Après un deuxième album loin d’avoir transporté les foules, le groupe anglais La Roux vient défendre son “Supervision” en technicolor et néon !
En 2014, La Roux aurait dû effectuer un retour tonitruant. Mais son disque “Trouble In Paradise” n’avait convaincu pas grand monde. Aujourd’hui avec “Supervision”, les Britanniques sont venus pour bousculer les fans présents en masse à l’Elysée Montmartre. Sauf qu’avant d’entendre ce nouvel album défendu sur scène, nous avons le droit à un DJ set de MARCO DOS SANTOS.
Tout en chaleur et en danse chaloupée, le fond de la scène éclairé par des néons décidément très années 80, le comparse d’Ariel Wizman nous propose un set très orienté ensoleillé et joie de vivre. Une très bonne façon de déguster notre bière (avec modération) en attendant le début du concert de La Roux.
Le rendez-vous des cool kids
Le temps du changement de plateau nous permet de jeter un coup d’œil autour de nous. Entre hipster parisien et quadra en chemise, la salle est à l’image de la musique des Anglais : variée !
Le fond de scène tout en néons colorés aux motifs chamarrés de palmiers illumine l’arrivée du groupe sur scène. Tout en vêtements reflétant les lumières fluorescentes, LA ROUX débarque sur scène tout en pas de danse funky et chaloupés.
Le concert s’ouvre sur deux morceaux extraits de “Trouble In Paradise” (2014), “Uptight Downtown” et “Sexotheque”. Sympathiques, efficaces, mais pas de quoi faire réagir autre mesure un public en plutôt en attente. Là où sur les concerts de 2010 la foule était impatiente et trépignante, on sent ce soir que deux albums moyens sont passés depuis le hit “Bulletproof”.
Les titres de “Supervision” sont malgré tout repris en cœur par une grande majorité de spectateurs et particulièrement bien mis en avant : “Automatic Driver”, “Otherside”. Mais globalement, les fans sont dans une posture contemplative et le peu de parole d’Elly Jackson n’aide pas. Quasiment pas d’interaction hormis quelques riffs de guitares à la Nile Rogers et de passages près des premiers rangs. La chanteuse n’est pas connue pour être expansive.
Dancefloor géant
L’Elysée Montmartre se transforme doucement en piste de danse éclairée par des lumières fluo. Les corps se détendent sur le rythme de “He Rides”, “Cruel Sexuality” et sur le méga hit attendu de tous, “Bulletproof”. Elly Jackson, tout en banane rousse et bombers typiquement années 1980, nous confesse qu’elle a remixé ce morceau car elle le déteste. Les huées ne durent pas longtemps, les premiers beats du tube mettent tout le monde d’accord. Les plus grincheux diront que cette version est bâclée et médiocre, nous dirons juste qu’elle est plus efficace que l’originale et que la chanteuse a l’air de s’éclater dessus !
Heureusement, les premiers petits couacs sont passés : là où la voix était largement en dessous des instrumentations au début du concert, on n’entend désormais mieux la voix de la pétillante rousse. Dommage que celle-ci soit assez souvent fausse.
Une apothéose toute en retenue
Le tube “In For The Kill” réveille les plus endormis pour un rappel animé et chaud. Ca se trémousse enfin un peu plus, les corps se rapprochent, les bières volent. “International Woman Of Leisure” achève la soirée tout en couleurs et rythmes synthétiques. Une agréable fin de concert qu’on aurait aimé plus folle et délurée.
La Roux semble s’être assagi et son public aussi.