En pleine tournée pour défendre son dernier album mainstream sellout (2022), l’artiste au style unique Machine Gun Kelly faisait étape ce jeudi 29 septembre au Zénith de Paris. RockUrLife ne pouvait pas manquer cet événement, tant attendu par les fans !
Dans un Zénith encore clairsemé, c’est 44PHANTOM qui monte sur scène le premier. Lunettes de soleil sur le nez et T-shirt brillant sur le dos, le jeune artiste fait facilement bondir les premiers rangs de la fosse avec son set pop rock, malgré un sentiment de similitude entre les chansons interprétées.
C’est un set beaucoup plus rap qui nous attend avec IANN DIOR. Sur fond de guitare électrique, l’artiste débite ses textes avec une facilité déconcertante. Le public est énergique et semble content de voir en live l’artiste américain. L’utilisation fréquente du playback aura pu gêner les puristes mais ne semble pas dérouter la plupart des fans de MGK, acquis à sa cause. Le hit “Mood”, qui l’a révélé, finit de réveiller une salle désormais bien remplie.
Un show époustouflant
Suspendu à un hélicoptère rose accroché au plafond, c’est vêtu d’un manteau de la même teinte que MACHINE GUN KELLY entame son show avec “born with horns”, extrait de son dernier album mainstream sellout. Le ton est donné. Pendant près de deux heures, nous allons en prendre plein la vue. Acclamé par une salle de La Villette dont la fosse n’est (bizarrement) pas totalement pleine, l’américain de trente-deux ans allume une cigarette. Et c’est sur des feux d’artifices que retentissent les premières notes de “maybe”. Un véritable show à l’américaine se déroule sous nos yeux. Les cinq musiciens, installés en hauteur sur une plateforme à damiers, se déplacent tout au long du concert. Les lumières sont magnifiques, la pyrotechnie se fait de plus en plus présente et les confettis pleuvent. L’effet de surprise est perpétuel.
Mais ce qui est le plus époustouflant dans tout cela, c’est le scénario que MGK met en œuvre pendant son show. Soucieux de ne vouloir rentrer dans aucun moule, le Texan montre sa volonté de briser les codes en musique, mais aussi tout au long de son spectacle. C’est ainsi qu’une marionnette humanoïde géante (allégorie d’internet), avec un écran d’ordinateur à la place de la tête, interrompt régulièrement les festivités pour se moquer du public. Sur “emo girl”, c’est une statue blanche représentant une femme qui apparaît. C’est finalement l’hélicoptère qui nous libère en finissant par tuer l’allégorie d’internet.
Un artiste inclassable
L’atmosphère ainsi créée est propice à la connexion entre l’artiste et son public, connu pour son dévouement. Toutefois, si Machine Gun Kelly fédère autant, c’est en premier lieu grâce à sa musique singulière. Les trente titres qui composent la setlist sont majoritairement issus des deux derniers disques du chanteur : Tickets To My Downfall (2020) et Mainstream Sellout (2022). Du très rock et pogotant “concert for aliens”, le Texan passe avec une aisance folle à des morceaux aux sonorités rap tels que “Trap Paris”. Aidé par d’incroyables musiciens, l’artiste navigue entre les genres. Si la voix de la star est de manière regrettable souvent étouffée par les instruments, l’interprétation acoustique de plusieurs morceaux nous permet d’apprécier celle-ci en toute simplicité.
Au-delà de l’aspect musical, ce sont également la personnalité et le look excentriques du jeune homme qui séduisent son public. Lorsqu’il lance sa guitare à son régisseur avant d’exécuter son signe distinctif ‘horns‘, l’assemblée l’imite volontiers. Du premier au dernier rang, tout le Zénith saute comme un seul homme. Alors que Iann Dior arrive pour interpréter “fake love don’t last”, tout se coupe soudainement et une alarme retentit. Le show reprend finalement quelques minutes plus tard, dans une ambiance plus folle que jamais. La communion entre MGK et l’assemblée connaît même une montée en intensité.
Alors que le show touche à sa fin avec la très attendue “my ex’s best friend”, Machine Gun Kelly met le paquet sur l’ultime morceau “twin flame” : il sort sous une pluie de flashs, de flammes et de feux d’artifice avant de saluer longuement ses fans dans une ultime démonstration d’amour.
Machine Gun Kelly fait du bien à la scène rock. Il fait ce qu’il veut comme il l’entend, et c’est sûrement cela l’essence du rock n’ roll. Son show réussi en tous points laissera à ses fans des étoiles plein les yeux pour un bon moment. On a déjà hâte de l’accueillir à nouveau dans la capitale !
Photos : Inès Ziouane
2 commentaires
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Très bon article par contre j’ai des doutes sur ses origines texanes 😭😂
Un des meilleurs concerts de ma vie ! 🤩