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LONDON GRAMMAR @ Zénith (03/12/17)

Qu’on était serré au Zénith dimanche soir ! London Grammar est venu répandre sa magie sur la capitale le temps d’un show sold out intimiste et nous a présenté son tout nouveau “Truth Is A Beautiful Thing”, sorti en juin dernier.

Il est 19h45 lorsque les cinq mecs de L’IMPERATRICE entrent en scène, très vite rejoints par la frontwoman après quelques minutes d’un morceau exclusivement instrumental. La formation offre à un Zénith qui se rempli petit à petit un set coloré aux sons de synthés 70’s/80’s. La disco pop des Parisiens n’a pas réellement créé l’émulation d’un public qui semble tout de même attentif à la voix fluette de la chanteuse. Des titres au goût de George Michael pour certains, de Daft Punk pour d’autres. On attend de voir la suite.

 

 

C’est peu après 21h et sous les nombreux applaudissements et cris d’appel de la salle que les trois visages de porcelaine de LONDON GRAMMAR entrent en scène. Les premières notes du mystérieux “Who Am I” retentissent, suivies de la perfection vocale d’Hannah Reid. Pas de doute : le public sait très bien qui il a en face de lui. Les trois grammairiens british ont été mis dans la confidence du franc succès que leur premier essai, “If You Wait” (2013), a connu en France et n’attendent pas pour donner le cadeau tant attendu à ses fans et c’est à la suite que “Flickers”, “Nightcall” et “Wasting My Young Years” seront interprétés. La limpidité des vocals est escortée par une instru des plus aériennes : la salle est sous hypnotise.

 

 

Si la simplicité pure des morceaux semblent n’avoir besoin de rien d’autre pour fonctionner, c’est illustrées par des vidéos des plus expérimentales, d’aurores boréales et d’autres magnificences indescriptibles projetées en arrière plan, que le ton sera donné. Le trio nous semblait bien timide au premier abord, c’est pourtant à plusieurs reprises qu’Hannah se permettra quelques mots et que Dot interagira dans un très bon français avec l’assemblée qui est sous le charme de l’accent du jeune homme.

 

 

Les célèbres “Hey Now” et “Strong” réchauffent les coeurs, tandis que le nouveau “Hell To The Liars” bouleverse. On éprouve un plaisir coupable à se laisser porter par les morceaux jusqu’à cette lointaine contrée au fin fond de nos pensées. Nos pieds ne touchent plus le sol, et c’est une sacrée bonne nouvelle.

Si la basse de Dan et les aller-retours clavier/batterie de Dot n’en finissent de rythmer le set, on comprend vite qui est la réelle star du show ce soir. Hannah et ses envolées lyriques sorties tout droit d’un conte de fée que l’on aurait oublié de nous raconter lorsqu’on était gamin se suffisent à elles-mêmes avec l’introduction a capella de “Rooting For You”, le nouveau single de “Truth Is A Beautiful Thing“. La magicienne nous a confié juste avant avoir eu du mal à sortir la plus haute note quelques nuits auparavant, c’est pourtant d’une facilité déconcertante et d’une perfection à tomber par terre qu’elle déclamera cette ode à l’amour. Ne restait plus qu’un “Big Picture” et les Anglais ont déjà fait place nette.

 

 

Après de longues minutes d’ovation, les fans ont réussit leur coup : la formation est de retour pour trois morceaux. Parmi eux, le tant attendu “Oh Woman Oh Man” suivi d’un “Metal & Dust” bien connu viennent achever un set de près d’une heure vingt.

 

 

La mélancolie céleste d’Hannah, les compositions féeriques et l’extrême honnêteté de la grâce quasi divine de London Grammar ont jeté un sort au Zénith. Le retour à la réalité est compliqué et la foule repart l’esprit embrumé et la tête pleine de souvenirs pailletés. On se revoit quand ?

Setlist :

Who Am I
Flickers / Help Me Lose My Mind
Nightcall
Wasting My Young Years
Stay Awake
Hell To The Liars
Truth Is A Beautiful Thing
Hey Now
Sights
Rooting For You
Strong
Big Picture
—-
Bones Of Ribbon
Oh Woman Oh Man
Metal & Dust