Une dernière et puis s’en vont ! Après une tournée entamée en 2019, Last Train s’apprête à clore un chapitre de son histoire déjà bien remplie. Direction La Maroquinerie pour un dernier concert en petit comité riche en émotions.
Annoncée comme le point final de la tournée The Big Picture, la date est l’occasion pour le groupe de proposer un dernier show en salle à Paris. Ne restera plus qu’un passage au festival Blackwoodstock le mois prochain en Nouvelle Calédonie.
La relève venue d’Alsace ?
Pour officier en tant que première partie de ce concert très spécial, les Alsaciens ont convié un autre groupe de la région, TRIGGER KING. La formation originaire de Mulhouse, qui n’a qu’un single à son actif, ne manque pas d’énergie. Surtout le guitariste qui donne l’air de donner son tout premier concert, reprenant des mimiques iconiques de figures de rock. Les musiciens prennent du plaisir à être sur scène et cela se voit.
Côté public, on est un peu plus timide. Si les compositions du quatuor ne laissent que de rares indifférents, La Maroquinerie ne s’enflamme jamais vraiment.
Terminus, tout le monde dansant
A quelques minutes de l’entrée sur scène du groupe, la population de La Maroquinerie s’est déjà nettement plus densifiée. La salle est pleine à craquer et certains jouent des coudes pour se rapprocher de la scène. L’excitation tient tout le monde en haleine.
21h et s’éteignent les projecteurs. C’est sur le morceau “The Lonely Shepherd”, entendu dans Kill Bill, que LAST TRAIN fait son entrée. La chaleur est présente aussi bien dans la salle que dans les applaudissements du public, rassemblé en petit comité pour la dernière date de la tournée. Sans perdre de temps, le quatuor entame “The Holy Family”, petite vieillerie tirée de l’EP du même nom. Comme un clin d’œil au statut particulier que revêt cette date.
Le best du best of
Rapidement, la formation portée par Jean-Noël Scherrer enchaîne les uppercuts musicaux. “Way Out”, extrait de Weathering (2017), puis “I Only Bet On Myself” et “On Our Knees”. Cette der des ders est l’occasion pour le groupe de dépoussiérer quelques morceaux plus rares (“One Side Road”, “Fragile”). Une sorte de best of deluxe. Bien sûr, La Maroquinerie répond plus que présent : beaucoup connaissent les paroles sur le bout des lèvres. On a affaire à un véritable rassemblement de fans, qui rappelle le passage de Muse à la Cigale en 2018.
Petit moment décevant lorsque les Alsaciens ne jouent qu’une petite partie (mais l’une des meilleures) de “How Did We Get There?”. L’occasion également de faire baisser la pression dans la salle pour faire chuchoter à un public discipliné les paroles “I can’t stand this world no more” avant la montée en puissance et un climax jouissif.
Ce n’est qu’un au revoir
Pendant toute la durée du set, Last Train n’a cessé d’échanger avec le public. Que ce soient les regards adressés à certains dans les premiers rangs, les sourires échangés avec d’autres, ou surtout les différentes prises de paroles de Jean-Noël. Sans parler de sa sortie rock n’roll dans la fosse en tout début de set ou de son désormais habituel crowdsurf guitare en main.
Évidemment, l’émotion était palpable au sein du groupe. En particulier chez Jean-Noël, qui semble parfois avoir du mal à trouver ses mots. C’est aussi dans ces moments-là que l’on peut entrevoir la grande camaraderie et complicité qui règne entre les quatre amis de longue date. Toute l’équipe technique et logistique est remerciée puis vient le temps de lancer le dernier morceau, “The Big Picture”. Et de quitter la scène sous une dernière ovation et une pluie de “merci” venus du public amplement méritée.
Alors oui, c’est le dernier show avant un moment. Le temps pour Last Train de prendre un peu de distance, de le laisser écrire le prochain chapitre. Que l’on attend déjà avec impatience. Au moins, on sait que ce n’est pas un adieu, juste un au revoir. Et beaucoup seront au rendez-vous lorsque l’un des meilleurs groupes de scène en France fera son retour. En attendant on profite des souvenirs de cette soirée et des autres dates de la tournée.
