Il y a des groupes comme Little Big où l’occasion de le voir en concert doit être saisie très rapidement. Ce soir, la formation, tout droit venue de Russie, affiche complet à l’Elysée Montmartre ! Elle est accompagnée par le DJ G. Fred pour chauffer une salle qui s’annonce déjà bouillante. Retour sur une date Made In Russia !
C’est seul en scène que le DJ G. FRED se produit. Étonnement, pour une première partie de Little Big, le set est plutôt calme. Le son est évidemment très électro, teinté de vague 80’s et de hip hop. Mais grosse surprise au milieu du set. L’artiste, entre deux aller-retour pour s’amuser avec le public de l’Élysée-Montmartre, décide de passer… du rock ! Mais pas des remix, littéralement du rock. Trois morceaux avec du AC/DC sans rien faire de plus qu’appuyer sur “play”.
DJ G. Fred est d’ailleurs l’exemple parfait de ce qui peut être trop souvent reproché aux artistes de la scène “électro”. On a l’impression qu’il lance son morceau et qu’il attend le suivant sans rien faire de plus, lui permettant de venir asperger l’assemblée avec ses bouteilles d’eau. Public qui s’est quand même bien pris au jeu. Il faut dire que l’eau est sans doute la bienvenue, car malgré le fait d’être en première partie, G.Fred termine son set après une heure sur scène.
“This is Russia, bitch!”
Entracte plutôt court (tant mieux !), le quatuor russe LITTLE BIG fait son entrée vingt minutes plus tard sur “Punks Not Dead”. Et d’entrée de jeu, la salle est déjà survoltée. Avec leur son électro rave, les musiciens arrivent cependant accompagnés d’une guitare électrique (à croire qu’ils se sont passé le mot que RockUrLife était là !).
Mais ce n’est pas tout. Dès le troisième titre, “Pump It”, toute la salle est priée de s’asseoir avant d’évidemment, de sauter au signal du chanteur. Il faut souligner aussi que le groupe communique beaucoup avec l’audience et c’est assez plaisant. Peut-être une stratégie pour que l’on puisse reprendre notre souffle entre les morceaux, mais ca marche ! Quel que soit le morceau, l’Élysée Montmartre saute, se rentre dedans, pogote. Si vous êtes déçus de ne pas aller au Hellfest cette année, Little Big vous épuise comme un festival de trois jours !
Court… mais efficace !
La setlist choisie déçoit un peu, Little Big ne joue que les morceaux les plus courts, peut-être là aussi pour garder le public en vie ? Heureusement, quelques unes des pépites sont jouées. On regrette l’absence de “Every Day I’m Drinking”. Mais en fin de set, Little Big enchaine “Give Me Your Money”, dont les “La la la” sont plus hurlés que chantés, suivi de l’ultime “Skibidi” aka le “Gangnam Style” à la russe sauce Little Big, cette fois-ci plus dansé que chanté, avant d’entamer “Life In Da Trash”.
Le groupe quitte la scène après le très bon “Big Dick” pour revenir faire un petit rappel d’un titre, “Faredenza”, avant de nous dire au revoir sur un sample de “Mon Ami”.
Une soirée incroyable pour Little Big ou comment passer des caves de Moscou à Paris. Une première partie un peu décevante, mais très vite éclipsée par Little Big, qui, à chaque passage en France, ne se contente pas uniquement de la capitale, mais qui fait toujours en sorte de retourner chaque spectateur du premier rang jusqu’au fond de la salle.
Une communication très présente en la faveur du groupe, qui arrive à captiver, essayant même de parler français pour l’occasion. Pour une formation WTF, Tout est très bien cadré et authentique dans une ambiance que vous aurez rarement l’occasion de voir !