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LILLY WOOD AND THE PRICK @ Zénith (31/03/16)

En ce pluvieux jeudi de mars, le duo électro pop folk Lilly Wood And The Prick achève sa tournée au Zénith De Paris avant d’entamer la saison des festivals. Au menu : bien évidement le dernier effort “Shadows” paru le 13 novembre 2015, mais pas que. RockUrLife y était et vous raconte.

Parc de la Villette, une foule de parapluie se presse le long des allées et se sépare en deux. Une partie se dirige vers la Philharmonie, l’autre vers le Zénith. Nous faisons partie des autres. La salle est en petite configuration ce soir. Les gradins du haut et sur les côtés sont fermés. 20h, encore peu de monde dans l’arène musicale. La grève ou la pluie ont-ils eu raison du public ? Beaucoup de fumée et un fond d’électro minimale prépare le Zénith pour une belle soirée. Il est temps de commencer le show.

HOLLYDAYS entre en piste. Ils sont deux, lui aux machines et à la guitare, elle au chant. Telle une apparition fantomatique, la chanteuse s’avance doucement sur la scène avec son grand gilet translucide. Sa voix est posée, douce, profonde. Mais dès la deuxième chanson, un problème de micro va interrompre la prestation du duo. Les aléas du spectacle dira le musicien soutenu par l’audience. Ils ne se laisseront pas déconcentrer et vont se donner à fond. Malheureusement, le problème de micro va persister. Le son sautera par moment tout au long de la prestation. Dommage. Les morceaux sont rythmés, par moment plus posés et mélancoliques à d’autres. De quoi ravir une large audience. “Les Insatisfaits”, dernier EP du combo est à l’honneur. La chanteuse de Lilly Wood And The Prick, Nili Hadida, a découvert nos deux comparses lors d’un concert l’année dernière et a eu un tel coup de coeur qu’elle leur a demandé de faire la tournée avec eux. les musiciens sont assez émus d’être sur cette grande scène pour leur dernier soir. Le grand moment du set d’Hollydays sera la fabuleuse reprise du tube de MC Solaar, “Caroline”. Après trente minutes de concert, le public, arrivé un peu plus en masse, les gratifiera de chaleureux applaudissements.

 

 

Il est 21h15 quand LILLY WOOD AND THE PRICK prend possession des lieux. Après avoir été comme aveuglé par des lumières braquées sur la salle, le groupe nous apparaît dans un éclair lumineux et entame la douce “By Myself”. Le light show est vraiment remarquable. Différents spots sont utilisés, des gros ronds partant de la scène et des barres lumineuses reparties un peu partout. Le rendu est très beau, très colorés, très gai. On aura même quelques variantes, pendant “L’Enfance” : Nili se munira d’un projecteur rouge pour éclairer ses petits camarades tour à tour plongés dans le noir. Intense. Si l’album “Shadows” est évidemment très joué, les anciens titres ne sont pas oubliés comme “Where I Want To Be (California)”. La frontwoman en profite et demande l’aide de l’assemblée pour chanter avec elle, mais l’audience reste encore timide est ouvre à peine la bouche. Le public du Zénith est comme un diesel qui doit se chauffer.

 

 

La chanteuse aime bien raconter des petites histoires sur les aventures de la formation ou le pourquoi d’un morceau. Elle va jusqu’à évoquer qu’ils vivent une belle aventure grâce au remix d’une de leurs chansons, mais que ce soir ils préfèrent la jouer comme ils l’ont conçu. Tout le monde comprend qu’il s’agit de “Prayer In C” qui a une autre allure quand elle n’est pas revue et corrigée par Robin Schulz, plus calme, posée, voir triste. A mi-parcours, le combo va se lancer dans une série de chansons très rythmées, très électro, ambiance boîte de nuit. Festif, mais un peu long au bout d’un moment. D’ailleurs, quand on regarde la salle, peu de monde s’est levé dans les gradins pour remuer son popotin, alors que les artistes s’amusent bien sur scène. Nili sautille telle une petite fée électrisée au son des différents rythmes procurés par ses petits camarades qui sont aussi bondissant comme de petits tigrous. Mais n’est-il pas temps de jouer un petit hit ? “Down The Drain” semble tout indiqué. Encore une autre histoire au sujet de “Cover My Face” qui était le titre préféré d’une fan malheureusement décédée, un “Hey It’s OK” et “My Best” qu’il est déjà l’heure du rappel.

Pour le final, le groupe réserve quelques surprises. La première, Benjamin et Nili reprennent “That’s How Strong My Love Is” d’Otis Redding avec le producteur de leur dernier album, Dave Okumu. L’émotion est palpable. Le set se conclue avec “I Know I’ll Never Be Young Again”, Nili en profite pour glisser qu’elle va avoir trente ans dans deux mois et que ça la saoule, mais que si on chante assez fort avec elle, on aura une autre surprise. Gagné ! “This Is A Love Song” va être interprété en acoustique au milieu de la foule pour le plus grand plaisir de tous.

 

 

Ainsi s’achève la jolie tournée de Lilly Wood And The Prick. Malgré un Zénith pas tout à fait complet, le duo et ses musiciens ont su offrir un show lumineux et festif.

Setlist :

By Myself
Long Way Back
Where I Want To Be (California)
Shadows
L’Enfance
Into Trouble
Prayer In C
I love You
Le Mas
Tout Doux
Toi
You Beast!
N’importe Quoi
Down The Drain
Box Of Noise
Cover My Face
Le Chant Des Sirènes
Hey It’s OK
My Best
—-
That’s How Strong My Love Is
I Know I’ll Never Be Young Again
This Is A Love Song