Auréolé du succès de leur dernier album “Violet Street”, les Américains reviennent à Paris pour un concert rythmé.
C’est le groupe queer CUB SPORT qui ouvre le bal ce soir. Un son et un look résolument années 90 (pantalon en cuir et haut résille), une voix superbe et des harmonies électriques. Dommage que la salle soit à moitié pleine pour profiter du son planant et très intéressant des Australiens.
La reprise du “when the party is over” de Billie Eilish prend une dimension mystique avec la voix particulière de Tim Nelson. Un moment plein de grâce pour démarrer la soirée.
Les ex-enfants terribles de la musique indie
Les Américains de LOCAL NATIVES prennent place et dispensent leur magie sur “Vogue”, face à un public très attentif et calme.
Ce supposé calme va vite être brisé : “Sun Hands” puis “Café Amarillo” vont permettre aux fans serrés près de la scène de se déhancher. Point trop n’en faut non plus, la salle aura du mal à réellement se déchaîner. La faute à une setlist trop calme ?
Les harmonies vocales sophistiquées (d’aucun dirait alambiquées) sont impeccables. Les guitares et les claviers sont coupants et planants, et la batterie nous offre une rythmique joyeuse et dansante.
Quant à la communication, le groupe n’est pas bavard mais fait le job.
Quand enfin tout décolle
Le dernier album est largement mis en valeur : la chanson d’amour “When Am I Gonna Lose You” est une belle représentation de cette pépite.
Il faut attendre près d’une heure pour que la setlist et l’assemblée s’agitent. Jusque là, quelques longueurs instillent un flottement dans l’audience. Mais grâce, entre autres, à la chanson “Airplanes”, enfin il se passe quelque chose. La grâce et la joie de la musique se dispersent. Le vague flottement du milieu de set n’est plus qu’un lointain souvenir. La formation retrouve pendant quelques minutes son énergie des débuts : on aurait aimé un set aussi constant.
Trois titres et c’est terminé. “Shy”, “Colombia” et la pépite ” Who Knows, Who Cares” clôturent la soirée.
Tout le monde sort de la soirée souriant. Local Natives aurait toutefois à y gagner d’être un peu plus énergique ou de proposer une setlist plus dansante. Pour le reste, une très agréable soirée avec une musique positive et joyeuse.