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KING GIZZARD AND THE LIZARD WIZARD @ Bataclan (01/03/18)

Depuis le Cabaret Sauvage archi complet en juin dernier, les inépuisables King Gizzard And The Lizard Wizard ont été au bout de ce qu’ils avaient prévu début 2017 en sortant trois nouveaux albums, les élevant au statut difficilement égalable de groupe ayant sorti cinq excellents disques en un an. L’occasion était donc toute trouvée pour refaire un petit tour en Europe, avec ce passage par le Bataclan dont on se souviendra longtemps.

Les Australiens ne pouvaient pas proposer mieux que MILD HIGH CLUB pour assurer leur première partie. C’est avec le groupe mené par Alexander Brettin qu’ils ont composé et enregistré “Sketches Of Brunswick East”, album numéro trois de 2017 pour les rois lézards, et troisième opus pour Mild High Club. Ce soir, Stu Mackenzie les rejoint le temps d’un morceau pour improviser à la flûte sur le thème musical dudit disque, et ce sera le seul moment de la soirée où les deux formations se retrouveront. On découvre donc l’univers posé, très posé de Brettin, loin des riffs ravageurs qui vont suivre, mais ce premier set aura tout de même été bien agréable.

Un peu avant 21h, les lumières s’éteignent, le grand écran disposé derrière l’attirail des instruments s’illumine d’animations délirantes et les cloches de l’enfer retentissent. Sur fond d’AC/DC et des cris d’un public déjà bouillant, les sept membres de KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD prennent le temps de s’installer puis envoient la massive et entêtante “Rattlesnake”. C’est le début d’une avalanche de titres tous aussi puissants les uns que les autres que la formation enchaîne quasiment sans temps mort : “Greenhouse Heat Death”, “Nuclear Fusion” et autres “Digital Black” électrisent l’assemblée, de la fosse où foisonnent les slams et les pogos jusque dans le balcon où plus d’un spectateur ne résistera pas à l’envie d’être debout.

 

 

On s’en doutait à l’écoute des albums, mais sur scène les musiciens font également preuve d’une maîtrise d’autant plus impressionnante qu’ils semblent n’avoir aucune difficulté à donner vie en live à des morceaux aussi complexes, qui plus est dans une chaleur qui ne fera que grimper tout au long de la soirée. Mention spéciale aux deux batteurs, cheveux dans le vent chacun avec leurs ventilateurs attribués, qui se font face et martèlent leurs fûts avec une efficacité redoutable du début à la fin.

 

 

Le prolifique groupe (treize efforts studio en six ans, excusez du peu) a de quoi étoffer une setlist qui retrace l’ensemble de sa courte carrière et de son style vraiment particulier, empruntant autant au heavy metal qu’à l’afrobeat, en passant par les musiques traditionnelles du Moyen-Orient et les sonorités plus familières à nos oreilles des groupes des années 1960. Les cinq albums de 2017 sont logiquement mis en avant à côté de quelques retours dans le temps avec l’euphorique “Cellophane” ou encore la toute jazzy “The River”, et d’autres morceaux choisis de “Nonagon Infinity”.

 

 

Pas de minute à perdre avec l’aller-retour en coulisses que nécessiterait un rappel, le concert se termine avec “God Is In The Rhythm” et les remerciements métalliques en boucle de Han-Tyumi, créature de “Murder Of The Universe”.

Une heure et demi de set bien intense et maîtrisé, il n’en fallait pas plus aux Australiens pour prouver à nouveau qu’ils figurent très haut dans la liste des formations rock les plus talentueuses et excitantes de ces dernières années.

Setlist :

Rattlesnake
Greenhouse Heat Death
Nuclear Fusion
All Is Known
Welcome To An Altered Future
Digital Black
Han-Tyumi The Confused Cyborg
The Lord Of Lightning
Polygondwanaland
Crumbling Castle
The Fourth Colour
Cellophane
Robot Stop
Big Fig Wasp
Gamma Knife
The River
God Is In The Rhythm

Gabrielle de Saint Leger
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