Ce mercredi soir, la jolie salle du Boulevard de Rochechouart accueillait Luke, groupe phare de la scène rock française. Le combo est en pleine tournée pour présenter son dernier essai, “Pornographie”.
Peu de monde en ce début de soirée mais ça se remplit doucement. L’annonce des consignes de sécurité et des emplacements des sorties de secours crée un léger malaise dans la salle. Mais passons, l’heure est au rock français et pour nous mettre dans l’ambiance : MAX EDWARDS. Ce jeune rockeur a sorti son tout premier EP quatre titres fin juin. Il va tous les jouer ainsi que quelques autres morceaux, le tout en trente minutes. C’est plutôt sombre. Comme l’éclairage qui lui est dédié en début de set. Les titres s’enchaînent rapidement et se ressemblent un peu. Sa voix un brin monotone n’est pas aidée par un son qui ne permet pas toujours de distinguer les paroles. Dommage. On est sûr que ce garçon avait plein de choses à dire.
Place au ballet de roadies et au changement de plateau express. 20h30, extinction des feux, hurlements, sifflements et enfin résonne une voix robotisée dénonçant la société de consommation. Arrivée de LUKE au milieu des fumigènes. C’est parti pour plus d’une heure trente de show. “Warrior” ouvre le bal. Cette tournée est particulière car Luke a décidé de ne jouer que son deuxième et son dernier album. Le light show sera d’ailleurs utilisé pour marquer les différences du teinté de rouge pour “La Tête En Arrière” du rose et du bleu pour les morceaux de “Pornographie“.
Dès que “C’est La Guerre” résonne, la fosse s’enflamme. La Cigale est bouillonnante. Thomas Boulard (chant) a ensuite quelques paroles réconfortantes au sujet du 13 novembre et finit par dire “il est écrit au milieu de ce disque que surtout il ne faut jamais désespérer” puis enchaîne sur “Indignés” titre plus doux, engagé qui verra quelques poings se lever dans la salle. L’audience est d’attaque et est prête à chanter tous les textes connus par cœur. C’est bon de réentendre ces anciens morceaux que sont “Hasta Siempre”, “Soledad” ou encore “Comme Un Homme”.
Tout s’enchaîne vite et quand vient le moment de “Quelque Part En France” une émotion particulière envahit la salle en ces temps obscurs d’élection. Le rappel commencera par un Thomas seul en scène pour la très intense “Solitaires” et se finira par l’ultra dansante “Discothèque”. Mais ce n’était pas assez. Ils ne pouvaient pas nous laisser ainsi. Luke remonte sur scène pour interpréter une nouvelle fois “C’est La Guerre” : puissant, rock, délirant. Les musiciens quittent la scène vers 22h15, laissant un public à bout de souffle.
Cette soirée fut riche en émotions. Un peu de nostalgie, une belle dose d’énergie, quelques touches d’espoir et beaucoup de rock.
Setlist :
Warrior
Pornographie
C’est La Guerre
Indignés
Comme Un homme
Tout Va Bien
Hasta Siempre
Rêver Tue
Rock’N’Roll
Soledad
J’Veux Etre Un Héros
Nous, Des Millions
Des Marchandises
Quelque Part En France
La Sentinelle
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Solitaires
Petite France
Discothèque
—-
C’est La Guerre
