Kodaline aime la France, Kodaline aime Paris ! Après le Divan Du Monde en 2013, le festival Soirs d’été et La Cigale en 2014 et le Trianon en 2015, le groupe revient aujourd’hui pour se produire dans la salle mythique de la capitale : l’Olympia !
Un public assez féminin, plutôt jeune, se presse doucement et joyeusement pour entrer dans la fabuleuse salle. Il faudra passer pas moins de quatre contrôles pour y pénétrer. Pas mal de couples présents devront se séparer le temps de la fouille. Mais pas d’inquiétude, l’heure des envolées musicales main dans la main va bientôt arrivée. Notons également que certains sont venus en famille, avec les enfants. Le concert s’annonce doux et intense.
En guise de mise en jambe : ALL TVVINS, duo indie pop dublinois. Pas encore d’album à leur actif, mais les garçons auront tout de même une trentaine de minutes pour exposer à l’audience leurs quelques singles déjà enregistrés dont “Darkest Ocean” et “Too Young To Live”. Ayant quelques soucis de son surtout au niveau du chant, le groupe n’a malheureusement pas pu se montrer sous son meilleur jour. Les aléas du spectacle, dommage.
Petite constat avant l’arrivée des Irlandais : même si le site Billetteduc a offert des places, l’Olympia n’est pas tout à fait rempli. Était-ce un choix un peu trop ambitieux pour la formation ? Surtout après tous les concerts des années précédentes. Où peut être un manque de communication ?
Qu’importe, il est 21h et KODALINE entre en piste. La scène est assez sobre, avec en guise de décor la pochette du dernier effort, “Coming Up For Air”. Des néons verticaux et scintillants sont également placés en fond et des projecteurs propulsent des rayons de toutes les couleurs depuis le sol (très semblable au show du Trianon). Comme à leur habitude, les Irlandais débutent le set avec “Ready”. Ils ont l’air heureux d’être là. Le frontman, Stephen Garrigan, criera très souvent “Paris!” et tentera même quelques phrases en français avec les éternels “merci”, “bonjour”, et “je ne parle pas français bien”. Trop mignon. Dès le deuxième titre, l’audience est invitée à batte le rythme et tape dans ses mains avec bonheur. Le combo varie les plaisirs, passant de chansons festives à d’autres plus mélancoliques. La setlist sera un beau mélange de deux albums.
Les gros plus du quatuor en live : la réorchestration des morceaux, mais aussi le fait que chaque membre assure les chœurs. Cela donne ainsi une autre dimension magique. Le tout soutenu par la chorale de l’Olympia qui connaît les textes par coeur. Kodaline déversera sa pop rock mélodique durant 1h30. Le rappel sera sans surprise, puisqu’il sera quasiment le même qu’en 2015 avec le triptique “Big Bad World” / “Talk” / “Perfect World” et la fabuleuse “All I Want”. Sel bémol de ce show : peut être d’être un peu trop calibré et laissant peu de place à l’improvisation, au fun et aux surprises. La setlist est à quelques titres prêts la même sur toute la tournée. Avec peu d’albums à leur actif, les musiciens auraient-ils pu faire autrement ? Ajouter une reprise, changer l’ordre, jouer une nouvelle composition surprise ? Varier les plaisirs, en somme !
Kodaline a offert un concert de qualité, beau, doux, intense qui a ravi les fans. Cependant, le constat est le même que la date précédente : la spontanéité n’est définitivement pas son point fort. Ce je-ne-sais quoi de trop calibré dans la prestation gâche un peu notre plaisir.
Setlist :
Ready
Way Back When
One Day
Lost
High Hopes
Autopilot
Brand New Day
The One
Love Like This
Coming Alive
Honest
Love Will Set You Free
—-
Everything Works Out In The End
Big Bad World / Talk / Perfect World
All I Want