Un mois après la sortie de leur nouvel album “Weapons“, les gallois de Lostprophets viennent faire découvrir quelques-unes de leurs nouvelles chansons en live sur la scène du Bataclan. C’est ici même que le groupe avait donné son dernier concert en France, il y a deux ans. Cette année pourtant, la salle est loin d’être remplie…
C’est le quintette Young Guns qui assure la première partie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les anglais ont une sacrée fanbase ! Des cris hystériques se font entendre sur le côté gauche de la fosse, et le charismatique chanteur Gustav Wood n’hésite pas à discuter avec les demoiselles entre deux morceaux. Le groupe joue quelques chansons issue de “Bones“, son dernier album sorti en février dernier, nous délivrant ainsi un set énergique et qui met de l’ambiance bien que la fosse du Bataclan reste plutôt calme. Young Guns promet de revenir dans la capitale cet automne (le 21 octobre), ce qui semble ravir quelques personnes, déjà présentes à leur concert le mois dernier à la Scène Bastille.
20h10, Les lumières se rallument et c’est parti pour une petite demi-heure d’attente, pendant que les équipes installent le matos de Lostprophets. Force est de constater que le Bataclan ne sera définitivement pas plein, les balcons et les côtés à l’étage étant fermés… La salle est plongée dans le noir. Une intro, un son progressif nous laisse deviner les premières notes de “Bring Em’ Down”, premier single extrait du nouvel opus, “Weapons”. Les “one”, “two”… sont scandés, comme un appel à la guerre, les instruments explosent sur le refrain et let’s go ! Malgré l’énergie de la chanson, Ian Watkins (chant) reste immobile avec sa couche de vêtements. On se demande comment il arrive à tenir, le Bataclan étant bien connu pour ressembler à un sauna géant ! Mais peu importe, les gallois envoient du lourd sous des jeux de lumières qui nous donneraient presque une crise d’épilepsie. Vient ensuite “It’s Not The End Of The World”, single de leur précédent effort “The Betrayed” (2010), tout aussi efficace. Le groupe enchaine les chansons, sans dire un mot au public… Il faut dire que Lostprophets n’est pas réputé pour être communicatif avec les kids en concert. Ce n’est pas une grande surprise, mais visiblement, pas de progrès à ce niveau là ! “Better Off Dead” sonne tout simplement très bien en live, et ils enchainent deux tubes issus de “Liberation Transmission” (2006), “Can’t Catch Tomorrow (Good Shoes Won’t Save You This Time)” et “A Town Called Hypocrisy” qui seront repris en choeur par la fosse. Le public semble bien connaitre les morceaux du sextuor mais sans pour autant virer dans l’hystérie. Ian nous gratifie d’un “merci” et d’un “you sound quiet”, mais cela ne fera pas réagir pour autant la fosse, qui ne semble pas comprendre l’accent gallois. Cela dit, c’est “Rooftops (A Liberation Broadcast)” qui va réellement faire trembler le Bataclan. Le titre est pris comme un véritable hymne… celui qu’on se revoit écouter sur son mp3 il y a six ans déjà. Le combo puise encore plus loin dans ses anciens morceaux, avec “Shinobi Vs. Dragon Ninja”, qui remet là encore les choses en place, et c’est la folie, tout simplement. L’ambiance semble enfin être au rendez-vous, ça se défoule davantage dans la fosse. Le nouveau single “We Bring An Arsenal”, sur lequel Ian arrive sur scène avec un bandeau couvrant son visage, est également repris en choeur. Le groupe vient d’ailleurs de tourner le clip à Londres avec les fans… Les tubes “Last Train Home” et “Burn Burn” sont aussi scandés et c’est le rappel. Lostprophets s’en va, et revient quelques instants plus tard pour “Everyday Combat”. Mais surprise, nous n’aurons pas droit à d’autres chansons. Tout le monde semble être étonné que le show ce soit terminé au bout de 1h20 sans un “We Are Godzilla You Are Japan”, “Sway” ou encore “4 AM Forever”… Alors, serait-ce parce que le public français ne semblait pas répondre aux attentes du groupe, ou est-ce que ce dernier était fatigué ?
Malgré tout, Lostprophets envoie toujours du lourd. Parfois, on se rend compte qu’ils ont pris un peu d’âge et sont moins fous dans leurs mouvements sur scène, mais musicalement, c’est indéniable, l’énergie est au rendez-vous.
Setlist :
Bring ‘Em Down
It’s Not The End Of The World, But I Can See It From Here
Better Off Dead
Can’t Catch Tomorrow (Good Shoes Won’t Save You This Time)
A Town Called Hypocrisy
Another Shot
Make A Move
Where We Belong
Last Summer
Rooftops (A Liberation Broadcast)
Shinobi Vs. Dragon Ninja
We Bring An Arsenal
Last Train Home
Burn Burn
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Everyday Combat