après seulement une heure de show, Kataklysm se retire de la scène. On remercie le Québec pour nous avoir fait oublier l’espace d’un instant la morosité des soirs d’automne.

Setlist :

Narcissist
The Black Sheep
Fire
Thy Serpents Tongue
10 Seconds From The End
Guillotine
As I Slither
Crippled & Broken
Outsider
Manipulator Of Souls
In Shadows & Dust
…And Then I Saw Blood
Blood In Heaven
At The Edge Of The World