Le Vikings & Lionhearts Tour pose ses amplis dans la ville des Lumières. Une affiche inédite qui rassemble deux groupes emblématiques pour une tournée à travers l’Europe. Retour sur une soirée des plus uniques !
C’est THE HALO EFFECT qui ouvre le bal ce soir. Le groupe suédois est composé d’anciens membres d’In Flames et du chanteur de Dark Tranquility, des têtes familières qui n’ont plus à faire leurs preuves ! Les titres s’enchainent et le public semble être plutôt réceptif à leur death metal mélodique. Nous passons de notre côté un bon moment sans pour autant que cela soit transcendant. Leur set dure une trentaine de minutes avant que la formation ne fasse ses au revoirs.
To the Valhalla
Un tissu noir opaque cache la scène tandis que les roadies s’affairent à préparer cette dernière. La tension dans le Zénith monte à mesure que les minutes s’écoulent. Les Suédois d’AMON AMARTH sont réputés pour leurs mises en scène impressionnantes qui ne lésinent pas sur les moyens, et ce soir, nous sommes servis !
Les lumières s’éteignent et le logo du groupe est projeté sur le rideau qui cache la scène. Lorsque les runes sont enfin centrées, le drap tombe accompagné d’une explosion pyrotechnique tandis que le groupe entame sur scène “Guardians Of Asgaard” ! Le public s’enflamme et reprend à tue-tête l’emblématique refrain.
Amon Amarth est en forme et se donne à fond pour le Zénith. Le chanteur, Johan Hegg, prend soin de s’éclipser lors des solos de ses musiciens afin de leur laisser la lumière. La batterie est comme à son habitude posée sur un énorme casque Viking dont les yeux renferment des écrans qui s’adaptent au reste de la scénographie. Les Suédois savent assurer le show et nous en mettent plein les yeux et les oreilles.
Ohé matelot
Durant “The Way Of Vikings”, le chanteur demande au public dans la fosse de s’asseoir et de ramer. Une habitude prise par le groupe il y a bien longtemps ! La setlist enchaine de nombreux titres emblématiques du groupe dont “Raven’s Flight”, “Cry Of The Black Birds” ou encore “First Kill” et “Shield Wall”.
La scénographie, bien que ressemblant énormément à celle de la précédente tournée, permet une immersion totale dans l’univers du groupe. Ainsi, on retrouve Loki sur scène durant “Deceiver Of The Gods”, puis plus tard des combattants vikings viennent se battre sur scène. Les éléments gonflables ressemblant à des statues sur les côtés de la scène laissent place à un drakkar après “Heidrun”.
C’est après le traditionnel “Raise Your Horns” que Amon Amarth annonce la fin de son set avant d’entamer les premiers accords de “Twilight Of The Thunder God”. Le chanteur prend en main mjolnir et frappe le sol pour lancer le morceau, déclenchant par la même occasion une autre explosion pyrotechnique, et un ultime wall of death !
Are you ready to lose your head?
Retour du drap qui tombe en guise d’entrée en scène. Cette fois, c’est MACHINE HEAD qui prend à son tour possession des lieux dans une explosion. Le chanteur, Robb Flynn, demande à son public s’il est prêt pour une chanson rapide avant d’entamer “BECØME THE FIRESTØRM”. Le public démarre le premier des nombreux circle pits du set sans se faire prier. Une chose est sûre, le Zénith est prêt à “perdre la tête avec Machine Fucking Head” ce soir comme le dit si bien le groupe !
La scénographie est radicalement plus minimaliste et contraste totalement avec celle d’Amon Amarth. En effet, ce sentiment de vide est assez flagrant au début, mais il finit par heureusement s’estomper au fur et à mesure du set. Bien que peu mobile derrière leurs instruments, l’énergie et le charisme du groupe sont communicatifs. Le quatuor est au top de sa forme et le public le lui rend bien en donnant de la voix ! En parlant de public, celui-ci est plutôt éclectique. Le groupe semble avoir réussi à toucher plusieurs générations et c’est tout à son honneur !
Happy birthday!
Robb Flynn prend un moment pour discuter avec le Zénith avant “Darkness Within”. Il évoque avec nostalgie la première fois où ils ont joué à Paris en première partie de Slayer en 1994. Le chanteur se souvient du public qui chantait les riffs de guitare. C’était là première fois de sa vie qu’il entendait cela et cela semble l’avoir marqué au fer rouge ! D’ailleurs, il se trouve également qu’aujourd’hui est l’anniversaire du jour où il a décidé de créer Machine Head. Il y a trente-et-un ans de cela, l’idée lui vint après avoir vu Metallica en concert lors de leur tournée du Black Album. Robb Flynn mentionne aussi à quel point la musique l’a aidé dans ses moments les plus difficiles et que la pandémie a été compliquée pour celles et ceux pour qui la musique est un remède. Il remercie le public d’avoir persévéré et d’être là ce soir avant d’entamer le morceau.
Sur le papier, le set ne contient “que” dix morceaux. Dans les faits, aucune chanson ne dure moins de quatre minutes, la plus longue allant jusqu’à quasi dix minutes. On y retrouve notamment “Now We Die”, “Aesthetics Of Hate” mais aussi “Imperium” et “Davidian”. Le groupe décide de rendre hommage aux anecdotes citées précédemment en jouant une reprise du “South Of Heaven” de Slayer. La discographie du groupe est assez diverse et permet de mettre en avant diverses facettes des musiciens. Vient le temps pour Robb Flynn d’annoncer le titre qui va conclure cette belle soirée : “Halo”.
Cette tournée en co-headline totalement inattendue a réussi à rassembler un public unique se trouvant à la frontière des deux genres musicaux représentés fièrement par Amon Amarth et Machine Head. Les groupes nous ont offert un spectacle à la hauteur de leurs réputations pour notre plus grand plaisir !
