Santiags aux pieds, partons à l’aventure.
JARED JAMES NICHOLS a beau être inconnu chez nous, il accompagne tout de même les vétérans américains sur cette belle tournée européenne. Le trio, portant le nom de son guitariste/vocaliste, évolue dans un hard rock bien bluesy. Là où on aurait pu s’attendre à une démonstration technique, il n’en sera rien. Les rythmes sont entrainants, l’aura que dégage le showman marche auprès du public. Il fait d’ailleurs penser, du moins scéniquement à un James Hetfield ou Dave Mustaine de la grande époque; une belle prestance ! Jared occupe plutôt bien la scène, contrairement à son bassiste qui ne s’aventure pas sur ce large espace. Tantôt speed, tantôt posé, sa courte performance a bien dynamisé l’audience et nous a procuré du plaisir. JJN a récemment sorti son tout premier album “Old Glory & The Wild Revival” via Listenable Records.
Les occasions se font assez rares, mais Paris figure bien sur la tournée des LYNYRD SKYNYRD. Passé en 2009 (Zénith) puis en 2012 (Hellfest), ce mythique groupe originaire de Floride prend cette fois-ci place au Palais Des Sports de Paris. Malgré une faible actualité discographique, le dernier album datant de 2012 (“Last Of A Dyin’ Breed“), c’est avant tout la nostalgie et la beauté de sa musique qui attirent les foules. La salle est remplie de toute part, malgré quelques sièges vides, et était à deux doigts d’afficher sold out. Les prix élevés n’auront pas freinés cette dense foule. Tout le matériel est disposé sur scène, de la plus simple des façons, nul besoin de le cacher à l’aide d’un voile, simplicité et sobriété. “Thunderstruck” d’AC/DC résonne et le public est comme électrifié car le début du show arrive ! La troupe fait son apparition et démarre d’emblée avec “Workin’ for MCA”, notre périple dans le sud des Etats-Unis ne fait que commencer. Tandis que les titres s’enchainent sur un rythme assez soutenu, il ne fait aucun doute : ce show est un show purement US. Millimétré, carré, les interventions de Johnny Van Zandt (frère du regretté Ronnie) sont franches et calibrées, ses allées et venues également, aucun élément n’est négligé. “Call Me The Breeze” soufflera le chaud sur la foule surexcitée, tandis que Garry Rossington, Rickey Medlocke et Mark Matejka font parler les guitares à coup de soli doublés et de mélodies dansantes. Johnny Colt, en bon gentleman, dévoile comme toujours une certaine classe sur scène, mais également au travers de son jeu, variant également ses couvre-chefs. “That Smell” ralenti la cadence avant le solennel “Saturday Night Special”. Côté son, il y a effectivement très peu de choses à souligner si ce n’est qu’il était plutôt élevé globalement, à l’américaine dirons-nous. “The Needle And The Spoon” ainsi que “I Need You” marqueront la transition avec la seconde et dernière phase du concert. En effet, les choses vont rapidement s’accélérer avec tout d’abord le mythique “Simple Man” qui prendra aux tripes la salle alors que “Mississippi Kid” va redonner un peu de couleur après les quelques larmes versées précédemment. Les trois dernières offrandes musicales sont calculées pour terminer en apothéose. “Gimme Three Steps” puis l’incontournable “Sweet Home Alabama” vont fortement mettre à contribution l’assemblée. Enfin, le rappel fera place à “Free Bird”. La salle exulte et toute le Palais Des Sports est debout pour ce dernier récital. Ces treize dernières minutes seront tout simplement magiques. See you folks!
Calibrée au moindre battement de cil, Lynyrd Skynyrd a fait le show ! On pourra toujours regretter que le set soit le même depuis x années, mais le public souhaite sentir et ressentir cette odeur d’antan. Un pari amplement réussi !
Setlist :
Workin’ For MCA
I Ain’t The One
Call Me The Breeze
What’s Your Name
That Smell
Saturday Night Special
The Needle And The Spoon
I Need You
Simple Man
Mississippi Kid
Tuesday’s Gone
Gimme Three Steps
Sweet Home Alabama
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Free Bird