Dix-huit mois après une date complète au Trianon, Larkin Poe est de retour en Europe et se voit programmé dans la mythique salle de l’Olympia !
De date en date, les sœurs Lovell remplissent les salles et attirent les foules côté festival. Pour son retour en Europe, Larkin Poe s’attaque à une salle légendaire : l’Olympia ! Tandis qu’une grande partie du pays se prépare à vibrer pour le quart de finale de la Coupe Du Monde De Rugby opposant la France à l’Afrique Du Sud, les amateurs de rock/blues/country sont, eux, attendus au 28 Bd des Capucines.
Le délice canadien qui s’appelle The Sheepdogs
Avant d’accueillir la tête d’affiche, ce sont des Canadiens qui vont superbement occuper la scène. THE SHEEPDOGS, quintette originaire de Saskatoon (Saskatchewan), évolue dans un pur southern rock/blues des familles. Ils ne sont certes pas du sud des États-Unis, mais bel et bien du sud du Canada.
Ainsi trois-quarts d’heure durant, Ewan Currie (chant/guitare) et les siens enchaînent leurs morceaux. L’audience est conquise, les guitares doublées font mouche, tout comme le soutien appuyé des claviers et de la basse signés Shamus Currie et Ryan Gullen. Assez peu de parlotte mais bien assez pour présenter Ricky Paquette (guitare), arrivé au sein de la formation l’année dernière, et originaire du Québec, qui nous gratifie d’un “Salut les cousins !“. Cette nostalgie mise en harmonie est une véritable réussite, bravo !
Lovell Sisters
Sorti le 11 novembre dernier, Blood Harmony (2022) est déjà dans toutes les têtes. Enregistré avec leur section rythmique, éclipsant ainsi les boîtes à rythme précédemment utilisées, l’album se démarque véritablement dans leur riche discographie. Cela tombe bien puisque cette tournée en fait sa promotion.
Lorsqu’on dit “en faire sa promotion“, cela se traduit par l’interprétation de neuf titres sur onze ! Une vraie leçon, quand on sait qu’aujourd’hui de nombreux groupes s’en tiennent à deux, parfois trois. Les bases scéniques de la tournée précédente sont reprises, mais on sent une réelle évolution. Le show s’est densifié, le son, les arrangements, le lightshow, tout accompagne une musique déjà si captivante et variée.
Une nouvelle ère
Rebecca (chant/guitare) et Megan (lap steel/chœurs) ont définitivement passé un gros cap, leurs efforts paient aujourd’hui et elles-mêmes sont heureuses de constater que leurs efforts, hors musique, sont visibles. Côté musique d’ailleurs, outre les neuf titres du dernier album studio, trois autres sont tirés de Self Made Man (2020). Cela conduit donc le duo à se concentrer sur ses sorties les plus récentes, sans doute les plus réussies et fédératrices, laissant de côté la multitude de reprises dont elles ont le secret.
L’Olympia est sous le charme et ce n’est pas l’erreur de Rebecca, qui a “mal lu la setlist“, ratant une intro avec sa sœur, qui agacera le public. C’est bien évidemment tout le contraire ! Pris avec humour “et dire que je fais cela dans l’une des plus grandes salles de notre tournée“, la frontwoman remercie également les fans d’être présents aussi nombreux, alors que le monde de l’ovalie est en alerte, à la même heure, devant tous les écrans TV de l’Hexagone.
Suite à “Blue Ridge Mountains”, l’heure est à une pause acoustique. Un unique micro est posé au milieu de la scène, et les quatre musiciens s’en rapprochent. “Façon bluegrass” comme évoqué par Rebecca, ces moments se veulent plus intimes. Un silence de cathédrale s’installe presque, et ces minutes véhiculent une certaine magie aux quatre coins de la salle.
Au terme d’une belle heure et demie, Larkin Poe sort de scène sous les hourras d’une foule plus conquise que jamais ! Avec cinq dates françaises au programme, la France est une véritable terre d’accueil pour les deux Américaines. Rendez-vous l’année prochaine !