Second arrêt d’une série de trois shows dans les salles parisiennes pour KYO ! Ce soir-là au programme non rien que le mythique Olympia pour une fête haute en couleurs.
La salle n’affiche apparemment pas complet mais c’est tout comme. La fosse est pleine à craquer et l’on voit très peu de rouge au niveau des gradins de l’Olympia.
C’est avec déjà deux albums dans ses bagages que le groupe français COLORS IN THE STREET s’avance sur scène. La formation originaire de Poitiers et Niort a déjà officié pour KYO à plusieurs reprises et est donc un peu chez elle ce soir à l’Olympia. Certains fans scandaient déjà “colors” avant son entrée sur scène.
Avec son cocktail pop rock ultra efficace, aux petits airs de Coldplay à la française, le groupe conquit aisément le public. Alexandre Poussard, l’expansif chanteur, n’hésite pas à inciter la foule à chanter avec lui… avec un succès mitigé. Cependant, lorsqu’il s’agit “d’allumer les étoiles” (les flashs de téléphones) sur la chanson finale de ce court set, l’Olympia répond présent sans hésitation.
Et l’onde de choc…
Le concert commence sous les chapeaux de roue avec un “Contact” énergique qui plonge immédiatement dans le bain. Côté scénographie, peu de différences avec celle du reste de la tournée et notamment la date du Trianon. L’ajout du plancher lumineux est du plus bel effet. Maintenant que la soirée a bien débuté, KYO peut continuer sur sa lancée.
Le groupe enchaîne “Mon Époque”, “Le Graal” ainsi que “Enfants De La Patrie” sans presque aucun temps mort. Puis un léger souci technique intervient et c’est le moment que choisit le frontman, Benoît Poher, pour s’adresser à l’assemblée.
…propage le message
Et le fait est que lui et son compère Florian Dubos à la guitare aiment beaucoup échanger avec l’assistance. Petites blagues entre amis, échanges sympathiques avec les fans, remerciements à foison, la formation ne se prive pas. Côté énergie, c’est du même acabit. Augmenté de deux membres additionnels sur scène (Pierre Lavandon à la basse et Nicolas Subréchicot aux claviers), le groupe prend très clairement un sacré pied à être sur scène et nous fait tout autant plaisir.
L’audience est d’ailleurs constituée de connaisseurs en grande majorité. Il est évident que les titres phares comme “Dernière Danse”, “Le Chemin” ou “Je Saigne Encore” récoltent le plus d’acclamation et époumonent le plus la foule. Mais l’Olympia ce soir-là connaît la discographie de KYO sur le bout des doigts.
Moments de grâce
En dehors de ces classiques connus du grand public en général, le groupe explore la quasi totalité de sa discographie (le premier album, KYO, est absent de la setlist). Certains morceaux ont même droit à de nouveaux arrangements. C’est le cas de “Fremen”, qui tape un peu plus dur que sa version studio, ou de “Ton Mec”, jouée d’une façon plus dépouillée, pour un effet saisissant (renforcé par la scénographie minimaliste).
KYO livre également, en milieu de set, presque comme si c’était un moment charnière dans la soirée, une prestation magistrale et grandiose de “Poupées Russes”. Évidemment repris en chœur par un auditoire conquis et bouillant.
Après un premier rappel du tonnerre (“Tout Envoyer En l’Air”, “Je Cours”, “Le Chemin”), KYO s’en offre un second, bien mérité, et interprète “Respire” comme final à la teinte un peu optimiste.
En somme, un concert réussi, riche en émotions et qui donne envie de les revoir aussi vite que possible. Pour certains chanceux, ce sera le cas lors de leur passage le 1er décembre au Casino De Paris.