KYO, qui défend actuellement son nouvel album La Part Des Lions sur scène, était de passage au Trianon pour le premier de ses trois concerts prévus dans les salles parisiennes. Le groupe a fait vibrer son public au cours d’une soirée placée sous le signe du partage et de la communion.
Les fans se sont pressés pour remplir le Trianon, qui affiche complet ce soir. L’entame est assurée par ACHILE, qui présente une forme de pop urbaine mélancolique. La bonne voix du chanteur pâtit d’un trop plein d’effets. Il peine à susciter l’adhésion du public.
Un show captivant
La soirée continue avec sa tête d’affiche, KYO. L’introduction captive un public tout acquis à la cause de la formation dès les premiers instants. L’enchainement très dynamique de “Contact”, “Mon Epoque” et “Le Graal”, permet à la salle de chanter à tue-tête des titres qui ont marqué ces vingt dernières années. Le frontman Benoit Poher, visiblement très ému, encourage le public à donner de la voix. Derrière les musiciens, le show lumineux est hypnotisant. Très moderne, il sublime la scène du Trianon et apporte un dynamisme sans faille tout au long du spectacle.
Un plaisir partagé
Sur “Enfants De La Patrie” la scène de vient bleu, blanche puis rouge en fonction des paroles du morceau. Il n’y a pas de différence d’ambiance entre les nouveaux morceaux et les plus anciens. Le public connait tous les mots et accueille chaque titre avec le même engouement. Benoit remercie chaleureusement ses fans et s’interroge sur leur capacité à comprendre les messages qu’il fait passer à travers ses mots. Un questionnement qui intervient avant de lancer “Stand Up”, morceau sur une relation avec un pervers narcissique. L’émotion s’intensifie avec des titres comme “Je Saigne Encore” ou “Quand Je Serai Jeune”. Le duo vocal entre Florian Dubos et Benoit fonctionne à merveille. La communion entre les artistes et leur public semble totale. Tant de plaisir et d’amour se dégagent de part et d’autre de la scène. L’instant est rare.
Des morceaux revisités pour la scène
KYO se démarque par sa capacité à faire vivre ses morceaux sur scène. “Fremen” prend un virage rock avec une montée en puissance haletante et maîtrisée. Les guitaristes Florian et Nicolas Chassagne se lancent dans des solos bien sentis. L’engagement scénique des artistes n’a d’égal que leur générosité. Les deux musiciens à la basse et au clavier apportent une autre densité aux titres. Les lumières accompagnent cette progression pour la rendre encore plus percutante. “Ton Mec” revêt une instrumentation minimaliste qui met en valeur le texte et la voix de Benoit. Les lumières oranges appuient le côté intimiste.
“Mon Immeuble” apporte une petite pause de fraîcheur dans un concert intense. Le Trianon s’éclaire avec les centaines de téléphones brandis par le public. “Dernière Danse” atteint un nouveau palier de partage entre l’audience et le groupe. La salle n’en finit plus d’applaudir et obtient deux rappels. La setlist, parfaitement équilibrée, n’aura laissé aucun répit à l’assemblée. KYO enchaine les morceaux préférés des fans. Le périlleux exercice vocal de “L’équilibre” est aussi réussi par le public que par le groupe. Le Trianon se transforme en véritable chorale sur “Le Chemin” pour une fin de concert ébouriffante. Difficile de dire qui des musiciens ou des fans sont le plus heureux, tant l’émotion se lit sur chaque visage. Une chose est sûre, la prestation vocale comme musicale a été assurée avec brio tout au long du concert.
KYO impressionne et captive avec un concert résolument rock et riche en émotions.
1 Commentaire
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Et sinon il y a un excellent batteur Jocelyn Moze qui donne du corp, du rythme et qui est génial. Ne l’auriez vous pas oublié ?