Vendredi 7 octobre, le Point Ephémère accueillait Last Train, LA jeune formation rock française à suivre de très près, pour un show sold out. Retour sur un set bourré d’énergie et de talent.
A 20h30, c’est une salle presque pleine qui accueille NORMA, une jeune chanteuse et guitariste originaire de Toulouse. Elle est accompagnée du duo Ven, composé d’un jeune homme à la batterie et d’un autre jeune homme à l’orgue. La jeune femme propose un set rythmé aux mélodies dynamiques, tantôt très doux, tantôt très rock avec des pointes de country et de blues. Derrière le trio, des rideaux rouges laissent passer la lumière des spots pour une atmosphère feutrée et chaleureuse. Les chansons mélancoliques sont dynamisées par une batterie tout en justesse qui réveille un public un peu endormi qui se contente de dodeliner de la tête. Un passage orgue/chant s’avère saisissant de beauté tandis qu’un autre apporte des sonorités presque orientales surprenantes mais bienvenues. Norma communique timidement avec son auditoire mais affiche sa reconnaissance en le remerciant plusieurs fois. Elle lui indique aussi la date de sortie de son premier EP : rendez-vous dans les bacs le 18 novembre. Pour le denier morceau, la Toulousaine pose sa guitare et se rapproche de son audience micro à la main en dansant gracieusement. Après une trentaine de minutes de jeu, le trio se retire sous les applaudissements sincères d’une assemblée charmée.
En attendant LAST TRAIN, la salle se remplit encore un peu et l’assistance prend son mal en patience alors que la scène des jeunes Mulhousiens s’installe. Vers 21h40, la salle est enfin plongée dans le noir et la formation nous offre une introduction assez théâtrale : les quatre spots de fond de scène s’éclairent et alors que quelques notes de musique retentissent pendant plusieurs dizaines de secondes, le quatuor surgit et démarre son show sans plus attendre. Jean-Noël Scherrer, le chanteur, déploie déjà une énergie incroyable et la foule ne tarde pas à sautiller voire à pogoter. Sa voix rauque et puissante emplit la petite salle tandis qu’il ne cesse de se mouvoir dans des attitudes on ne peut plus rock. Mais les trois autres membres de la formation ne sont pas en reste : Antoine Baschung ne ménage pas sa batterie et donne tout, se levant plusieurs fois de son siège comme pour engranger toute l’énergie déployée par lui et ses camarades. De son côté, Julien Peultier torture sa guitare tout en s’allumant clope sur clope et Timothée Gerard, le bassiste, appliqué et spontané, s’en donne à coeur joie.
Influencé par le rock des années 60, Last Train propose un rock incendiaire devant un public majoritairement masculin, composé de jeunes comme de moins jeunes, mais surtout devant des fans qui ne cessent de l’encourager, chantant avec lui et réclamant certains titres. Le quatuor, en excellent groupe de scène, offre un set fougueux et rythmé qui fait se déchaîner la fosse. Le charismatique frontman communique dès qu’il le peut avec son public à qui il annonce deux dates parisiennes cet automne (La Flèche d’Or le 7 novembre et le Trabendo le 7 décembre) et la sortie d’un nouvel EP, “Fragile”, le 28 octobre. Après quoi il enchaîne avec un slam réussi : “C’était mon premier slam !”, annoncera-t-il en riant.
Last Train termine son set par l’intense “Fire”, avant un rappel qui fera figurer un nouveau morceau qui ne dépare pas. Le show se termine sur une partie instrumentale très rock et énergique devant un Point Ephémère survolté. Une fois la dernière note jouée, les quatre musiciens s’échangent accolades et embrassades sur scène, démontrant une fraternité évidente, palpable pendant tout le concert.
Ainsi, Last Train a démontré qu’en plus d’être excellent en studio, il l’est d’autant plus sur scène où chaque membre prend un plaisir évident à distiller un blues rock sincère et fougueux. L’une des plus prometteuses formations rock françaises aujourd’hui, à découvrir en live dès que possible !