L’Hexagone en a assez peu entendu parler et pourtant le duo cartonne, dans la sphère blues américaine. Cette première française affiche d’ailleurs complet depuis de nombreux mois !
L’affluence des grands soirs à La Maroquinerie, et pour cause, le concert affiche “complet” ! Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, c’est un duo qui est chargé de réchauffer la foule. FOREIGN AFFAIRS est un duo britannique. Les deux frères Purnell, Lawrence et Adam, sont originaires de Bristol. Dans cette configuration simpliste, c’est une musique très indie et folk sur les bords qui définie leur répertoire. Les guitares sont cleans et/ou acoustiques, du bottleneck fait son apparition également.
Le chant est agréable et les harmonies de voix apportent parfois un vrai plus. Quelques longueurs sont néanmoins à noter sur certains morceaux. Lawrence ne manquera pas aussi de faire participer la foule, avec un certain humour. Une agréable demi-heure prend fin sous les encouragements de la salle, qui semble bien emballée par ces deux artistes.
Une histoire de famille
Après les frères Purnell, il est enfin venu le temps d’accueillir les sœurs Lovell; ou du moins deux d’entre elles. En effet, avant de former LARKIN POE, Rebecca et Megan évoluaient au sein d’une formation nommée Lovell Sisters. Et c’est en compagnie de leur grande sœur Jessica que ce projet exista durant cinq années. Passé ce bref historique, accueillons les rayonnantes Lovell sur scène ! Pour leur première date sur le territoire français, le succès est au rendez-vous.
Avec quatre albums studio au compteur et de nombreux EP également, la France s’offre enfin à elles. “Venom & Faith” (2018) véritable carton, numéro un au Billboard Blues, est évidemment au centre des débats. “Trouble In Mind” et “Bleach Blonde Bottom Blues” donnent le ton. L’ambiance est feutrée et cette senteur roots qui nous vient tout droit du Sud des Etats-Unis envahie progressivement La Maroquinerie.
Rebecca passe avec aisance de la guitare au banjo à l’image de “California King”, tandis que Megan maintient le cap sur sa slide guitar. La section rythmique qui entoure le duo est également bien dans le groove bien qu’un poil en retrait -normal pour le batteur direz-vous, mais notre cher bassiste ne bougera que peu. Musicalement, les deux sœurs se complètent à merveille. Que ce soit côté instru avec la guitare et la slide d’un côté ou, côté voix, avec le lead de la cadette complétée avec harmonie par l’aînée.
Fidèles à leurs racines
Quelques reprises sont également au programme avec “Black Betty”, “Preachin’ Blues” ou encore “John The Revelator” révélateurs de solides influences. Ah ces Américains, toujours là pour le blues et ses dérivés originaux. Les anecdotes sont également au programme. Rebecca semble apprécier les petites histoires qui entourent certains de leurs titres, leurs significations. Quelles soient personnelles ou autre, on sent toujours une sincérité et même une émotion certaine lorsqu’elle aborde, par exemple, “Mad As A Hatter” dédiée à leur grand-père paternel.
La belle brune se permettra même de chanter l’une de ses chansons en Français s’il vous plait ! Megan, elle, ira dans la fosse armée de sa slide guitar (ou lap steel guitar pour les puristes) pour y lâcher un bon solo des familles. La fin approche mais les morceaux fusent et mettent le feu tels que “Run For Your Money”, “Blue Ridge Mountains” et “Wanted Woman / AC/DC”
L’indémodable “Come On In My Kitchen” fera office de rappel, sous la lumière des smartphones et dans une ambiance intimiste avec les quatre protagonistes debout au milieu de la scène. C’est sur cette note vintage que Larkin Poe quitte les lieux sous les hourras de la foule.
Désormais installé à Nashville, Larkin Poe s’apprête encore plus à faire trembler les murs !