ReportsSlideshow

LINDSEY STIRLING @ Zénith (25/10/24) 

En cette veille de week-end, devant une foule captivée, la talentueuse violoniste Lindsey Stirling est de retour en France pour défendre son septième album studio, Duality. Après un passage au Zénith de Nantes, elle a enflammé le Zénith de Paris, presque complet, avec une performance éclatante. Nous transportant dans son univers poétique et dynamique, elle a tout simplement assuré un show spectaculaire. On vous raconte !

Nya

Alors que nous attendons la première partie, un grand néon blanc s’illumine à droite du micro, annonçant le nom de l’artiste à venir : NYA. Le Zénith est presque complet, prêt à plonger dans la soirée. Ce soir, un public très divers se rassemble : familles, couples, amis, il y en a pour tous les goûts.


Les lumières s’éteignent, et trois musiciens élégamment vêtus prennent place sur scène. Ils commencent à jouer, et quelques secondes plus tard, Nya fait son apparition, entamant son titre “Jaded”. C’est sa première scène en France et sa première tournée, après la sortie de son EP cette année. Les morceaux s’enchaînent, et la jeune artiste se dévoile peu à peu, captivant l’auditoire en partageant ses doutes sur sa carrière et l’impact de la pandémie sur son parcours.

Le son pop rock met en avant une voix puissante et une narration touchante, qui prennent une place centrale dans sa prestation. Bien que l’ensemble soit très agréable à écouter, on note une certaine répétition dans les tableaux présentés, où seuls les jeux de lumières varient, tandis que le rythme reste constant. Alors que son dernier titre touche à sa fin, la chanteuse quitte abruptement la scène, remerciant l’audience d’un geste sans un regard en arrière.


Du grand show

Alors que la salle se prépare à accueillir la performeuse américaine, les roadies s’affairent sur scène, hissant un rideau pour nous cacher la vue. Malheureusement, un bout de rideau reste coincé derrière un équipement, laissant entrevoir le côté gauche. L’excitation monte lorsque des bruits de construction se font entendre derrière le rideau. Au milieu de la fosse, un chauffeur de salle autoproclamé, perché sur les épaules de son camarade, lance un clapping qui résonne dans les gradins, entraînant une belle ambiance. Nous attendons à nouveau, entraînés par des sons des années 80, dans une atmosphère joyeuse.

Les shows de LINDSEY STIRLING sont toujours grandioses et parfaitement chorégraphiés, et celui-ci ne risque pas d’échapper à la règle. À 21h précises, les lumières s’éteignent, et une clameur s’élève alors que Lindsey apparaît devant le rideau, violon à la main, vêtue d’une tenue colorée qui évoque presque l’enfance. Elle entame le titre “Eye Of The Untold Her”, extrait de son dernier album. Des ombres de danseuses se dessinent sur le rideau, et un jeu captivant s’installe entre elles et Lindsey, qui semble d’abord effrayée avant de les maîtriser et de les accepter. C’est un tableau qui illustre parfaitement la dualité mentionnée dans son disque, qui aborde la nécessité d’accepter ses parts d’ombre.

À la fin du morceau, le rideau se baisse, révélant une grande structure en métal sur deux étages, aux peintures inspirées de l’art déco, tandis qu’un autre rideau gris-blanc en cache le fond. Au rez-de-chaussée, nous découvrons deux musiciens : un guitariste/claviériste à gauche et un batteur à droite, avec un double des instruments à l’étage. Lindsey s’adresse à nous, rappelant que nous ne sommes pas toujours conscients de nos capacités. Elle change de tenue, presque comme par magie, pour dévoiler un ensemble noir pailleté, et enchaîne avec fougue sur le titre “The Arena”, dans une ambiance électrisante et rock. Nous avons aussi droit à son fameux grand écart progressif, qui nous rappelle sa grande souplesse.

