En ce samedi 26 septembre, Lifehouse est de nouveau sur scène pour son deuxième concert parisien consécutif (officiellement le seul prévu à Paris dans le cadre du “Out Of The Wasteland Tour”). Le show du soir s’annonce particulier, car à peine trois-cent cinquante privilégiés ont pu y assister. Le groupe, habitué à jouer dans des stades, a adapté son set pour la petite salle du 10ème arrondissement fraîchement restaurée. Acoustique et intimité sont les mots d’ordre de cette soirée s’annonçant riche en émotions.
19h, ouverture de la porte des Etoiles : le public, déjà très nombreux à attendre devant, commence à entrer sagement. La scène se dévoile alors devant nous, petite et pour l’instant, très encombrée par de nombreux instruments. Dans cette salle, il est même possible de grimper à l’étage pour apprécier le spectacle assis sur des chaises ou des banquettes.
20h, tout comme au Bataclan, il est temps pour les Irlandais de RAGLANS de chauffer l’ambiance. Gapette sur la tête, le frontman Stephen Kelly nous prévient : ils viennent de Dublin et ils n’ont pas pour habitude de jouer aussi sagement. C’est alors (re)parti pour six titres indie rock teinté de folk made in Irlande. A la deuxième chanson le bassiste aura un petit bug technique. Il semble un peu perdu dans ses câbles, mais le groupe ne se laisse pas perturber et continu le morceau jusqu’à ce qu’il retrouve le fil. Le chant, les harmonies sont bien travaillées et cette petite chorale irish est très agréable. Les chansons s’enchaînent très vite. L’audience les gratifie de nombreux applaudissements entre chaque morceau. Le set, plutôt punchy, est le même que la veille. Sur cette petite scène où ils ont peu d’espace pour se mouvoir, ils arriveront malgré tout à caser en final leur samba dublinoise sans rien casser. Festif ! Le temps de remercier le public et d’annoncer qu’ils seront au fond pour discuter, boire une bière et vendre quelques CD que les roadies s’activent déjà pour retirer leur matériel.
21h, c’est au tour des Américains de prendre possession des lieux. LIFEHOUSE fait son entrée sur une scène plus dégagée, un tonnerre d’applaudissements et d’acclamations pour les accompagner. De nombreux fans, émus, lâcheront quelques larmes à l’arrivée des garçons. Il faut les comprendre, ceux qui n’étaient pas là hier soir les voient pour la première fois et dans une proximité fantastique. Comme un vieux rêve enfin réalisé ! L’émotion très forte en se début de concert ne fera qu’augmenter. C’est avec “Hurricane”, la chanson d’ouverture du dernier album “Out Of The Wasteland“, que le quatuor débute ce set semi-acoustique qui va durer près d’une heure trente. Le drapeau français, signé par de nombreux fans depuis la veille, offert par Lifehouse Network, est posé sur une enceinte derrière Bryce Soderberg (basse). Le geste est fort et très apprécié. Le groupe semble vraiment ému et heureux. Voir l’audience de si près, ça les change des stades !
L’assemblée, conquise d’avance, semble hypnotisée par chaque note et reprendra en chœur toutes les chansons. Les musiciens vont piocher dans tout leur répertoire et proposer une setlist légèrement différente de la veille. Le premier album “No Name Face” (2001) sera, cette fois-ci, le plus joué, avec notamment “Somewhere In Between”. Le début du concert est assez pêchu et fera la part belle au septième essai. Bryce chantera même sa chanson, “Stardust”. Comme vendredi, il est le plus bavard en ce début de show. Mais Jason Wade (chant) finira par se lâcher doucement. La nostalgie va envahir ensuite la salle et les garçons vont reprendre les plus belles ballades de Lifehouse. De quoi se perdre dans ses pensées et de repenser à ses jeunes années, à ses premiers émois amoureux. À plusieurs reprises, les gens se prennent par les épaules, se balancent, s’enlacent, nous sommes dans notre bulle, ensemble, en famille. Jason dira qu’il a l’impression d’être à un barbecue avec des potes. Touchant.
Le moment très intense du soir aura lieu avant le rappel. Le titre tant attendu et tant aimé du public français, “Everything”, sera ENFIN joué en entier. Votre webzine préféré y est un peu pour quelque chose (voir interview). Comme à son habitude, la formation conclura cette belle soirée par “Hanging By A Moment”. Avant que le quatuor ne quitte la salle, les fans brandiront des feuilles distribuées aux fans depuis l’après-midi, sur lesquelles sont inscrites “Merci / Thank you”. Une initiative encore signée Lifehouse Network.
Que d’émotions lors de cette seconde date, encore une fois sold out, de Lifehouse. Spéciale, mais toujours aussi intense. Par ces deux concerts, le public français a montré à quel point le groupe était apprécié et toujours très attendu. En espérant ne pas avoir encore quinze ans à attendre pour assister à un nouveau concert. Thank you for “Everything”, Lifehouse!
Setlist :
Hurricane
All In
Between The Raindrops
One For The Pain
Stardust
Whatever It Takes
Somewhere In Between
Sick Cycle Carousel
Halfway Gone
You And Me
All In All
Only One
First Time
Runaways
Broken
Everything
—-
Hanging By A Moment