Mardi 12 novembre, Leprous a investi la très jolie salle du Cabaret Sauvage pour défendre le nouvel album “Pitfalls” disponible depuis octobre. Pour l’ accompagner, Port Noir et The Ocean ont sorti le grand jeu.
Une première partie coussi-coussa
19h30. Les Suédois de PORT NOIR arrivent sur scène bien tranquillement. Sur celle-ci, deux énormes panneaux lumineux portent leur nom et surplombent le tout. Le rock aux sonorités électroniques est agréable et maîtrisé. Celui-ci reste basique et efficace, même s’il n’apporte rien de neuf au genre. Les musiciens jouent bien, mais le nombre de samples est tel que l’on aurait pu croire parfois à du jeu en playback. Dommage. Quoi qu’il en soit, ils ont tout de même su captiver l’auditoire déjà bien présent et c’est tout ce qui compte.
Une montée en puissance
20h15. THE OCEAN entre en scène sous un nuage épais de fumée. Habituellement, Loïc Rossetti, le chanteur, se met très en avant ur scène et dans le public. Cette-fois ci, il est plus en retrait, caché derrière son guitariste lead (non sans rappeler un certain Maynard de Tool). Mais il fait tout de même quelques petits bains de foule, pour le plus grand plaisir des fans présents. Comme à son habitude, The Ocean est géant. Un son incroyable, des guitares qui arrachent des têtes, une batterie qui défonce tout sur son passage, une basse massive.
Quant au chant, encore une fois, Loïc nous montre toute la beauté de sa palette vocale. Du chant clair très doux, aux screams gras, tout est exécuté à la perfection. Parfois se balançant sur un fil, à la limite de tomber dans le chant faux, il arrive toujours grâce à de merveilleuses pirouettes à rester dessus. Magistral !
Un show brillant
21h30. C’est l’heure tant attendue par tous. Les lumières s’éteignent, la foule est hystérique et LEPROUS se montre enfin. Le show débute sur “Below” et “I Lose Hope” tirés du nouvel album. Le ton est donné. Leprous met la barre très haute, et le concert ne perd aucunement en intensité. Les Norvégiens continuent avec “Illuminate”, “Foe” ou encore “From The Flame”.
Aucun doute, Einar est un chanteur hors paire. Son chant clair si puissant emplit la salle d’une atmosphère incroyable. Tel du coton, il enveloppe le public d’une douceur folle.
Dans les premiers rangs, beaucoup ont les larmes aux yeux. Tous s’époumonent et tentent d’aller aussi haut que le frontman. C’est raté. Mais cette symbiose groupe/audience est sublime à voir.
Une synergie palpable
L’émotion est forte et évidemment les musiciens n’y sont pas pour rien. “Alleviate” est l’exemple parfait. Le violoncelle est divin, les percussions imposantes et veloutés à la fois, la guitare massive. L’auditoire se partage les frissons.
Mais que serait un concert de Leprous sans quelques morceaux plus pêchus ? Le quintette revient aux bases avec “The Price” et “Third Law”. Ici, les guitares sont “rentre-dedans”. Les riffs sont saccadés, tranchants. La batterie vigoureuse fait trembler les tables de la salle, la basse solide donne un effet encore plus monumental au tout.
Pour finir, la formation calme à nouveau le jeu quelques minutes avec “Distant Bells” et donne un dernier coup de force avec “The Sky Is Red” qui clôture le set.
Presque 1h45 plus tard, Leprous quitte la scène sous des applaudissements fous. Le public a du mal à redescendre de son nuage. Un concert merveilleusement réussi !