La dynamique se poursuit avec les morceaux suivants, jusqu’à “Roundtable Rival”, où Lindsey engage une gentille battle avec son guitariste, arborant un violon décoré d’une guirlande lumineuse. Échangeant régulièrement avec l’assistance, elle confie que la France est l’endroit où elle préfère jouer, se remémorant ses premières scènes internationales. À la surprise générale, elle révèle aussi que le Zénith est sa salle de spectacle préférée au monde, et elle est ravie d’y performer (en attendant, on a encore les oreilles qui saignent en y entendant les basses).

Dualité, oui, mais aussi pluralité

C’est une artiste hors pair qui se tient devant nous. Enchaînant des tableaux visuellement marquants avec une énergie débordante, elle est tantôt violoniste, tantôt danseuse, voire acrobate, tout en restant fidèle à son précieux instrument : c’est un spectacle véritablement complet. Sur “Evil Twin”, par exemple, elle lâche son violon quelques instants pour réaliser des figures de danse aérienne avant de le reprendre, jouant suspendue en l’air, tête à l’envers, en grand écart, tandis que ses danseuses complètent la chorégraphie au sol.

Les titres s’enchaînent aussi rapidement que les tenues de l’artiste. Après une première partie de set très énergique, nous passons à des morceaux plus doux comme “Serenity Found”, où l’une des danseuses, suspendue au-dessus de la scène dans une robe scintillante, répand avec grâce des flocons blancs sur le groupe de danseuses et Lindsey, protégées par une ombrelle.

Nous assistons ensuite à un moment hors du temps, où Lindsey devient, le temps d’un titre, coach en méditation. Elle partage avec nous comment les techniques de respiration l’ont aidée à gérer son anxiété et souhaite nous faire vivre la même expérience. En bonne instructrice, elle nous enseigne deux techniques de respiration et nous invite à fermer les yeux pour le prochain morceau. Elle nous prévient qu’il n’y aura rien à voir sur scène : elle sera seule à jouer, sans danseuses ni jeux de lumière, l’objectif étant de se détendre et de vivre pleinement l’instant. L’assemblée, amusée, assiste alors à l’interprétation de “Between Twilight”, où une voix guide : “respire, respire, respire, expire“. Bien que tout le monde n’ait pas joué le jeu, ce moment a suscité des situations curieuses dans la salle.

Nous passons ensuite sur “Shatter Me”, tiré de son deuxième album et en featuring avec Lzzy Hale, où Lindsey réalise de nouvelles prouesses en jouant suspendue à un anneau. Presque sans répit, “Kintsugi” suit, révélant un tableau final où Lindsey se transforme en papillon à la fin du morceau, avant de continuer sur “Crystallize,” probablement son morceau le plus connu et le plus attendu, qui suscite une grande clameur dès les premières notes.

Nous notons également le titre “Inner Gold”, issu de son dernier disque en featuring avec Royal & The Serpent, et une dernière partie résolument plus disco, avec des boules à facettes à gogo, des tenues colorées et flashy. Le spectacle se clôt sur “Survive”, un hymne de rupture qui fait écho au célèbre titre de Gloria Gaynor.

Et voilà, plus d’une heure trente de spectacle se sont écoulées sans que nous ne les voyions passer ! Bien qu’une majorité des morceaux joués soient issus de son dernier album, l’artiste est aussi revenue sur certains de ses classiques pour le plus grand plaisir du public. Et avec ça, on a déjà hâte du retour de Lindsey Stirling dans nos salles françaises.

Lindsey Stirling Setlist Le Zénith, Paris, France 2024, The Duality Tour

Ecrire un commentaire

Stéphanie K Perera
J'ai la tête dans les nuages, des paillettes plein les yeux et les oreilles qui dansent (pas littéralement, je ne sais pas les faire bouger sur commande malheureusement, mais pour environ 20% de la population, il paraît que c'est un jeu d'enfants ... vous êtes entrain d'essayer ?)